Mersin, ou Mersine, est une ville de Turquie, préfecture de la province du même nom (ancienne province d’İçel), située au bord de la mer Méditerranée ; la ville compte en 2007 1 056 331 habitants.
Son économie est principalement basée sur les activités portuaires et le raffinage du pétrole.
Les anciennes provinces de Mersin (créée en 1924) et d’İçel fusionnèrent en 1933 sous le nom de province d’İçel, qui reprit le nom de province de Mersin en 2002.
Le site est occupé depuis dix millénaires au moins : les fouilles menées par John Garstang sur la colline de Yumuktepe ont mis en évidence 23 niveaux d'occupation successifs, le plus ancien remontant à 6300 av. J.-C. Les premières fortifications remontent, elles, à 4500 av. J.-C. ; enfin le site semble avoir été déserté entre les campagnes d'Alexandre et la guerre des Diadoques.
La ville doit son nom à un genre de myrthe, un aromate de la famille des Primulaceae : la Myrsine (grec Μυρσίνη) que l'on trouve en abondance dans les environs. Le voyageur ottoman Evliya Çelebi indique aussi dans son Livre des voyages[2] qu'il y avait là au XVIIe siècle un clan du nom de Mersinoğulları (les fils de Mersin).
Dans l'Antiquité, ce port était connu sous les noms de Zephyrion ou Zephyrium.
Mersin a fait partie successivement des empires Hittite et phrygien, du royaume de Lydie, de l'Empire perse, et de l'Empire séleucide : plusieurs auteurs hellénistiques citent Zephyrion (Ζεφύριον[3]) comme un port occupant une position stratégique le long des routes commerciales de Lydie. Cette cité, qui battait sa propre monnaie, prospéra grâce au trafic du plomb blanc extrait des mines voisines de Corcyre.
↑Oriens Christianus, vol. 2, « Ecclesia Zephyrii, cols. 883–884 »
↑« En Turquie, le spéléologue américain Mark Dickey « a été sorti » au terme d’une vaste opération de sauvetage », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )