Michael Laurence Nyman[1] suit des études supérieures de musique à la ACS Royal Academy of Music et au King's College de Londres, étudiant le piano, le clavecin, et la musique baroque anglaise, dont certains éléments se retrouveront dans ses compositions[2]. Mélomane, il commence sa carrière en tant que critique musical, se mêlant tant de musique savante et expérimentale que de musique populaire ou de rock. Il est le premier à appliquer le terme minimalisme au domaine de la musique[3].
Il ne se tourne véritablement vers la composition qu'en 1976, avec une première expérience dans la musique de scène et un arrangement de chants populaires vénitiens pour une comédie de Goldoni. C'est également en 1976 qu'il crée son propre ensemble, qui, avant d'être The Michael Nyman Band, s'appelait The Campiello Band[4]. Sa collaboration avec le cinéaste Peter Greenaway, amorcée par quelques courts métrages à la fin des années 1960, se concrétise réellement avec le film Meurtre dans un jardin anglais en 1982[3].
Son expression artistique s'est diversifiée depuis 2008, avec la publication d'un recueil de photographies, Sublime, et l'exposition de photographies et de courts métrages dans une galerie d'art anglaise[4].
Musicologie
Ses recherches musicologiques aboutissent à la publication, en 1974, du livre Experimental Music - Cage and Beyond, ouvrage théorique qui fait autorité dans le domaine de la musique contemporaine[2].
Le premier opéra composé par Michael Nyman est L'Homme qui prenait sa femme pour un chapeau (The Man Who Mistook His Wife for a Hat), tiré du livre éponyme d'Oliver Sacks. Créé en , cet opéra a pour thème l'identité et évoque le cas d'un homme atteint d'agnosie visuelle[5].
Sur le plan musical, Michael Nyman s'appuie sur le Lied de Schumann« Ich grolle nicht » et en propose une adaptation minimaliste[5].
En , le nouvel opéra de Michael Nyman, Facing Goya, est créé. L’œuvre s'intéresse au thème du génie génétique et de ses évolutions majeures à la fin du XXe siècle, sujet duquel MIchael Nyman après avoir travaillé sur la musique de Bienvenue à Gattaca (). L'intrigue s'articule autour de la découverte du cadavre du peintre espagnol Francisco Goya et d'un projet de clonage de celui-ci[6].
La musique de Facing Goya est considérée comme accessible au grand public[7]. Elle reprend également des éléments d'un opéra précédent, Visual Statistics. Si les critiques initiales se sont révélées mauvaises, certains chef d'orchestre estiment surtout que l'opéra est mal compris, en particulier son livret[6].