Fils de François-Joseph Höner (?-1896), maître-verrier, qui fonda à Nancy en 1847 la maison Höner, Marie-Edmond Höner entre à l'école des beaux-arts de cette ville et a pour maître Charles Sellier. En juillet 1870, il s'engage dans le conflit Franco-prussien, est blessé puis fait prisonnier. Libéré, il travaille dans l'entreprise familiale et ouvre une filiale de cristallerie à Bar-sur-Seine (revendue en 1884), avant de partir pour Paris où il reçoit l'enseignement d'Edmond Yon et du graveur et lithographePaul Maurou[2].
Au début de sa carrière, il livre quelques dessins au Grelot (1875) et à La Vie populaire (1888). Délaissant le bois et le verre, Höner va produire de nombreuses lithographies toute sa vie durant, avec une prédilection pour les imageries liées au Premier Empire, dans la lignée d'un Charlet ; il compose aussi quelques peintures et aquarelles (portraits, paysages) qu'il traduit sur la pierre ; on lui connaît en outre quelques rares eaux-fortes[2].
Membre du Salon des indépendants, il en fut le deuxième président de 1886 à 1888. Il commence d'exposer au Salon des artistes français en 1886, montrant des gravures originales[3]. Devenu membre du salon, il y expose régulièrement de 1890 à 1914[4].
En août 1900, Höner ouvre un atelier-galerie à Lagny-sur-Marne avec la complicité d'Edmond Aman-Jean, Achille Sirouy, Maurou, Léon Plée, etc., où il fait école, rejoint par de jeunes artistes tels que Édouard Cortès[5]. Il publie dans le cadre de l'Union artistique et littéraire du canton de Lagny qu'il préside un temps, la revue Lagny-artiste[6].
Bonnaire tous les soirs Concert parisien, affiche lithographiée, Paris, C. Bataille, avant 1900.
Dîner du rouge et de bleu, dessin gravé sur bois, impr. par Eugène Delâtre, avant 1907.
Ouvrages illustrés
Outre des partitions musicales illustrées de lithographies[9], on compte :
Henri Papin, Contes Cosmopolites. La Femme qui tue. Amoureux d'une Sylphide, Une expérience du Dr. Hirsch. La Toile crevée. Blandine. Sous le Froc, préface de Bertol-Graivil, avec des eaux-fortes, éd. Léon Vanier, 1892.