Née en 1904 à Vienne[1],[2],[3],[4], elle étudie la danse à Paris avec Olga Preobrajenska. À 15 ans, elle est soliste dans la troupe de l'Opéra de Munich. Elle s'intéresse à la danse expressionniste (Ausdruckstanz) qui émerge grâce à Mary Wigman[1]. Elle la voit danser en 1929[1] et la suit dans son lieu d'enseignement à Dresde[1],[4]. Elle ouvre une école de danse, une filiale Wigman, à Berlin de 1927 à 1932[1]. Mais en 1934, durant des répétitions à l'Opéra de Vienne, elle est victime d'un accident[2] en tombant dans une trappe et en faisant une chute de 4 mètres, se cassant une hanche.
Sa carrière de ballerine étant finie, elle commence à mettre en scène des opéras, en particulier grâce à Bruno Walter qui l'engage comme chorégraphe officieuse du festival de Salzbourg[1] : « Je n’ai jamais voulu être metteure en scène d’opéra, j’ai été élue par les grands compositeurs et les grands chefs d’orchestre de notre temps, car ils ont pensé que j’avais du talent pour faire de la mise en scène »[2]. Elle chorégraphie donc, notamment pour le festival de Salzbourg avec Max Reinhardt, première femme dans ce domaine, et met en scène en particulier un Orphée de Christoph Willibald Gluck remarqué en 1936. Elle met à profit sa connaissance de la danse et des ballets[1]. En 1937, elle met en scène ses premières productions en Italie au Mai musical florentin et à la Scala de Milan. Après un passage à Hollywood, elle émigre en 1938 en Argentine[1]. Durant la Seconde Guerre mondiale, elle dirige le ballet du Teatro Colón de Buenos Aires où elle se lie d'amitié avec sa compatriote viennoise Mariette Lydis.
Sa dernière production est Le Chevalier à la rose de Richard Strauss pour l'Opera de Montecarlo en 1987. Elle publie une autobiographie en 1976, et meurt à Monaco, à Monte-Carlo, le 2 mai 1992[3],[4].
Margherita Wallmann, Les Balcons du ciel, mémoires, Robert Laffont, 1976. Réédité en 2004 sous le titre : Sous le ciel de l'opéra. Mémoires, Felin, 2004 (ISBN2-86645-562-2)
Références
↑ abcdefg et hLaure Guilbert, « Wallmann Margarita », dans Philippe Le Moal (dir.), Dictionnaire de la danse, Éditions Larousse, , p. 450