À la fois musée d'art et musée de l'histoire de la ville, il est installé, depuis 1904, dans un hôtel particulier du XVIIIe siècle. Une partie a été classée monument historique en 1955 et une autre inscrite en 1957[2].
Histoire de l'hôtel Sandelin
Les informations suivantes proviennent principalement de : Paul Coquempot, « Pierre Sandelin, Baron d'Elnes et Marie-Josephe Sandelin, Vicomtesse de Fruges », Bulletin historique du Haut-Pays (Fruges), t.III, no 18, 7e semestre, 1977.
Marie-Josèphe Sandelin (1733-1808) est issue d'une famille des Flandres anoblie par Maximilien Ier du Saint-Empire en 1503. Elle est la fille de Hyacinthe-Charles Sandelin (1676-1752), capitaine d'infanterie en Espagne, lui-même fils de Edouard-Auguste, seigneur de Herenthout et colonel au service du roi d'Espagne, et de Anne-Barbe de Vos. Elle épouse en premières noces un officier espagnol, Dom Juan de La Torre Isolin (mort en 1758), puis son vieil oncle Pierre Sandelin (né en 1688) en 1759, riche veuf, vicomte de Fruges (1738), baron d'Elnes et seigneur de Westbécourt. Vicomtesse (parfois citée comme « comtesse ») de Fruges, jeune et dynamique, elle rachète en 1766 à Alexandre-François-Guislain de La Tour l'hôtel du gouverneur de la ville de Saint-Omer, hôtel ayant appartenu à Eugène de Montmorency, prince de Robecque. L'ancien hôtel est détruit pour être remplacé par un nouvel, tout en pierre et de style Louis XV, terminé dans les années 1776-1777. À nouveau veuve, elle ne garde qu'une partie des biens de son mari, dont l'hôtel Sandelin. Réquisitionné pendant la Révolution, elle le réintègre en 1800 à son retour d'exil en Espagne. Sans descendance, l'hôtel revient à son frère Joseph-Joachim Sandelin (né en 1740)[3] puis à son fils Pierre Sandelin. Le nom de l’architecte est inconnu. Il est acquis par la Ville de Saint-Omer en 1899 pour y installer un musée.
Collections
Le sous-sol présente l'histoire de la ville, des maquettes ainsi que des éléments d’architecture.
Au premier étage est exposée une importante collection de faïences, porcelaines et céramique de Saint-Omer, Lunéville, Rouen, Delft, etc. composée de 4 000 pièces présentées par roulement.
La collection numismatique du musée est constituée de plus de 16 000 monnaies.
Œuvres conservées au musée de l'hôtel Sandelin
Maître flamand anonyme, L'Adoration des Mages (entre 1475 et 1500).
Hieronymus Bosch, L'Excision de la Pierre de Folie ou Opération de la pierre de tête (vers 1557).
↑Joseph Joachim Charles, écuyer, seigneur de Lettes est reconnu noble le 2 avril 1779.
Amédée le Boucq de Ternas, Recueil de la noblesse des Pays-Bas, de Flandre et d'Artois, Douai, 1884, p. 113, lire en ligne.
↑Acquis grâce à la donation de la baronne Joseph-Marie du Teil Chaix d’Est-Ange, en souvenir de son mari mort pour la France en 1918.
Justin de Pas, « Saint-Omer. Musée communal », dans Congrès archéologique de France. 99e session. Amiens. 1936, Paris, Société française d'archéologie, (lire en ligne), p. 514-516