Cette pièce constitue un exemple caractéristique de la célébration de Galilée comme héros et martyre de la science. Le doigt fut prélevé sur la dépouille de Galilée par Anton Francesco Gori le , à l'occasion du transport du corps de sa sépulture originaire au sépulcre monumental érigé dans la Basilique de Santa Croce à Florence à l'initiative de Vincenzo Viviani, le dernier disciple de Galilée. Le doigt passa ensuite à Angelo Maria Bandini et fut longuement exposé dans la Bibliothèque Laurentienne. En 1814, cette pièce fut transférée dans la Tribune de Galilée, dans le Musée de physique et histoire naturelle. Il passa enfin en 1927, ainsi que les instruments de la collection des Médicis-Lorraine, au Musée d'histoire des sciences. Sur la base en marbre est gravée une inscription célébrative qui porte la main de Tommaso Perelli.
Inscription
L'écrin qui contient le doigt est composée d'une base cylindrique en albâtre, surmontée par une coupe en verre à couvercle, décorée en or. Sur la base sont gravés les vers de Tommaso Perelli (1704-1783) :
En latin
« Leipsana ne spernas digiti, quo dextera coeli Mensa vias, nunquam visos mortalibus orbes Mostravit, parvo fragilis molimine vitri Ausa prior facinus, cui non Titania quondam Sufficit pubes congestis montibus altis Nequidquam superas conata ascendere in arces. »
En italien
« È questi il dito, onde la mano illustre Del Ciel scorse segnando i spazi immensi, E nuovi Astri additò, di vetro industre Maraviglioso ordingo offrendo a' sensi, E ciò con saggio ardir giunger pote'o, Ove non giunse Encelado, e Tifeo[1]. »
Culture populaire
Le rappeur italien Caparezza a dédié un morceau homonyme au majeur de Galilée, inclus dans son album Sogno Eretico (2011).
(it) Istituto e Museo di storia della scienza (Firenze), Mara Miniati, Museo di storia della scienza : catalogo, Florence, Giunti, , 350 p. (ISBN88-09-20036-5), p. 62, fiche n. 10.
(en) Istituto e Museo di storia della scienza (Firenze), Paolo Brenni, Catalogue of mechanical instruments, Florence, Giunti, (ISBN88-09-20732-7), p. 82, fiche n. 61.