On appelle marches de la mort des convois de prisonniers où les gardiens font avancer les détenus au mépris de la vie de ces derniers, voire en vue de leur extermination.
Les marches de la mort les plus connues eurent lieu pendant le génocide arménien et durant la Shoah à la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe.
Les marches de la mort de la guerre d'Indochine, notamment celle des 11 000 prisonniers français capturés à Dien Bien Phu, conduits à marche forcée vers les camps de concentration Viet-Minh, et plus particulièrement vers le camp 113. Seuls 3 300 prisonniers, soit 30 %, ont survécu, les autres, environ 7 700 étant morts au cours de la marche ou dans les camps[1].
↑Ministère de la Défense - Direction de la mémoire, du patrimoine et des archives, « La bataille de Diên Biên Phu (13 mars 1954-7 mai 1954) », Collection Mémoire et Citoyenneté no 39 [lire en ligne (page consultée le 11 novembre 2014)] : « [...] sur les 10 300 soldats français faits prisonniers à Dien Bien Phu, seuls 3 300 sont rendus à leurs familles. Les autres, souvent laissés sans soins, épuisés, affamés, parfois sommairement exécutés, perdent la vie sur les routes qui les conduisent à leur lieu de détention et dans les camps du Viêt-minh. »