L'écrivain quadragénaire John Henderson, auteur de romans de science-fiction, est en panne autant d'inspiration que de vie amoureuse. Ses deux divorces successifs lui font penser qu'ils sont une incidence de ses médiocres relations avec sa mère Béatrice. John décide d'une « expérience » qui consiste à délaisser pour un temps son appartement de Los Angeles pour retourner vivre chez sa mère qui réside à Sausalito[1] afin de découvrir la cause de leur incompréhension. À la désapprobation de Béatrice qui reste dubitative sur le but de « l'expérience », John réinvestit sa chambre d'enfant en la réaménageant comme au temps où il était lycéen. Après divers achoppements mineurs sur leurs habitudes de consommateurs, les a priori que John avait sur sa mère s'estompent quand il apprend qu'elle entretient une relation discrète « mensuelle et strictement sexuelle » (sic) avec Charles, un homme de son âge. Il constate aussi que Béatrice le surpasse par sa dextérité quand elle tape sur le clavier d'ordinateur comme sur sa machine à écrire de jadis. La séance psychanalytique familiale prend fin quand John trouve entassés dans des cartons des manuscrits dactylographiés, romans et nouvelles d'un style élégant, œuvres secrètes de jeunesse de Béatrice. Éberlués, mère et fils comprennent que leurs différends proviennent du fait que Béatrice, en refoulant ses dispositions pour l'écriture pour n'être qu'une femme au foyer comme le désirait son mari, a inconsciemment reporté son insatisfaction de « romancière ratée » sur John qui a réussi, et qu'elle a transféré son affection sur son fils cadet conformiste et parvenu, un agent sportif qui ne risquait pas d'être un rival littéraire. La réussite de « l'expérience » redonne l'inspiration à John qui regagne Los Angeles tandis que Béatrice se met à écrire avec l'ordinateur.
Mrs Robinson, interprétée par Steve Lively et Jess Harnell ; les paroles originales sont détournées par Monica Mcgowan Johnson et Albert Brooks sur la musique de Paul Simon : « Mrs Robinson » est notamment remplacé par « Mama Henderson ».
Across The Line, de Robert Cray, Richard Cousins, Peter Boe, David Olson, D. Amy, Joe Louis Walker et Henry Oden, interprétée par The Robert Cray Band
AllMovie[4],[5] : « Quoi de mieux qu'une analyse freudienne pour résoudre avec sa maman les problèmes de haine de soi, de dysfonctionnement romantique et de hantise de la page blanche ? La frustration d'un Albert Brooks impassible fonctionne merveilleusement face à la trompeuse sympathie de Debbie Reynolds, une femme mi passive-mi agressive, frugale avec son argent (son bloc de fromage de gruyère congelé depuis des années). […] Reynolds évolue adroitement entre ses démonstrations affectives maternelles enracinées et son apparente indifférence dissimulant son ressentiment envers son fils. Le film est essentiellement une suite de scènes détaillant leurs relations complexes et hilarantes — la mère gronde doucement son fils avec des compliments ambigus, le fils défie ouvertement les habitudes particulières de sa mère. L'étude de caractère progresse jusqu'à ce que mère et fils parviennent enfin à communiquer en tant qu'écrivains. »