Le territoire de Massongex s'étend sur 6,63 km2[2]. Lors du relevé de 2013-2018, les surfaces d'habitations et d'infrastructures représentaient 16,7 % de sa superficie, les surfaces agricoles 33,9 %, les surfaces boisées 45,8 % et les surfaces improductives 3,5 %[4].
Le nom de la commune, qui se prononce /masɔ̃ʒe/, est formé d'un gentilice latin du type Maxuminius, propriétaire d'un domaine rural de la région, et du suffixe toponymique celtique-akos/-acum[5].
Sa première occurrence écrite date de 1179, sous la forme Massingiaco[5].
Massongex semble avoir été, sous le nom de Tarnadae (Itinéraire d'Antonin, fin du IIIe siècle), la principale localité du peuple celte des Nantuates et le centre religieux des quatre tribus valaisannes (outre les Nantuates, les Véragres, les Sédunes et les Ubères) avant la conquête romaine. Taranis, divinité celte lui a peut-être donné son nom antique. Elle semble avoir été un point de batellerie et de rupture de charge : en effet, à deux kilomètres en amont, la cluse de Saint-Maurice rend la navigation sur le Rhône impossible. C'est probablement à Tarnaiae que les bateaux et les barges étaient chargées et déchargées.
Sous la domination romaine, Tarnaiae est restée une localité importante comme en témoignent les thermes romains construits au début de notre ère, vers 10 / 15?, soit avant la fondation de Forum Claudii Vallensium, futur chef-lieu de la Civitas Vallensium. Une mosaïque de 1,47 m sur 1,48 m représentant deux pugilistes, datée des années 30 a été retrouvée dans ce que l'on peut identifier comme l'apodyterium (vestiaire).
Des aménagements du fleuve paraissent y avoir été entrepris au début du IIe siècle et des restes de ce qui semble avoir été un pont y ont été découverts.
Elle périclita après l'invasion des Alamans, vers 260-275, comme toutes les localités du Chablais situées en aval de la cluse de Saint-Maurice, celle-ci étant plus facile à défendre.
Ils sont surnommés les Renaillouds[6] ou Renaillous[8], soit les grenouilles en patois valaisan, et les Tapes-Gouilles[6].
Démographie
Évolution de la population
Massongex compte 1 984 habitants au 31 décembre 2022 pour une densité de population de 299 hab/km2[1]. Sur la période 2010-2019, sa population a augmenté de 10,0 % (canton : 10,5 % ; Suisse : 9,4 %)[2].
Évolution de la population de Massongex entre 1850 et 2020[9],[1]
Pyramide des âges
En 2020, le taux de personnes de moins de 30 ans s'élève à 34,8 %, au-dessus de la valeur cantonale (31,7 %). Le taux de personnes de plus de 60 ans est quant à lui de 20,2 %, alors qu'il est de 26,6 % au niveau cantonal[10].
La même année, la commune compte 929 hommes pour 994 femmes, soit un taux de 46,8 % d'hommes, inférieur à celui du canton (48,4 %)[10].
La Maison de Massongex de l'association Terre des hommes héberge depuis 1970 des enfants pauvres du Sud venus se faire opérer à Genève et Lausanne[11].
Les armoiries de Massongex sont utilisées dès 1919 et officialisées en 1934. Les tours représentent les garnisons romaines qui gardaient la jonction des routes du Valais, de l'Helvétie et de la Narbonnaise, dont le passage du Rhône[14].
Voir aussi
Fonds d'archives
Fonds : Massongex, Commune (13e siècle-20e siècle) [12,31 mètres]. Cote : CH AEV, AC Massongex. Sion : Archives de l'État du Valais (présentation en ligne).
↑Charles Knapp, Maurice Borel et V. Attinger, Dictionnaire géographique de la Suisse : Langenberg - Pyramides, t. 3, Société neuchâteloise de géographie, (lire en ligne)
↑ a et bnp/ks, « Massongex » , sur toponymes.ch (consulté le ).
↑ ab et cPaul Fehlmann, Ethniques, surnoms et sobriquets des villes et villages en Suisse romande, Haute-Savoie et alentour, dans la vallée d'Aoste et au Tessin, Genève, Jullien, , 274 p. (ISBN2-88412-000-9), p. 81