La CEMAC regroupe l’Union monétaire de l’Afrique centrale (UMAC), qui est responsable de la convergence monétaire des États membres, qui partagent la même monnaie, et l’Union économique de l’Afrique centrale (UEAC), qui a pour mission d’harmoniser les réglementations en vigueur au sein des États membres afin de dynamiser les échanges commerciaux et faciliter la convergences des politiques économiques au sein de la sous-région.
Depuis mai 2015, les ressortissants de la CEMAC bénéficient de la libre-circulation dans la région et ne sont plus obligés d'utiliser un visa pour voyager entre les pays de la CEMAC. Cette liberté de circulation était initialement prévue pour démarrer le 1er janvier 2014, mais a été retardée par la fermeture des frontières de la Guinée équatoriale[1]. Si la libre-circulation au sein de l’ensemble de l’espace n’est pas encore possible, c’est avant tout en raison des différentes crises sécuritaires que connaît la sous-région, au premier chef desquelles l’insurrection menée par Boko Haram dans le bassin du lac Tchad. L’harmonisation des législations internes est encore à achever. Cependant, le Tchad et le Cameroun ont pris les devants et mis en place la libre-circulation des biens et des personnes entre les deux États par le biais d’un accord bilatéral, qui pourrait aider à concrétiser les choses.
La stabilité financière de la CEMAC a été menacée par la chute des prix du pétrole à partir de 2014, tous les membres, à l'exception de la RCA, étant fortement dépendants des revenus pétroliers. Les réserves internationales ont chuté et une dévaluation du franc CFA a été évoquée. Finalement, la conférence des chefs d'État de 2016 a adopté un programme de réformes détaillé, le PREF-CEMAC, pour stabiliser la situation[2].
Lors du sommet de Djobloho, le 17 février 2017, la Guinée équatoriale et le Gabon s'engagent à lever toutes les restrictions encore existantes.
Réforme de la zone Cemac
Le à Yaoundé, s'ouvre un sommet extraordinaire de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC), présidée par Paul Biya, qui regroupe six pays, pour débattre notamment de l'avenir du franc CFA. Après les pays d'Afrique de l'Ouest pour la monnaie unique, c'est au tour de l'Afrique centrale de questionner la pertinence d'une monnaie aux réserves de change déposées en France et convertible en euro, présentée par certains comme « héritée de la colonisation ».
Le 17 mars 2023, les chefs d'état d'Afrique centrale se réunissent pour la 15e conférences des pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac). Concernant l'avenir du Franc CFA, il est préconisé le changement de nom de la monnaie, le retrait progressif des représentants français au sein des organes de décision et de contrôle de la Banque centrale, la clôture du compte d'opération dans les livres de la Banque de France et le rapatriement des réserves de change au siège de la Banque centrale[3].
Le même jour, l'Equato-Guinéen Baltasar Engonga Edjo'o est nommé en tant que nouveau président de la commission en remplacement de Daniel Ona Ondo[4].
Fin 2023, un rapport indépendant établit que la CEMAC, sous la direction de Daniel Ona Ondo, a commis des fautes graves en matière d'utilisation des ressources, ce qui devrait déclencher des procédures en justice[5].
Missions
Elle a pour missions :
d'établir une union de plus en plus étroite entre les peuples des États membres pour raffermir leur solidarité géographique et humaine ;
de promouvoir les marchés nationaux par l'élimination des entraves au commerce intercommunautaire, la coordination des programmes de développement, l'harmonisation des projets industriels ;
de développer la solidarité des pays membres au profit des pays et régions défavorisés ;