Pour les articles homonymes, voir Ministère des Finances.
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Le ministère des Finances (財務省, Zaimu-shō?) est un des départements ministériels du Cabinet du Japon, officiellement traduit en anglais par Ministry of Finance (MoF).
Il a été créé le 6 janvier 2001, lors de la réorganisation du deuxième cabinet de Yoshirō Mori qui a été le premier à mettre en place la réforme de l'administration centrale de 1998. Il est l'héritier de l'ancien ministère du Trésor (大蔵省, Ōkura-shō?, également traduit officiellement en anglais par Ministry of Finance), tout en ayant des compétences moins larges que ce dernier[1].
Il siège au 3-1-1 Kasumigaseki, Chiyoda-ku à Tokyo. Il est dirigé par le ministre des Finances (財務大臣, Zaimu-daijin?). Il s'agit, depuis le 4 octobre 2021, de Shunichi Suzuki, qui occupe ce poste dans le cabinet de Fumio Kishida.
Comme son prédécesseur l'ancien ministère du Trésor, il s'agit de l'un des plus importants et des plus puissants ministères japonais, placé en quatrième position en ordre de préséance derrière ceux des Affaires intérieures et des Communications, de la Justice et des Affaires étrangères. Le choix de ce dernier fait toujours l'objet d'une intense couverture médiatique, tant nationale qu'internationale, et est confié généralement à des personnalités politiques de poids et d'expérience. Kiichi Miyazawa (de 1987 à 1988), Wataru Kubo (en 1996) et Naoto Kan (en 2010) ont tous trois été vice-Premiers ministres (un titre spécial qui n'est pas décerné dans chaque gouvernement) en même temps que ministres du Trésor ou des Finances. Actuellement, et depuis le 8 juin 2010, le Premier ministre et le chef de l'opposition parlementaire ont tous deux par le passé exercé cette fonction : il s'agit respectivement de Naoto Kan de janvier à juin 2010, et Sadakazu Tanigaki (président du PLD, principal parti d'opposition après les élections législatives de 2009) de 2003 à 2006.
Onze des trente Premiers ministres qui se sont succédé sous le régime de la Constitution de 1947 ont été ministres du Trésor ou des Finances (ce qui en fait, à égalité avec celui du Commerce extérieur et de l'Industrie, le portefeuille ayant donné le plus de chefs de gouvernement durant cette période) :
Toutefois, après plusieurs scandales politico-financiers ayant déconsidéré l'administration du Trésor dans les années 1980 et 1990, elle a perdu plusieurs de ses anciennes prérogatives au profit d'autres organismes. Ainsi la Banque du Japon, de par la loi du 1er avril 1998, a acquis une indépendance théorique du gouvernement (quoique parfois remise en doute) sur le modèle de la Banque centrale européenne et est compétente, en plus d'émettre les pièces et billets de yens, pour mettre en place la politique monétaire, d'assurer la stabilité financière du système financier et de conduire la politique de taux de change. D'autre part, l'Agence des services financiers, organisation gouvernementale mise en place le 1er juillet 2000 et confiée à un ministre d'État membre du Cabinet (rarement voire jamais le ministre des Finances), supervise le système financier pour en assurer sa stabilité et tout particulièrement le secteur bancaire et de l'assurance, la sécurité des marchés et les échanges financiers.
Les principales missions et attributions du ministère des Finances concernent désormais :
Le « vice-ministre administratif » (事務次官, Jimu-jikan?) est au Japon le haut fonctionnaire placé au sommet hiérarchique de l'administration d'un ministère, juste après le ministre, les premiers vice-ministres et les secrétaires parlementaires qui sont eux des hommes politiques membres du gouvernement. Depuis la réforme de 1998, appliquée en 2001, il n'y en a plus qu'un par ministère. Le vice-ministre administratif assiste le ministre dans des domaines tels que maintenir l'ordre dans les affaires administratives du ministère ou superviser le travail des divisions, bureaux, institutions affiliées et bureaux locaux. Jusqu'en 2009, une conférence des vice-ministres administratifs (事務次官等会議, Jimu-jikan-tō kaigi?) de chaque ministère se réunissait deux fois par semaine (le lundi et le jeudi), un jour avant un conseil des ministres, pour coordonner les dossiers à l'ordre du jour de ce dernier[2]. Cette réunion, critiquée tout particulièrement par le PDJ et de manière générale par les membres de l'opposition au PLD comme l'un des principaux symboles de la trop forte place laissée aux hauts-fonctionnaires dans la direction de l'État au détriment des hommes politiques, a été supprimée dès l'arrivée au pouvoir des démocrates en septembre 2009[3]. L'actuel vice-ministre administratif des Finances est, depuis le 30 juillet 2010, Eijirō Katsu (avant sa nomination à ce poste, il était directeur du Bureau du budget).
Quatre « Institutions affiliées » ou « Offices » (施設等機関, Shisetsutō kikan?) sont liées au ministère :
Un « Bureau extérieur » ou « Organe indépendant » (外局, Gai kyoku?) dépend du ministère : l'Agence nationale des impôts (国税庁, Kokuzeichō?). Elle siège dans le même bâtiment que le ministère. Elle s'occupe tout particulièrement de l'évaluation et de la perception des prélèvements obligatoires nationaux, la gestion du système comptable certifié de la fiscalité publique ou encore de la délivrance de licences de fabrication et de vente d'alcool.
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