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Il semble qu'il ait été détaché du comté de Porcien au profit d'un des cadets de la famille. Plusieurs maisons se sont succédé à la tête du comté, et les deux premières prirent le nom de Rethel.
La première Maison de Rethel
Les premières générations de la famille ne sont pas connues avec précisions. Dès le début, la famille est prise dans les luttes d'influences entre les derniers Carolingiens, les Robertiens et les Herbertiens et notamment pour le diocèse de Reims, disputé entre Hugues de Vermandois et Artaud.
Bien que chassé de Reims par les Vermandois, Artaud et son frère Dudon luttèrent contre Hugues de Vermandois et finirent par l'emporter. Le premier comte de Rethel, Manassès Ier, est le neveu d'Artaud. Il semble que les premiers membres de la famille étaient avoués de l'abbaye Saint-Rémy de Reims, qui possédait Rethel, et que l'un de ces avoués prit de l'importance, s'appropria les droits de l'abbaye et s'intitula comte de Rethel.
Les alliances de ses descendants ne sont pas connues, mais les hypothèses avancées montrent l'importance de la famille. En effet :
Manasses II a épousé une Dada, qu'un charte de donation affirme être une proche d'un comte Oddo. Cet Oddo pourrait être identifié à Eudes II de Blois, puissant comte en Champagne car possédant les comtés de Troyes, Meaux et Reims.
Manasses III a épousé une Judith qui est soit de Roucy (alliés aux Capétiens, aux ducs d'Aquitaine et aux comtes de Bourgogne), soit de Boulogne, soit de Basse-Lotharingie.
Hugues Ier épousa Mélisende, de la famille de Montlhéry, un puissant lignage francilien qui donna du fil à retordre aux premiers rois capétiens avant que Louis VI le Gros ne les soumette. Les différentes alliances des Montlhéry sont à l'origine d'un important réseau de chevaliers croisés, qui révéla toute son importance à la génération suivante.
La première maison de Rethel s'éteignit avec Baudouin II, mort en Terre sainte en 1131. Son frère Gervais était mort quelques années plus tôt, en 1124, et le comté était passé à sa sœur Mathilde, marié à Eudes de Vitry, qui fonda ainsi la seconde maison de Rethel.
La Foundation for Medieval Genealogy donne Eudes de Vitry comme fils d'André, châtelain de Vitry, et d'Agnès de Mortain, mais il y a probablement eu confusion entre Vitré (en Bretagne, car c'est en fait André de Vitré) et Vitry (en Champagne).
Ithier de Rethel, le fils d'Eudes et de Mathilde épousa une fille d'un comte de Namur, mais les alliances de ses successeurs sont moins brillantes et se placent surtout dans la noblesse locale. La famille se scinda ensuite en deux branches, l'une tenant Rethel et l'autre Vitry. Les deux branches s'éteignirent au XIIIe siècle.
Au XIIe siècle, comme la plupart des nobles, les comtes de Rethel choisirent des armoiries et adoptèrent des armes parlantes : « de gueules à deux têtes de râteaux d'or l'une sur l'autre ». Cette forme à deux têtes de râteaux est attestée dans plusieurs documents et l'écu à trois têtes de râteaux, adopté ensuite par la ville de Rethel, ne figure que marginalement dans les documents du Moyen Âge.