Dernier d'une fratrie de sept, Martin Balepa est né le au Cameroun à Nkonga, bourgade rurale située à l'est de Douala dans la région du Littoral. Il a 16 ans, en 1962, lorsque son pays accède à l'indépendance[1] ; il entre dans la vie professionnelle avec un diplôme d'Ingénieur de la statistique.
Martin est marié et père de cinq enfants.
Études
Martin effectue ses études primaires dans des écoles privées confessionnelles, les commençant à Nkonga, et les terminant en juin 1960 à Douala.
Les études à Rabat durent 3 ans et en 1971 Martin reçoit le diplôme d'Ingénieur de la statistique avant de rentrer au Cameroun compléter cette formation par une année supplémentaire à la Faculté de droit et des sciences économiques de l'Université de Yaoundé.
Entré en juillet 1971 à la Direction de la statistique et de la comptabilité nationale pour travailler dans les services régionaux, puis aux publications et aux prix ; 12 années plus tard il occupe le poste de Directeur de la statistique qu'il quitte en 1985, après avoir été successivement chef du service des prix (3 ans), sous-directeur des statistiques économiques (3 ans) puis directeur adjoint (2 ans) et enfin directeur (3 ans).
Ces années à la Direction de la statistique lui permettent d'acquérir une solide expérience en matière d'enquêtes et de recensement, à commencer par l'organisation des enquêtes prix à la consommation, la participation du Cameroun au programme de comparaison internationale sur les parités de pouvoir d'achat (entre 1980 et 1983), la conduite en parallèle d'une enquête budget-consommation (1982-1983 aussi), la préparation du second recensement général de la population dont il dirigera ensuite l'exécution.
Martin quitte la Direction de la statistique pour devenir Directeur national du recensement général de la population et de l’habitat, qu'il quitte en 1998 après avoir en 1994 transformée la Direction nationale en un établissement public à caractère administratif, le BUCREP : Bureau central des recensements et des études de la population.
Les opérations statistiques conduites sous sa responsabilité sont de plus en plus complexes et de grande envergure[2] :
la préparation et l'exécution du deuxième recensement général de la population et de l'habitat du Cameroun (1985)
la préparation du troisième recensement général de la population et de l'habitat qui sera effectué après son départ du BUCREP
la première et la seconde enquête démographique et de santé 1991 et 1997[3]
Si le traité créant l'Observatoire économique et statistique d’Afrique subsaharienne (AFRISTAT) est signé le à Abidjan par les 14 pays africains membres de la Zone franc, ce n'est que le que débutent réellement les activités de la Direction générale avec Lamine Diop à sa tête. L'une de ses premières tâches sera le recrutement d'un Directeur général adjoint pour le seconder.
La candidature de Martin est retenue par le Comité de direction et il est choisi par le Conseil des ministres d'Afristat, avec entrée en fonction le ; il occupera ce poste jusqu'au , car le même Conseil des ministres le retient pour succéder à Lamine Diop arrivé au terme de son second mandat. Comme le prévoit le traité, à l'issue de son second mandat de Directeur général fin décembre 2011, Martin quitte l'organisation.
A Afristat, il ne s'agit plus pour Martin de diriger des d'opérations de collecte statistique d'envergure nationale mais de faciliter la croissance d'une toute jeune organisation statistique internationale et de contribuer au développement de la statistique des pays membres, à celui d'institutions sous-régionales ou du continent.
En dehors du management général de l’Observatoire et de l'animation des relations avec les partenaires et bailleurs, ses principales contributions concernent :
l'élaboration des programmes stratégiques de travail de l'organisation pour les périodes 2006-2010 et 2011-2016
l’élaboration du Programme statistique minimum commun (PROSMIC) des États membres d’AFRISTAT
l'élaboration du programme statistique pluriannuel du Tchad 2002-2007
l’élaboration des projets de textes législatifs et réglementaires relatifs à l’organisation de l’activité statistique au Sénégal
le diagnostic institutionnel et de performance du système statistique national de la Guinée équatoriale
la rédaction du projet de Charte africaine de la statistique adoptée par les chefs d'état de l'Union africaine
À la fin 2011, quand Martin quitte Afristat, l'organisation compte 19 états membres, 5 s'étant joints aux 14 membres fondateurs de 1993, tandis que quelques autres ont manifesté leur souhait de pouvoir le faire aussi.
Bibliographie
Principaux ouvrages collectifs :
Cameroun/ Enquête Démographique et de Santé (1991).
Démo 87 Volume III Tome 1 : Evaluation des données (1991)
Démo 87 Volume III Tome 9 : Synthèse des rapports préliminaires (1992)
Démo 87 Volume I : Rapport Général du Recensement
Rapport provisoire de l'Enquête Budget-Consommation (1985).
Plusieurs articles sur les unités d'observation et les recensements de la population dans les journaux locaux et des revues spécialisées étrangères.
Notes
↑L'indépendance de la zone française est proclamée le 1er janvier 1960 et la réunification a lieu l'année suivante avec la partie sud de la zone britannique, la partie nord ayant opté pour l'union avec le Nigeria ; voir Cameroun#Histoire
↑ voir leur description technique sur Anadoc site internet géré par l'INS du Cameroun