Commissaire depuis 2006, Paul-Antoine Tomi est recruté à la DGSI par Bernard Squarcini, lui aussi originaire de Corse[2]. En 2016, il est transféré à la Direction de l'ordre public et de la circulation (DOPC). Il dirige la Division régionale des motocyclistes (DRM) de la préfecture de police de Paris.
Après le départ de Bernard Squarcini, Paul-Antoine Tomi est écarté de la DGSI car le profil de son frère, parrain de la Mafia, inquiète les services de renseignements français. Selon Mediapart, Paul-Antoine Tomi aurait reçu régulièrement de fortes sommes d'argent liquide de son frère [3].
Activités en Afrique
Michel Tomi a développé ses activités en Afrique dans les années 1970-1980[4]. Il devient à partir de 1986 l'associé en affaire de Robert Feliciaggi (1942-2006), dans le but de développer les activités de pari mutuel sur le continent.
Il investit aussi dans les paris sur des courses hippiques en France, une activité fréquemment utilisée pour le blanchiment d'argent[6].
Dans les années 2000, son groupe Kabi, qui regroupe le BTP, les jeux et le transport aérien, brasse plus de 600 millions d'euros de chiffre d'affaires[6].
Après des procédures très médiatisées en France, où le journal Le Monde le décrit comme l'un des derniers « parrains à l'ancienne » de Corse[1], il est finalement condamné aux côtés de Charles Pasqua à 18 mois de prison avec sursis et 500 000 euros d'amende[10],[11].
Après une enquête ouverte en 2014 pour corruption, abus de confiance, trafic d'influence et blanchiment, les charges contre lui sont abandonnées, en partie pour manque de preuve, et grâce à une procédure de reconnaissance préalable de culpabilité, où il se déclare coupable de complicité et de recel d'abus de biens sociaux, pour avoir perçu une commission de plus de 1,5 million d’euros lors d'un contrat d'achat de vedettes par l'État gabonais, au constructeur français Raidco Marine. Il reconnait aussi l'usage de faux documents pour obtenir un titre de séjour en faveur de sa compagne. Cette procédure qui lui évite un procès lui vaut une condamnation à un an de prison avec sursis et 375 000 € d'amende le [12].