NGC 3201 (également appelé Caldwell 79) est un amas globulaire de la constellation des Voiles, possédant une très faible concentration d'étoiles en son centre[11]. Cet amas a été découvert par l'astronome écossaisJames Dunlop le [10], qui l'a inscrit dans son catalogue de 1827. On donne généralement la date comme étant le , mais selon Wolfgang Steinicke il l'a aussi observé le 1er mai[10]. Il l'a décrite comme « une assez grande et brillante nébuleuse ronde, de 4 ou 5' de diamètre, très progressivement condensée vers le centre, facilement résolue en étoiles ; la forme est assez irrégulière, et les étoiles sont considérablement éparpillées au sud »[12],[13].
Selon une étude publiée en 2011 par J. Boyles et ses collègues, la métallicité de l'amas NGC 3201 est égale à -1,59 et sa masse est égale à 254 000 . Dans cette même étude, la distance de l'amas est estimée à environ 4,9 Mpc (∼16 millions d'al)[14]. Dans une autre étude publiée en 2010, la métallicité de NGC 3201 est estimée à -1,24 [Fe/H] et son âge à 10,24 milliards d'années[9]. Une autre source évalue son âge à 12,0[6] milliards d'années.
La population stellaire de ce groupe est hétérogène, variant avec la distance depuis le centre. La température effective des étoiles montre une augmentation avec la distance, avec les étoiles les plus rouges et froides situées plutôt près du centre. NGC 3201 et Messier 4 sont les seuls amas montrant une nette hétérogénéité de la population stellaire[15].
Un trou noir à l'intérieur de NGC 3201
En utilisant le spectrographe3DMUSE installé sur le Très Grand Télescope (VLT) de l'Observatoire européen austral (ESO), les astronomes ont découvert dans l'amas globulaire NGC 3201 une étoile qui se meurt et dont le comportement est très étrange. Cette étoile est sur le point de quitter la séquence principale dans son évolution, car son carburant est presque épuisé. L'orbite de cette étoile laisse supposer la présence d'un trou noir au sein de l'amas. C'était le premier trou noir découvert dans un amas globulaire. La masse de ce trou noir est estimée à 4,36 masses solaires. On pense grâce aux observations en rayon X de ces amas qu'ils pourraient contenir beaucoup plus de trous noirs qu'imaginé[13].
Galerie
Image en couleurs composites de NGC 3201 obtenue avec l'instrument WFI (Wide-Field Imager) de l'ESO/MPG, télescope de 2.2 mètres à l'Observatoire de La Silla.
Autre image de NGC 3201 dans le domaine de l'infrarouge par le satellite WISE.
Notes et références
(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « NGC 3201 » (voir la liste des auteurs).
↑ a et bRyan Goldsbury, Harvey B. Richer, Jay Anderson, Aaron Dotter, Ata Sarajedini et Kristin Woodley1, « THE ACS SURVEY OF GALACTIC GLOBULAR CLUSTERS. X. NEW DETERMINATIONS OF CENTERS FOR 65 CLUSTERS », The Astronomical Journal, vol. 140 #6, , p. 1830-1837 (DOI10.1088/0004-6256/140/6/1830, Bibcode2010AJ....140.1830, lire en ligne)
↑N. A. Webb, P.J. Wheatley et D. Barret, « XMM-Newton X-ray and optical observations of the globular clusters M 55 and NGC 3201 », Astronomy & Astrophysics, vol. 445 #1, , p. 155-165 (DOI10.1051/0004-6361:20053010, lire en ligne)
↑ a et b(en) Stephen James O'Meara, Deep Sky Companions : The Caldwell Objects, Cambridge University Press., , 484 p. (ISBN978-0-521-82796-6, lire en ligne), page 314-315
↑J. Boyles, D. R. Lorimer, P. J. Turk, R. Mnatsakanov, S. Lynch, S. M. Ransom, P. C. Freire et K. Belczynski, « YOUNG RADIO PULSARS IN GALACTIC GLOBULAR CLUSTERS », The Astrophysical Journal, vol. 742#1, , p. 12 pages (DOI10.1088/0004-637X/742/1/51, Bibcode2011ApJ...742...51B, lire en ligne)
↑V. Kravtsov1, G. Alcaíno, G. Marconi et F. Alvarado, « Evidence of the inhomogeneity of the stellar population in the differentially reddened globular cluster NGC 3201 », Astronomy & Astrophysics, vol. 512, (DOI10.1051/0004-6361/200913749, lire en ligne)