Moreda de Aller

Moreda de Aller
Administration
Pays Drapeau de l'Espagne Espagne
Communauté autonome Drapeau des Asturies Asturies
Province Drapeau des Asturies Asturies
Comarque Comarque de Caudal
Maire Constitucion, 1 (Cabañaquinta) 33686 Aller
Code postal 33670
Démographie
Gentilé Allerano
Population 4 281 hab. ()
Densité 153 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 10′ 06″ nord, 5° 44′ 19″ ouest
Altitude 300 m
Superficie 2 798 ha = 27,98 km2
Localisation
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Moreda de Aller
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Moreda de Aller

Moreda de Aller est une localité espagnole et une paroisse civile de la commune d'Aller où habitent environ 4 840 personnes (INE 2011) dans la zone méridionale montagneuse (300 mètres d'altitude) des Asturies centrales, se situant à la limite nord de Mieres.

Les différentes zones paroissiales de la commune (concejo) de Aller sont : Bello - Boo - Cabañaquinta - Caborana - Casomera - Conforcos - Cuérigo - El Pino - Llamas - Moreda - Murias - Nembra - Pelúgano - Piñeres - Santibáñez de la Fuente - Serrapio - Soto - Vega.

Depuis 2023, le maire de Aller est Juan Carlos Iglesias García (PSOE).

Histoire

À Moreda, il y avait une chapelle, à la place de l'église paroissiale actuelle[1], depuis le XIVe siècle, et l'existence d'un monastère, Santa Eugenia, au Moyen Âge. Le procès-verbal du concile d'Oviedo célébré en l'an 1115, enregistre la présence de représentants d'Aller[2].

En 1808, dans le domaine de Miravalles, les Allerans déclarent la guerre aux Français. Et en 1869, la capitale passa à Cabañaquinta[2].

Cependant, c'est à partir du XIXe siècle, avec le début de l'exploitation minière, que le développement de la commune devient remarquable. Avec l'arrivée de l'extraction du charbon. Hullera Española a été créée en 1892 par Claudio López Bru, deuxième marquis de Comillas[3], pour exploiter les mines de charbon acquises par son père Antonio López (un marchand d'esclaves qui fit fortune à Cuba[3] et qui reçoit un titre nobilaire par Alphonse XII en 1878[4]) sur la rivière Aller[5]. À peine trentenaire, il dirigeait toutes les entreprises que son père avait créées, au premier rang desquelles la Compañia General de Tabacos de Filipinas[6] et Ferrocarriles del Norte[7]. Dans les années suivantes, Claudio lui-même agrandira le domaine de son père, avec la compagnie charbonnière Hullera Española, Banca López Bru, Constructora Naval et Banco Vitalicio. Avec la résurgence de l'exploitation minière, Moreda change de visage et entame son évolution industrielle. Le Marquis de Comillas construit les premières installations extractives[8],[5].

Ce n'est que dans les années 1940 que Hullera a commencé à passer de l'exploitation minière de montagne aux puits de mine verticaux, encouragée par le contexte autarcique favorable de la dictature militaire, toujours proche du business minier. Cela lui a permis de poursuivre sa pratique de compenser le manque de réinvestissement du capital par le travail d'une classe ouvrière vaincue et craignant la triade rigide de Franco : Entreprise, État et Église[3]. Le second marquis imposa des règles morales strictes dans ce qui servait de fief. Il traduisit son propre caractère pieux exacerbé dans le plus pur style de la bourgeoisie espagnole[3]. Là, le contrôle clérical était absolu, et a conduit Hullera à être nommé « El Coto de Dios » (la réserve de Dieu)[5].

Activités

Sa première activité économique est l'exploitation du charbon qui s'y est très développée par le passé[8]. La ville possède toujours un puits d'exploitation de minerai, el pozo San Antonio, exploité par l'entreprise HUNOSA[5]. En 1960, 5 050 personnes travaillaient dans les mines[9]. Moreda possédait de nombreux commerces, cinéma et théâtre, écoles, etc.. La diminution de la production et de l'exploitation du charbon et l'expansion de l'industrie, entraîna une baisse de l'emploi dans la région, d'où l'émigration vers d'autres pays européens[9]. Fortement touchée par le déclin de l'exploitation minière, des revendications appelant à une amélioration des services et de la qualité résidentielle comme étape préalable au repeuplement des jeunes de la commune[10].

Le village offre actuellement une variété gastronomique typique de plats de chasse, de produits de la pêche, et des desserts gastronomiques comme le panchon et les casadielles.

Festivités

Moreda de Aller organise chaque année le 11 novembre la fête de los Humanitarios, la fête folklorique et culturelle de la Saint Martin qui a été déclarée d'intérêt touristique national[10],[11]. La société des humanitaires, outre la défense des intérêts des éleveurs et des commerçants octroyaient des actions humanitaires auprès des plus démunis, il convient de mentionner la construction du système d'égouts de Moreda et Caborana et la conservation des coutumes populaires [12]. La fête de San Antonio de Piñeras, le dernier dimanche du mois d'août et la romería de Miralles le . On célèbre aussi plusieurs foires au bétail à Cabañaquinta, notamment celle del Rosario le premier vendredi d'octobre, celle du Mercaón à la Toussaint .

Personnes illustres

Quartiers

Notes et références

  1. « Detalle - Memoria Digital », sur memoriadigital.asturias.es (consulté le )
  2. a et b « Historia - Excmo. Ayuntamiento de Aller », sur www.aller.es (consulté le ).
  3. a b c et d « Claudio López Bru | Real Academia de la Historia », sur dbe.rah.es (consulté le )
  4. (es) Pau Rodríguez, « El negocio con esclavos de Antonio López, al detalle: cómo amasó su primera fortuna el gran empresario español », sur ElDiario.es, (consulté le )
  5. a b c et d (en-GB) « San Antonio Mine », sur Patrimonio Industrial Asturias (consulté le )
  6. (es) Sebastián Tobarra, « Una historia colonial en La Rambla », El País,‎ (ISSN 1134-6582, lire en ligne, consulté le )
  7. (es) « Antonio López y López, Marqués de Comillas », sur Finanzas para Mortales, (consulté le )
  8. a et b « Algunas fechas de la historia de Moreda », sur issuu (consulté le ).
  9. a et b (es) « Aller », sur www.ecured.cu (consulté le ).
  10. a et b « Más Moreda - Asturias: Viejas y nuevas polas - La Nueva España », sur mas.lne.es (consulté le ).
  11. Last Night in Orient- LNO ©, « Sociedá Humanitarios de Samartín », sur Last Night in Orient (consulté le )
  12. José Antonio Bayón Rodríguez, « Humanitarios de San Martín », sur www.humanitariossanmartin.org (consulté le )
  13. (es) Información facilitada por EuroWeb Media SL, « Campo Castañón, José, «Pepe Campo» », sur www.biografiasasturias.es (consulté le )
  14. (es) Información facilitada por EuroWeb Media SL, « García García, Graciano », sur www.biografiasasturias.es (consulté le )
  15. (es) « Y la música salvó a Rosa María Lobo », sur ElHuffPost, (consulté le )
  16. (es) El Confidencial, « Fallece Luis Noé Fernández, fundador de Alimerka », sur elconfidencial.com, (consulté le )
  17. (es) Información facilitada por EuroWeb Media SL, « Fernández Fernández, Luis Noé », sur www.biografiasasturias.es (consulté le )

Liens externes