Mohammed al-Bachir

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Mohammed al-Bachir
Illustration.
Mohammed al-Bachir en 2024.
Fonctions
Président du Conseil des ministres de Syrie
(transition)
En fonction depuis le
(1 mois et 2 jours)
Président Vacant
Nommé par Commandement général
Gouvernement Gouvernement de transition syrien
Prédécesseur Mohammad Ghazi al-Jalali
Président du Conseil des ministres du gouvernement de salut syrien
–
(10 mois et 27 jours)
Gouvernement al-Bachir
Prédécesseur Ali Keda
Successeur Poste supprimé
Ministre du Développement et des Affaires humanitaires
(Gouvernement de salut syrien)
–
(2 ans et 10 jours)
Président du Conseil Ali Keda
Gouvernement Keda III et IV
Prédécesseur Abdul Rahman Shamus
Successeur Fadi al-Qassem (en)
Biographie
Date de naissance (41-42 ans)
Lieu de naissance Jabal al-Zawiya (en), Gouvernorat d'Idlib (Syrie)
Nationalité Syrienne
Parti politique Hayat Tahrir al-Cham
Diplômé de Université d'Alep
Université d'Idlib (en)
Profession Ingénieur
Religion Islam sunnite
Mohammed al-Bachir
Président du Conseil des ministres de Syrie
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Mohammed al-Bachir (en arabe : محمد البشير), né en dans le gouvernorat d'Idlib, est un ingénieur et homme politique syrien.

Proche d'Abou Mohammed al-Joulani, il est président du gouvernement de salut syrien, formé par Hayat Tahrir al-Cham, depuis janvier 2024. Après la chute du régime Assad, il est ensuite nommé Premier ministre du gouvernement de transition syrien le .

Biographie

Études

Mohammed al-Bachir est né en 1983 dans le village de Balchoun (en)/Machoun, situé dans la région de Jabal Zawiya, dans le gouvernorat d'Idlib[1],[2]. Il obtient un diplôme d'ingénieur en génie électrique à l'université d'Alep en 2007. En 2011, al-Bachir devient chef du département des instruments de précision d'une usine à gaz de la compagnie nationale syrienne de gaz. En 2021, il obtient un diplôme en droit islamique et civil avec mention de l'université d'Idlib (en), ainsi que des certifications en organisation administrative et en gestion de projet[3].

Carrière politique

Au sein du gouvernement de salut syrien

D'après Radwan Ziadeh (ar), spécialiste de la Syrie auprès du Centre arabe (en) de Washington aux États-Unis, il est « le plus proche » du commandant en chef de Hayat Tahrir al-Cham (HTC), Abou Mohammed al-Joulani, et de la chambre d'opérations conjointe des factions rebelles[4]. Avant d'être nommé ministre, al-Bachir occupe pendant deux ans et demi le poste de directeur de l'éducation chariatique au ministère des Fondations Pieuses, de la Prédication et de l'Orientation du gouvernement de salut syrien[5], formé par HTC[6]. Il est ensuite directeur adjoint, puis directeur des affaires associatives au ministère du Développement et des Affaires humanitaires[7].

Le , il est nommé ministre des Affaires humanitaires et du Développement dans le gouvernement de salut syrien, alors présidé par Ali Keda[8]. Le , il est reconduit dans ses fonctions[9]. Au journaliste français Wassim Nasr, il déclare que le plus grand défi auquel son ministère est confronté « réside dans le décompte du nombre de personnes déplacées dans les camps légaux et illégaux »[10]. Il affirme avoir « essayé de construire des camps avec de meilleures conditions sanitaires, afin de vider les camps illégaux » mais « certains logements qui étaient prévus pour reloger les déplacés des camps illégaux ont été affectés aux sinistrés des séismes »[11],[12].

Le , il est élu président du gouvernement de salut syrien par le Conseil général de la Choura[13], qui valide la composition de son gouvernement le [14].

Président du Conseil des ministres de Syrie

Le , après le renversement de la dictature de Bachar el-Assad, il participe à une réunion avec le dernier Premier ministre d'al-Assad, Mohammad Ghazi al-Jalali, et le chef des rebelles victorieux, Abou Mohammed al-Joulani, au cours de laquelle ils conviennent des modalités d'un transfert pacifique du pouvoir[15],[16]. Le frère d'Abou Mohammed al-Joulani, Hazem al-Charaa, participe également à la réunion[17]. Le même jour, le commandement général des factions de l'opposition syrienne annonce la nomination de Mohammed al-Bachir à la tête du gouvernement de transition syrien[15]. Celle-ci devient effective dès le lendemain et l'intégralité des membres du gouvernement de salut syrien sont renommés au sein de la nouvelle administration censée diriger la Syrie « jusqu'au début du lancement du processus constitutionnel » le [18],[19],[20],[21]. L'envoyé spécial (en) du secrétaire général des Nations unies en Syrie, Geir Pedersen (en), annonce que la nomination d'al-Bachir est contestée par de nombreux Syriens, qui craignent « qu'un groupe puisse ainsi monopoliser le pouvoir ». Il appelle à lancer un « processus plus inclusif »[22]. De même, le Front du retour et de la construction, dénonce la nomination d'une personnalité d'HTC « sans concertations avec les élites politiques syriennes »[23].

Le , son gouvernement annonce qu'il va « geler la Constitution et le Parlement » jusqu'au lancement du processus constituant. Un « comité juridique et des droits humains » sera chargé de proposer des amendements à la Constitution après son examen[24].

Le , il se rend à la grande mosquée des Omeyyades de Damas, où il prononce la première khoutba du joumou'a depuis la chute du régime Assad[25].

Références

  1. ↑ (ar) « سورية: حكومة الإنقاذ في إدلب تنتخب رئيساً جديداً لها » Accès libre
  2. ↑ (ar) « ضربات بذخائر موجهة على منازل مدنيين في بلشون » [« Des frappes de munitions guidées sur des habitations civiles à Balchoun »], sur Syrian Archive,‎ (consulté le )
  3. ↑ (ar) « اختيار رئيس جديد لـ"حكومة الإنقاذ" في إدلب.. من هو؟ » [« Sélection d’un nouveau chef du « gouvernement de salut » à Idlib... qui est-il ? »], Syria TV (en),‎ (consulté le )
  4. ↑ (ar) « من هو محمد البشير الذي كلفته هيئة تحرير الشام بقيادة الحكومة الانتقالية في سوريا؟ » [« Qui est Mohammed al-Bachir, chargé par Hayat Tahrir al-Cham de diriger le gouvernement de transition en Syrie ? »], France 24,‎ (consulté le )
  5. ↑ (ar) « من هو محمّد البشير الذي كلّفته "هيئة تحرير الشام" بتشكيل حكومة موقّتة في سوريا؟ » [« Qui est Mohammed al-Bachir, chargé par « Hayat Tahrir al-Cham » de former un gouvernement intérimaire en Syrie ? »], An Nahar,‎ (consulté le )
  6. ↑ (en) « Mohammed al-Bashir assigned to form new Syrian government » Accès libre, sur PressBee, (consulté le )
  7. ↑ (ar) « رئيس مجلس الوزراء في حكومة الإنقاذ السورية - حكومة الإنقاذ السورية » [« Président du Conseil des ministres du gouvernement de salut syrien - Gouvernement de salut syrien »] [archive du ] Accès libre, Gouvernement de salut syrien (consulté le )
  8. ↑ (ar) « إدلب.. “مجلس الشورى” يمنح الثقة لتسع حقائب وزارية في “الإنقاذ” » [« Idlib... le « Conseil de la Choura » accorde sa confiance à neuf portefeuilles ministériels du « Salut » »], Enab Baladi,‎ (consulté le )
  9. ↑ (ar) « إدلب.. الثقة لعشر حقائب في “الإنقاذ” وإحداث وزارة إعلام » [« Idlib... la confiance pour dix portefeuilles du « Salut » et la création d'un ministère de l'Information »], Enab Baladi,‎ (consulté le )
  10. ↑ (ar) Wassim Nasr, « سوريا. في قلب إدلب المتمرّدة، تحت سيطرة الإسلامويين » [« Syrie. Au cœur d'Idlib la rebelle, sous le contrôle des islamistes »], sur Orient XXI,‎ (consulté le )
  11. ↑ (ar) Wassim Nasr, « شهادة لصحافي فرانس24 من محافظة إدلب آخر معقل للمعارضة الإسلامية المسلحة في سوريا » [« Témoignage d'un journaliste de France 24 depuis le gouvernorat d'Idlib, dernier bastion de l'opposition islamique armée en Syrie »], France 24,‎ (consulté le )
  12. ↑ Wassim Nasr, « Carnet de route dans la province d’Idleb, dernier bastion rebelle islamiste en Syrie », France 24, (consulté le )
  13. ↑ (ar) « إدلب.. محمد البشير رئيس جديد لحكومة “الإنقاذ” » [« Idlib... Mohammed al-Bachir est le nouveau président du gouvernement de « Salut » »] Accès libre, Enab Baladi,‎ (consulté le )
  14. ↑ (ar) « إدلب.. “مجلس الشورى” يمنح الثقة لـ11 حقيبة وزارية في “الإنقاذ” » [« Idlib... Le « Conseil consultatif » accorde sa confiance au 11 portefeuilles ministériels du « Salut » »] Accès libre, Enab Baladi,‎ (consulté le )
  15. ↑ a et b (ar) « الجولاني نحو تعيين محمد البشير رئيساً للحكومة الانتقالية بسوريا » [« Al-Joulani vers la nomination de Mohammed al-Bachir à la tête du gouvernement de transition »], sur Al Modon,‎ (consulté le )
  16. ↑ (ar) « الفصائل تعين «البشير» رئيسا لحكومة انتقالية .. وواشنطن تدعم الانتقال السلمي » [« Les factions désignent « Al-Bachir » à la tête du gouvernement de transition... et Washington soutient une transition pacifique »], Al-Madina (en),‎ (consulté le )
  17. ↑ (ar) « "توحي بالمحاصصة".. تعيين ماهر الشرع وزيراً للصحة يشعل جدلاً في سوريا » [« « Il propose des quotas »... La nomination de Maher al-Charaa au poste de ministre de la Santé déclenche une controverse en Syrie »], Al Sumaria (en),‎ (consulté le )
  18. ↑ (ar) Mohammad Namous, « حل الأجهزة الأمنية.. حكومة البشير تتسلم السلطة رسميا في سوريا » [« Dissolution des services de sécurité... le gouvernement al-Bachir prend officiellement le pouvoir en Syrie »], Al-Hurra,‎ (consulté le )
  19. ↑ (ar) « البشير للجزيرة: حكومة الإنقاذ السورية تتسلم الملفات من مؤسسات النظام المخلوع » [« Al-Bachir à Al-Jazeera : Le Gouvernement de salut syrien reçoit des dossiers des institutions du régime déchu »], Al Jazeera,‎ (consulté le )
  20. ↑ (ar) Hala Abdul Rahman, « تشكيل الحكومة السورية الجديد برئاسة البشير » [« Formation du nouveau gouvernement syrien dirigé par al-Bachir »],‎ (consulté le )
  21. ↑ « Les rebelles syriens nomment un chef de gouvernement transitoire, Mohammad al-Bachir », AFP, (consulté le )
  22. ↑ « Mohammad al-Bachir, Abou Mohammad al-Jolani... Qui sont les nouveaux maîtres de la Syrie? », sur BFMTV (consulté le ).
  23. ↑ « La Syrie de demain: grands espoirs, profondes incertitudes ».
  24. ↑ AFP, « Le nouveau pouvoir va suspendre pour trois mois la Constitution et le Parlement », sur lorientlejour.com, L'Orient-Le Jour, (consulté le ).
  25. ↑ (ar) « قصيدة قفي دمشق فداك الأهل والدار.. رسالة سورية من الجامع الأموي » [« Poème Restez à Damas, que ma famille et ma maison soient sacrifiées pour vous... un message syrien depuis la mosquée des Omeyyades »], Al Mashhad Media (en),‎ (consulté le )

Liens externes

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