Maurice Carême est le fils d'un tapissier et peintre en bâtiment et d'une épicière[1],[2]. Quasi tous ses ascendants sont originaires de Wavre, ou bien des villages d'alentour, tels Limal, Bierges, Rosières, etc..
Maurice Carême a deux sœurs (dont l'une mourut le lendemain de sa naissance) et deux frères (dont l'un décéda à huit mois).
Il passe son enfance et son adolescence à Wavre[1] où il fait ses études primaires et moyennes.
À 15 ans[3], il écrit ses premiers vers inspirés par une amie d'enfance, Bertha Detry. Dès lors, il ne cessera plus d'écrire. Élève brillant, il obtient la même année une bourse d'études et entre à l'École normale primaire de Tirlemont.
En 1918, il est nommé instituteur à Anderlecht dans la région de Bruxelles, où il enseigne, à l'école primaire no 2, avant de se consacrer entièrement à la littérature.
En 1919, il crée une revue littéraire, Nos Jeunes, qu'il rebaptise en 1920 La Revue indépendante[1]. Maurice Carême collabore à la revue Anthologie de Georges Linze puis entre à La Revue sincère (1922) .
En 1924, Maurice Carême se marie avec Andrée Gobron (1897-1990), (une institutrice de Dison, sœur de l'artiste peintre Roger Gobron). Il la surnommera « Caprine ». Elle lui inspire le recueil Chansons pour Caprine ainsi que les Contes pour Caprine[1].
Après une période de futurisme (1928-1930), il revient à une grande simplicité de ton.
Rapidement, le nom de Maurice Carême est associé à celui de poète de l'enfance.
Élu « Prince des poètes » au Café Procope à Paris en 1972 (une plaque commémorative apposée sur la façade le rappelle), Carême a vu son œuvre traduite dans de nombreuses langues[4].
Le thème de l'enfance constitue une part essentielle de son inspiration (un quart de son œuvre environ). Mais il est aussi un poète de la grandeur et de la misère de l'homme. Récompensée par de nombreux prix littéraires, son œuvre, illustrée par de grands artistes, a aussi été mise en musique par Paul Gilson, Darius Milhaud, Francis Poulenc, Jean Absil... Ses poèmes joignent à la simplicité de la forme l'expression d'une joie de vivre qui n'exclut pas une certaine gravité. Il a aussi traduit en français des poètes néerlandophones.
Peu avant sa mort, Maurice Carême avait créé, avec ses amis les plus proches, une Fondation pour assurer la promotion de son œuvre et conserver ses archives[5]. Il souhaitait également que sa maison reste un lieu de vie ouvert, en particulier aux enfants, pour leur faire découvrir la poésie. La Fondation Maurice Carême est l'ayant droit de l'écrivain. Elle publie une revue depuis 1978. Jeannine Burny, secrétaire du poète durant trente-cinq ans[6] est la présidente de la Fondation de la mort de Maurice Carême jusqu'à son propre décès fin 2020[7]. Elle a écrit un livre édité en 2007, intitulé « Le jour s'en va toujours trop tôt : Sur les pas de Maurice Carême », où elle relate sa relation avec le poète.
Après sa mort, la maison qu’il occupa de 1933 à 1978, où demeure préservée l’atmosphère de l’écrivain-poète est devenue le Musée Maurice Carême[8].
Le mausolée du poète est situé à côté du cimetière de Wavre, sa ville natale, qu'il a chantée notamment dans Brabant[9]. On peut y lire quelques vers du poète :
« Puissé-je, quand la mort me croisera les mains
Tandis que mon esprit rejoindra tes collines,
Reposer à jamais sur ta large poitrine
Comme un enfant qui dort, oublié dans le foin. »
Caprine Carême repose depuis 1990, date de son décès à Ostende, aux côtés de son époux.
De nouveaux recueils sont encore régulièrement publiés, réunissant des poèmes puisés dans son œuvre.
Une des principales écoles de Wavre porte son nom, l'Athénée Royal Maurice Carême.
Œuvre
Note : l'année indiquée entre parenthèses est la date de la première parution.
Une école fondamentale et secondaire à Wavre, L’Athénée Royal Maurice Carême , une école et un internat à Anderlecht, une école à Flémalle-Haute et seize écoles en France portent son nom.
Caprine Carême fit don à la ville d'Ottignies d'une série de souvenirs personnels, proposant à cette ville d'honorer la mémoire de son époux en lui consacrant un lieu de mémoire et une petite bibliothèque spécialisée ouverte au public.
Le centre culturel d'Anderlecht a été appelé « Espace Maurice Carême » en hommage au poète.
La maison blanche est le siège de la fondation Maurice Carême qui assure la promotion de l’œuvre et met en valeur la poésie francophone de Belgique. Elle décerne tous les deux ans le « prix Maurice Carême » :
le « prix Maurice Carême de Poésie » est attribué à un recueil de poésie écrit par un poète belge ou résidant en Belgique ;
le « prix Maurice Carême d'études littéraires » couronne un travail scientifique réalisé sur l’œuvre de Maurice Carême.