Avec une magnitude visuelle de 11,7, on ne peut pas observer cette nébuleuse avec des jumelles. Il faut utiliser un télescope dont l'ouverture est d'au moins 200 mm[4].
La nébuleuse NGC 6072 est dans la constellation du Scorpion, mais très près de la frontière de la constellation du Loup. Aussi les deux étoiles les plus brillantes à proximité sont dans cette dernière constellation, Theta Lupi(en) à environ 1,4° au sud-ouest et Eta Lupi à environ 3,3° aussi au sud-est de la nébuleuse.
Caractéristiques
Distance taille et vitesse
Le logiciel en ligne Aladin Lite permet de consulter les données astronomiques de plusieurs catalogues, dont le « GAIA EARLY DATA RELEASE 3 (GAIA EDR3) »[8]. Pour NGC 6072, Gaia EDR3, la parallaxe de NGC 6072 est égale à 1,086 3 ± 0,199 5 mas[5], ce qui correspond à une distance de 921 +207 −143 pc.
Dans le domaine du visible, cette nébuleuse apparaît elliptique et, dans sa dimension la plus grande, elle mesure 1,6′[3]. Compte tenu de la distance et grâce à un calcul simple, cela équivaut à une taille réelle de {{1,40 +0,22 −0,31|al}}. Cependant, dans le domaine de l'infrarouge cette nébuleuse est un peu plus vaste, avec des dimension de 120′ × 70′[9], ce qui correspond à une taille réelle de 1,75 al × 1,0 al.
On ne connait pas la vitesse de cette nébuleuse[7].
Struture
NGC 6072 a l'apparence d'un anneau elliptique dans la direction nord-sud avec de faible extension est-ouest[9]. Cet anneau est la source d'une forte émission du CO et sa vitesse d'expansion est d'environ 15 km/s[10]. La masse de la nébuleuse déduite des observations du CO serait de 0,22 [10]. Une analyse détaillée dans l'infrarouge à l'aide du télescope spatial Spitzer a révélé la présence de trois paires de lobes bipolaires de part et d'autre d'un disque équatorial[11].
Étoile centrale
Selon Freeman et ses collègues, la température de l'étoile centrale avoisine les 140 kK. Le rayon et l'âge de la nébuleuse sont respectivement d'environ 0,23 pc et de 23 000 ans. La morphologie de la nébuleuse est multipolaire[6].
Selon un article plus récent (), la magnitude visuelle de l'étoile centrale est égale à 18,47 et sa masse est estimée à 2,409 . Sa température de surface atteint les 141 kK () et sa luminosité est égale à 204 (). Le rayon de la nébuleuse est estimé à 0,178 pc et son âge est de 3 940 ans[12].
Selon Mata et al. (), la température de l'étoile centrale est égale 140 000 K[9]. Selon Gathier et Pottasch (), la magnitude dans le bleu de cette étoile serait de 19,2[13].
Notes et références
Notes
↑dimension = (921 +207 −143 pc) x (3,2616 al/pc) x ((0,4/60)°) x (3,1416/180) = 1,40 +0,22 −0,31 al.
↑La magnitude absolue M est donnée par l'équation suivante M = m-5 x log10(D/10), où m est la magnitude apparente et D la distance en parsec.
↑ a et bM. Freeman, R. Montez Jr., J. H. Kastner et et al., « THE CHANDRA PLANETARY NEBULA SURVEY (ChanPlaNS). II. X-RAY EMISSION FROM COMPACT PLANETARY NEBULAE », The Astrophysical Journal, vol. 794, no 2, , p. 13 pages (DOI10.1088/0004-637X/794/2/99, lire en ligne [html])
↑ ab et cH. Mata, G. Ramos-Larios, M. A. Guerrero, A. Nigoche-Netro, J. A. Toalá, X. Fang, G. Rubio, S. N. Kemp, S. G. Navarro et L. J. Corral, « Spitzer mid-infrared spectroscopic observations of planetary nebulae », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 459, no 1, , p. 841-853 (DOI10.1093/mnras/stw646, lire en ligne [html])
↑ a et bP. Cox, P. J. Huggins, R. Bachiller et T. Forveille, « CO in the southern planetary nebulae NGC 6072, NGC 6563, and IC 4406. », Astronomy and Astrophysics, vol. 250, , p. 533 (Bibcode1991A&A...250..533C, lire en ligne [PDF])
↑Sun Kwok, Sze-Ning Chong, Chih-Hao Hsia, Yong Zhang et Nico Koning, « DISCOVERY OF A MULTIPOLAR STRUCTURE WITH AN EQUATORIAL DISK IN NGC 6072 », The Astrophysical Journal, vol. 708, no 1, , p. 93-100 (DOI10.1088/0004-637X/708/1/93, lire en ligne [PDF])
↑I. González-Santamaría, M. Manteiga, A. Manchado, A. Ulla, C. Dafonte et P. López Varela, « Planetary nebulae in Gaia EDR3: Central star identification, properties, and binarity », Astronomy & Astrophysics, vol. 656, no A51, , p. 21 pages (DOI10.1051/0004-6361/202141916, Bibcode2021A&A...656A..51G, lire en ligne [PDF])
↑R. Gathier et S. R. Pottasch, « Magnitudes of central stars of planetary nebulae », Astronomy and Astrophysic, vol. 197, , p. 266-270 (Bibcode1988A&A...197..266G, lire en ligne [PDF])