Mazeyrolles est limitrophe est limitrophe de neuf autres communes dont une dans le département de Lot-et-Garonne. Au nord, Sainte-Foy-de-Belvès est limitrophe sur environ 300 mètres.
Les limites communales de Mazeyrolles et celles de ses communes adjacentes.
Situé sur la plaque nord du Bassin aquitain et bordé à son extrémité nord-est par une frange du Massif central, le département de la Dordogne présente une grande diversité géologique. Les terrains sont disposés en profondeur en strates régulières, témoins d'une sédimentation sur cette ancienne plate-forme marine. Le département peut ainsi être découpé sur le plan géologique en quatre gradins différenciés selon leur âge géologique. Mazeyrolles est située dans le quatrième gradin à partir du nord-est, un plateau formé de dépôts siliceux-gréseux et de calcaires lacustres de l'ère tertiaire[1].
Les couches affleurantes sur le territoire communal sont constituées de formations superficielles du Quaternaire et de roches sédimentaires datant pour certaines du Cénozoïque, et pour d'autres du Mésozoïque. La formation la plus ancienne, notée c4a(Bs), date du Santonien inférieur, composée de marnes à huîtres, calcaires crayeux en plaquettes gris à bryozoaires, puis grès carbonaté et sables jaunes (formation de Boussitran). La formation la plus récente, notée CFvp, fait partie des formations superficielles de type colluvions carbonatées de pente ou de vallon secs indifférenciés. Le descriptif de ces couches est détaillé dans les feuilles « no 831 - Belvès » et « no 855 - Fumel » de la carte géologique au 1/50 000 de la France métropolitaine[2],[3] et leurs notices associées[4],[5].
Formation de Boisbreteau moy. et formation de la Garde : sables feldspathiques à graviers et galets passant vers le sommet à des argiles sableuses (Rupélien inf. continental)
Formation de Cuzorn : sables fins à la base à quelques niveaux de lignites (remplissage de paléovallée ou paléokarst), sables fins, argiles blanches marmorisées et/ou kaoliniques (Yprésien sup. continental)
Le département de la Dordogne se présente comme un vaste plateau incliné du nord-est (491 m, à la forêt de Vieillecour dans le Nontronnais, à Saint-Pierre-de-Frugie) au sud-ouest (2 m à Lamothe-Montravel). L'altitude du territoire communal varie quant à elle entre 169 m et 308 m[6],[7].
La superficie cadastrale de la commune publiée par l'Insee, qui sert de référence dans toutes les statistiques, est de 29,65 km2[6],[11],[Note 2]. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 30,44 km2[3].
La Nauze, d'une longueur totale de 17,59 km, prend sa source dans la commune de Mazeyrolles et se jette dans la Dordogne en rive gauche à Siorac-en-Périgord, face à Coux et Bigaroque-Mouzens[16],[17]. Elle prend sa source dans le nord-ouest de la commune et l'arrose sur un kilomètre et demi.
La Briolance, d'une longueur totale de 9,59 km, prend sa source en limite des communes de Blanquefort-sur-Briolance et Mazeyrolles et se jette dans la Lémance en rive droite à Saint-Front-sur-Lémance[18]. Elle sert de limite au sud-ouest sur 1,2 km face à Blanquefort-sur-Briolance.
Autre affluent de rive droite de la Lémance, le Ménaurie prend sa source sur la commune, au sud du Got, et l'arrose sur trois kilomètres, dont 1,2 km en deux tronçons, en limite de Saint-Cernin-de-l'Herm.
Réseaux hydrographique et routier de Mazeyrolles[Note 3].
Le territoire communal est couvert par les schémas d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Dordogne amont » et « Dropt ». Le SAGE « Dordogne amont », dont le territoire s'étend des sources de la Dordogne jusqu'à la confluence de la Vézère à Limeuil, d'une superficie de 9 700 km2 est en cours d'élaboration. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin de la Dordogne (EPIDOR)[19]. Le SAGE « Dropt », dont le territoire correspond au bassin versant du Dropt, d'une superficie de 1 522 km2, a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat mixte EPIDROPT[20]. Ils définissent chacun sur leur territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [21].
En 2022, du nord-est au sud, la majeure partie du territoire communal fait partie du bassin versant de la Lémance et n'est soumise à aucun SAGE. Au nord, environ 15 % correspondent au bassin de la Nauze et dépendent du SAGE Dordogne amont. Au nord-ouest, une zone plus réduite d'environ 5 % fait partie du bassin du Dropt et est rattachée au SAGE Dropt.
Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique aquitain[22].
En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Aquitaine, Gascogne, caractérisée par une pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne, un faible ensoleillement au printemps, un été chaud (19,5 °C), des vents faibles, des brouillards fréquents en automne et en hiver et des orages fréquents en été (15 à 20 jours)[23].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 946 mm, avec 11,9 jours de précipitations en janvier et 6,8 jours en juillet[24]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Pays de Belvès à 10 km à vol d'oiseau[25], est de 13,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 888,2 mm[26],[27]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[28].
Urbanisme
Typologie
Au , Mazeyrolles est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[29].
Elle est située hors unité urbaine[30] et hors attraction des villes[31],[32].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (76 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (75,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (76 %), zones agricoles hétérogènes (23,1 %), terres arables (0,9 %)[33]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Villages et lieux-dits
Aigueparse
Cabirat
La Croix d'Empéoute
Fontenilles
Guillaumet
Le Got, lieu d'implantation de la mairie
Latrape
Mazeyrolles
Péchouyoux
Pécontal
Le Peyret
La Roque Haute
Soulier
Prévention des risques
Le territoire de la commune de Mazeyrolles est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible)[34]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[35].
Mazeyrolles est exposée au risque de feu de forêt. L’arrêté préfectoral du fixe les conditions de pratique des incinérations et de brûlage dans un objectif de réduire le risque de départs d’incendie. À ce titre, des périodes sont déterminées : interdiction totale du 15 février au 15 mai et du 15 juin au 15 octobre, utilisation réglementée du 16 mai au 14 juin et du 16 octobre au 14 février[36]. En septembre 2020, un plan inter-départemental de protection des forêts contre les incendies (PidPFCI) a été adopté pour la période 2019-2029[37],[38].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[39]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[40]. 92,9 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (58,6 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national métropolitain)[Carte 4]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 4],[41].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999 et 2008, par la sécheresse en 2011 et par des mouvements de terrain en 1999[34].
Toponymie
En occitan, la commune porte le nom de Maseiròlas[42].
Histoire
Les premiers hommes apparaissent en Europe il y 1,2 million d'années. Leur occupation permanente de l'Europe ne commence qu'il y a environ 500 000 ans. On trouve les traces de ces premières implantations correspondant à l'Acheuléen sur le site de « La Plane » situé sur le territoire de la commune de Mazeyrolles, situé sur la ligne d'interfluve entre les bassins de la Dordogne et du Lot. Ce site a été fouillé dès 1976 et a permis de donner une stratigraphie. Il a aussi donné un outillage moustérien attribué à l'homme de Néandertal. Les fouilles ont aussi donné un outillage aurignacien datant de 36 000 ans à 28 000 ans et du gravettien. Il a été pubié par Alain Turq, en 1988[43].
En 1960, l'ancienne commune de La Trappe fusionne avec Mazeyrolles.
En 1961, l'ancienne commune de Fontenilles-d'Aigueparse, créée en 1827 par la fusion des communes d'Aigueparse et de Fontenilles, fusionne avec Mazeyrolles.
Politique et administration
Administration municipale
La population de la commune étant comprise entre 100 et 499 habitants au recensement de 2017, onze conseillers municipaux ont été élus en 2020[44],[45].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[48]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[49].
En 2022, la commune comptait 305 habitants[Note 6], en évolution de −3,48 % par rapport à 2016 (Dordogne : +0,37 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Malgré la fusion en 1960 et 1961 des communes de La Trappe et de Fontenilles-d'Aigueparse avec Mazeyrolles, la commune ne compte que 113 habitants de plus au recensement de 1962 par rapport à celui de 1954.
Économie
Emploi
En 2015[51], parmi la population communale comprise entre 15 et 64 ans, les actifs représentent 124 personnes, soit 37,8 % de la population municipale. Le nombre de chômeurs (dix-sept) est resté stable par rapport à 2010 et le taux de chômage de cette population active s'établit à 13,9 %.
Établissements
Au , la commune compte quarante-trois établissements[52], dont dix-sept dans l'agriculture, la sylviculture ou la pêche, quinze au niveau des commerces, transports ou services, six dans l'industrie, trois relatifs au secteur administratif, à l'enseignement, à la santé ou à l'action sociale, et deux dans la construction[53].
L'église romane a été endommagée au cours de la guerre de Cent Ans. Elle a été partiellement détruite en 1593 pour fortifier le petit manoir situé en face et qui était une commanderie des Hospitaliers de Saint-Jean. Elle est restaurée en 1671, puis de nouveau aux XIXe et XXe siècles.
Église Saint-Jacques de La Trappe[58] : l'église est citée dès 1153. Elle dépend alors de l'abbaye de Sarlat. Elle est attaquée pendant les guerres de Religion par le capitaine protestant Geoffroy de Vivans.
Ancienne commanderie des Hospitaliers à Fontenilles, à côté de l'église. Il en subsiste une tour construite pendant les guerres de religion[59].
A. Turq et J.-G. Marcillaud, « Les racloirs à amincissement de type « Kostienki » de La Plane, commune de Mazeyrolles (Dordogne) », p. 75-79, dans Bulletin de la Société préhistorique française. Comptes rendus des séances mensuelles, 1976, vol. 73, no 3 (lire en ligne)
(en) Jacquelins Mendels Birn, À dimanche prochain. A Memoir of Survival in World War II France[62], 2013 ; 230 p. (ISBN978-0-98963670-4)
↑Une unité paysagère est un pan de territoire qui présente des caractéristiques paysagères propres.
↑La superficie publiée par l’Insee est la superficie évaluée en 1975 par le service du cadastre de la Direction Générale des Impôts, corrigée des modifications communales intervenues depuis 1975. Elle comprend toutes les surfaces du domaine public et privé, cadastrées ou non cadastrées, à l'exception des lacs, étangs et glaciers de plus d'un kilomètre carré ainsi que des estuaires et ne correspond pas obligatoirement à la surface géographique[12],[13]
↑Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Alain Turq, Préhistoire en vallée de la Lémance : le temps des chasseurs cueilleurs, p. 267-296, dans La vallée de la Lémance et sa région, Revue d'histoire de Lot-et-Garonne et de l'ancien Agenois, juillet-septembre 2006, no 3.
↑Article L2121-2 du code général des collectivités territoriales, sur Légifrance, consulté le 5 septembre 2020.
↑Françoise Auricoste, La bastide de Villefranche du Périgord capitale de la Chataigneraie (1261-1800), Éditions du Roc de Bourzac, Bayac, 1992, tome 2, p. 56-57 (ISBN2-87624-058-0).
↑Françoise Auricoste, La bastide de Villefranche du Périgord capitale de la Chataigneraie (1261-1800), Éditions du Roc de Bourzac, Bayac, 1992, tome 1, p. 52 (ISBN2-87624-048-3).
↑À dimanche prochain. A Memoir of Survival in World War II France est le récit d'une famille juive qui a quitté Paris au début de la Seconde Guerre mondiale pour se réfugier au Got où elle a pu passer les années de guerre.