Le néflier du Japon est originaire des forêts de l'Himalaya, et de l'est de l'Asie. Il fait partie de la famille des Rosacées. Son port dressé et ses grandes feuilles vert foncé très coriaces, aux nervures très marquées, en font un arbuste ornemental recherché, tant au jardin qu'en bac. Ses fleurs, de forme pyramidale, exhalent un parfum d'amande[1].
La nèfle du Japon est un fruit charnu de taille moyenne, de 3 à 7 cm de long, de forme générale ovoïde, à peau lisse, légèrement duvetée, un peu résistante, de couleur jaune orangé à maturité. La chair est très juteuse, fraîche, de saveur légèrement acidulée et de couleur variant du blanc à l'orangé. Sur le plan botanique c'est une baie.
Elle contient des pépins assez volumineux, peu nombreux[2],[3], du fait de l'avortement de certains ovules. Ces pépins contiennent de l'acide cyanhydrique[4].
Les nèfles du Japon arrivent à maturité au printemps. Les arbres fleurissant en hiver, la maturation intervient au printemps plus ou moins tôt. En mars-avril au Maghreb, en mai-juin dans le sud de la France[1].
Comestible et riche en calcium et vitamines, il se consomme frais et bien mûr (avant maturité, il est très âpre). Cuisiné, on en fait des compotes, ou il entre dans la composition des salade de fruits. On peut également l'utiliser pour préparer des pâtisseries ou des confitures[1].
Les Mauriciens se servent des bibasses pour préparer les achards. Dans ce cas, il ne faut pas les utiliser trop mûrs. À la Réunion, elles sont employées pour faire de la confiture, de la gelée, du rhum arrangé ou du punch[5].
Certaines préparations de rhum arrangé (le rhum-bibasse), utilisent ces pépins en petite quantité. Grillés ils seraient en outre un substitut au café. Aussi les emploie-t-on pour faire des liqueurs ou des gelées amères[8] . De plus, des propriétés pharmacologiques ont été démontrées chez le rat : anti glycémiques[9], limite du stress oxydatif rénal dû à l'adriamycine[10].
Les noms des nèfles et de leurs cousines
Outre bibace ou bibasse[11] , ou « faux néflier » de nombreux autres noms communs sont employés suivant les régions du monde :
En Afrique du Nord, la nèfle du Japon a des noms divers selon les régions. Au Maroc, elle est appelée « mzah » et en Algérie, on l'appelle « mchimcha » . Ce terme désigne en outre, de façon générique, plusieurs petits fruits charnus dont deux ont, en français, des noms qui dérivent du nom arabe « zaârour » : l'« azérole » des forêts tempérées, et l'« acerola » des forêts équatoriales. En Tunisie, la nèfle du Japon s'appelle « bousaâ ».
À Madagascar, on appelle ce fruit « pibasy » ou Bibasy.
↑Centre de recherche sur l'Extrême-Orient de Paris-Sorbonne, Savourer, goûter, Presses Paris Sorbonne, , 405 p. (ISBN978-2-84050-049-0, lire en ligne).
↑Atsuhide Hamada, Saburo Yoshioka, Daisuke Takuma et Junko Yokota, « The effect of Eriobotrya japonica seed extract on oxidative stress in adriamycin-induced nephropathy in rats », Biological & Pharmaceutical Bulletin, vol. 27, no 12, , p. 1961–1964 (ISSN0918-6158, PMID15577213, lire en ligne, consulté le ).