Maurice Jourdan

Maurice Jourdan
Nom de naissance Maurice Félix Auguste Jourdan
Naissance
18e arrondissement de Paris
Décès (à 69 ans)
14e arrondissement de Paris
Origine Drapeau de la France France
Allégeance Drapeau français République française
Drapeau de la France France libre
Arme Infanterie
Grade Sous-lieutenant
Années de service 1940 – 1945
Conflits Seconde Guerre mondiale
Distinctions Chevalier de la Légion d'honneur
Compagnon de la Libération
Croix de guerre 1939-1945

Maurice Jourdan, né le à Paris 18e et mort à Paris 14e le [1], est un agriculteur et résistant français, Compagnon de la Libération. Exploitant forestier au Gabon, il décide de se rallier à la France libre au début de la seconde guerre mondiale et participe aux combats en Afrique et en France. Après la guerre, il reprend son exploitation et exerce des fonctions politiques au Gabon avant de revenir en France pour occuper des postes administratifs.

Biographie

Jeunesse et engagement

Maurice Jourdan naît le 8 août 1902 dans le 18e arrondissement de Paris, d'un père expert-comptable[2]. Après ses études, il part pour l'Afrique où il devient exploitant forestier au Gabon[3].

Seconde Guerre mondiale

Toujours en activité en Afrique lorsque débute la seconde guerre mondiale, il prend connaissance de l'appel du général de Gaulle et décide de se rallier à la France libre[4]. Cependant, la colonie du Gabon étant restée fidèle au régime de Vichy, Maurice Jourdan est placé en résidence surveillée[4]. Lors de la campagne du Gabon, il rejoint le colonel Leclerc et les troupes de la France libre et leur fournit des renseignements contribuant à la prise de Port-Gentil et au ralliement de la colonie au général de Gaulle[4]. Il s'engage alors dans les forces françaises libres[3]. Désireux de combattre, il est affecté au bataillon du Moyen-Congo en janvier 1941 et suit les cours d'élève-aspirant à Brazzaville[3].

Promu sergent, il prend part à la guerre du désert en Libye de janvier à juin 1943 puis il est muté au régiment de marche du Tchad (RMT) en été de la même année[4]. Avec la 2e division blindée (2e DB) dont fait partie le RMT, Maurice Jourdan est déplacé en Angleterre au printemps 1944 en vue du débarquement de Normandie[4]. Débarqué sur Utah Beach le 1er août 1944 avec la 2e DB, il participe à la bataille de Normandie puis à la libération de Paris au cours de laquelle il se distingue en faisant prisonnier une soixantaine d'allemand lors de l'attaque d'un blockhaus[4]. Engagé dans la campagne des Vosges, un éclat de mine le blesse à la cuisse le 2 décembre 1944 à Friesenheim[3]. Il est cependant rapidement rétabli et s'illustre à Diebolsheim le 25 décembre en attaquant un poste ennemi de nuit[3].

Après-Guerre

Démobilisé avec le grade de sous-lieutenant, Maurice Jourdan retourne au Gabon et reprend son exploitation forestière[4]. Parallèlement, il est secrétaire général des producteurs de bois du Gabon et conseiller territorial de la colonie[3]. Il devient ensuite député puis ministre de la santé publique du Gabon de 1957 à 1960[4]. Après l'indépendance du pays, il retourne en France où il dirige le service d'accueil du ministère des rapatriés puis le service social d'aide aux travailleurs immigrés d'Afrique[4]. Il est également secrétaire général adjoint de l'association des français libres[3].

Maurice Jourdan meurt le 4 février 1972 à Paris et est inhumé à Puteaux dans les Hauts-de-Seine[2].

Décorations

 
Chevalier de la Légion d'honneur Compagnon de la Libération
Par décret du 17 novembre 1945
Croix de guerre 1939-1945
Médaille des blessés de guerre Croix du combattant volontaire
Avec agrafe "Guerre 1939-1945"
Croix du combattant volontaire
de la Résistance
Médaille coloniale Presidential Unit Citation
(États-Unis)

Références

  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. a et b « Biographie - Ordre National de la Libération »
  3. a b c d e f et g Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, (ISBN 2-356-39033-2)
  4. a b c d e f g h et i Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Éditions Perrin, (ISBN 2-262-01606-2)

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes