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En musique, le motif BACH désigne le motif formé par les notessi la do si. Cette séquence de notes s'écrit B A C H en notation allemande (le si bémol s'écrit B et le si bécarre s'écrit H) et forme le nom de famille de Jean-Sébastien Bach.
La première occurrence de cette suite est due à Jan Pieterszoon Sweelinck — il est possible, mais pas certain, que celui-ci l'ait écrite en hommage à l'un des ancêtres de Johann Sebastian, eux-mêmes des musiciens réputés.
La notation allemande, particulière, permet d'écrire BACH en toutes lettres alors que la notation anglaise par exemple, ne connaît pas le « H », utilisé pour noter le si naturel. De même, le mi bémol, noté E bémol en notation anglaise, est un « Es », se prononçant comme la lettre « S », en notation allemande.
Jean-Sébastien Bach l'utilise lui-même à la fin de Die Kunst der Fuge (L'Art de la fugue, BWV 1080), œuvre inachevée à cause de sa mort survenue en 1750. On le retrouve ailleurs dans l'œuvre du musicien, telle que les variations canoniques de Vom Himmel Hoch (BWV 769). L'occurrence de cette suite dans l'avant dernière partie de Kleines harmonisches Labyrinth (BWV 591) ne semble pas significative, et l'œuvre aurait pu être composée par Johann David Heinichen avant d'être reprise par Bach. On retrouve le motif dans la Passion selon saint Matthieu. Dans certaines pièces, ce sont des transpositions du motif BACH qui sont jouées (respectant les intervalles du motif d'origine). Le claveciniste Pascal Tufféry[1] a mis en évidence que les claviers de clavecin de Jean-Sébastien Bach, ayant une étendue de sol à ré (quatre octaves et demie), ont, par un hasard extraordinaire, leur centre exact constitué des quatre notes formées par le nom de Bach dans l'ordre A B H C.
Il est possible de trouver le motif BACH représenté sur deux portées entrecroisées, où une seule note centrée se lit différemment selon le sens dans lequel on regarde la croix ainsi formée. Ses quatre branches portent en effet des clefs différentes, faisant apparaitre à chaque rotation une autre note : si bémol (B en allemand) en clef de sol avec un bémol à la clé, la (A en allemand) en clef d'ut quatrième, do (C en allemand) en clef d'ut troisième et enfin si (H en allemand) en clef de sol[2].
Autres compositeurs
C'est une suite reprise par de nombreux compositeurs, en hommage à Bach[3]. On retrouve ce motif particulièrement présent dans les œuvres de :
Francis Poulenc — Valse-improvisation sur le nom de Bach pour piano (1932)
Albert Roussel — Prélude et fugue, op. 46 (1932-1934) où le motif est modifié de manière intéressante, les deux dernières notes (do-si) donnant une septième majeure montante au lieu d'une seconde mineure descendante,
Pièce brève sur le nom d’Albert Roussel - Francis Poulenc (1929, orchestrée en 1949)
Toccata sur le nom d'Albert Roussel - Jacques Ibert (1929)
Autres :
Rhapsodie sur des airs catalans d'Eugène Gigout (1897), dont la dédicace constitue le thème initial du morceau : "À la ville de Barcelone" (A, A, E, B, A, C, E, E : la, la, mi, si, la, do, mi, mi)
Prélude et Fugue sur le nom d'Alain - Maurice Duruflé (1943)
B-A-C-H, Hommage à… ; Bach, Johann Ludwig Krebs, Franz Liszt, Zsigmond Szathmáry et Max Reger – Aurel Dawidiuk(de), orgue Metzler de la Musiksaal du Stadtcasino de Bâle (11-13 avril 2023, Genuin GEN 23824)[5]
Notes et références
(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « BACH motif » (voir la liste des auteurs).