Durant son adolescence, Marie-Françoise marque un attrait pour le football, en assistant à plusieurs matchs. Avant de se marier, elle participe avec ses parents à plusieurs événements officiels, principalement liés à l'éducation des enfants, devenant marraine de plusieurs fondations et institutions dédiées à ce domaine[6]. Au début des années 1930, des rumeurs la fiancent à l'archiduc Otto de Habsbourg-Lorraine, héritier de l'ancien trône austro-hongrois[7].
De son mariage, la princesse de Parme a quatre enfants, tous nés à Cannes [11],[12] :
Guy de Bourbon Parme né le et mort à Paris 10e le , officier de cavalerie de l'armée blindée. En 1964, il épouse Brigitte Peu-Duvallon (1943-1993), divorcés en 1981, dont un fils : Louis (1966) ;
Remy de Bourbon Parme, architecte, né le , en 1973, il épouse Laurence Dufresne d'Arganchy (1951), divorcés en 1983, il se remarie en 2003 avec Elisabeth Tardif (1954) dont deux enfants de son premier mariage : Tristan (1974) et Aude (1977) ;
Chantal de Bourbon-Parme née le , en 1977, elle épouse Panayotis Skinas (1937), divorcés en 1987, elle se remarie en 1988 avec François des Georges (1941), dont deux enfants de son premier mariage : Helene (1978) et Alexandros (1980) ;
Jean de Bourbon-Parme né le , en 1988, il épouse Virginia Roatta (1964), divorcés en 1998, dont deux fils : Arnaud (1989) et Christophe (1991).
À l'état civil français, tous les quatre portent le nom « de Bourbon Parme » (avec trait d'union pour les deux plus jeunes) au lieu de « de Bourbon »[13], qui était le nom de famille adopté par les Anjou descendants de Louis XIV de France (lui-même arrière-petit-fils d'Antoine de Bourbon).
Le mariage de Marie-Françoise marque la réconciliation entre l'ancienne famille régnante de Parme et la maison de Savoie qui avait annexé le duché de Parme en 1859 lors de la constitution du royaume d'Italie en sa faveur[14].
Princesse de Bourbon-Parme
La princesse Marie-Françoise et son mari reçoivent le mas Saint-Rémy de Victor-Emmanuel III en cadeau de mariage et s'y installent. Ce domaine est situé dans la commune de Mandelieu-la-Napoule, faisant partie de l'arrondissement de Grasse et n'appartenant donc pas à l'ancien comté de Nice sur lequel régna la maison de Savoie jusqu'en 1860[15].
La naissance, après l'armistice franco-italien de 1940, de deux petits-fils de Victor-Emmanuel III (en 1940 et 1942) et sur un territoire sur lequel l'Italie fasciste n'était que trop portée à émettre des revendications, ne pouvait être que remarquée.
Le prince Louis de Bourbon-Parme incite son beau-père Victor-Emmanuel III au coup d'État[réf. nécessaire] du qui voit l'arrestation de Benito Mussolini et aboutit au renversement d'alliance du . Le , Marie-Françoise, son époux et leurs deux fils Guy et Remy sont arrêtés en Italie par les Allemands. Ils sont transférés à Marseille, puis à Berlin. Du au , la famille est captive au camp de concentration d'Oranienbourg-Sachsenhausen. Ensuite, le , la princesse Marie-Françoise et les siens sont déportés dans un camp de concentration de type extérieur créé dans une dépendance du château de Garlitz dans la vallée de l'Elbe, Mecklembourg. La famille y demeure - autorisée à être ensemble - en réclusion, surveillée par les SS, jusqu'à sa libération par l'armée américaine le [14],[3].
Veuve depuis 1967, la princesse Marie-Françoise n'apparaît que rarement en public, son ultime apparition advient lors des funérailles de son frère le roi Humbert en 1983. En 1991, elle est profondément affectée par la mort de son fils Guy. Elle meurt, à l'âge de 86 ans à Mandelieu-la-Napoule le , où elle est inhumée trois jours plus tard, en présence de sa famille et notamment de son neveu le prince Victor-Emmanuel.
↑Sous la monarchie parmesane, les membres de cette branche capétienne portaient le nom de famille « de Bourbon » et le titre de prince de Parme. Après la chute de la monarchie (1860), le titre de prince de Parme devint caduc et de simple courtoisie. Les descendants du duc souverain Robert Ier n'eurent plus que le nom de famille « de Bourbon », cependant l'état civil des pays où ils naquirent transforma parfois ce nom en « de Bourbon Parme » (avec ou sans trait d'union) ou « de Bourbon de Parme », au mépris des règles normales de transmission du nom de famille.
Patrick Van Kerrebrouck, Nouvelle Histoire généalogique de l'auguste Maison de France : La Maison de Bourbon, vol. IV, Villeneuve d'Ascq, Patrick Van Kerrebrouck, , 795 p. (ISBN978-2-9501509-1-2).
Nicolas Énache, La descendance de Marie-Thérèse de Habsburg, Paris, Éditions L'intermédiaire des chercheurs et curieux, , 795 p. (ISBN978-2-908003-04-8).
Jean-Fred Tourtchine, Les Manuscrits du CEDRE : Le Royaume d'Italie, vol. III, t. 14, Clamecy, Imprimerie Laballery, , 269 p..
Jean-Fred Tourtchine, Les Manuscrits du CEDRE : Le Royaume d'Espagne - le duché de Parme, vol. IV, t. 18, Clamecy, Imprimerie Laballery, , 236 p..