Luis Batres Juarros, aussi appelé Luis Batres y Juarros, né le à Nueva Guatemala de la Asunción et mort le , est un homme politique conservateur, influent au Guatemala durant le régime du président et général Rafael Carrera. Membre de la famille Aycinena, il est chargé d'écrire plusieurs pièces législatives qui caractérisent cette période de l'histoire du pays[2].
Biographie
Batres Juarros est le fils de José María González de Batres y Muñoz et de María de las Mercedes Juarros Lacunza. Il fréquente l'université pontificale San Carlos Borromeo dont il sort diplômé en 1823. Il participe à la première guerre civile centraméricaine(en) (1826-1829) aux côtés des forces conservatrices contre les forces libérales menées par le caudillohondurienFrancisco Morazán, qui avait pour objectif de faire chuter le gouvernement mené par Mariano de Aycinena y Piñol. Après la défaite d'Aycinena, il est banni en tant que membre proche du clan de la famille Aycinena. Initialement exilé au Panama, il s'installe ensuite aux États-Unis. Il revient au Guatemala en 1839 alors que le général Rafael Carrera commence à exercer le pouvoir. Batros devient l'un de ses principaux conseillers, puis ministre[3]. Exerçant une grande influence sur Carrera, il amène même sa femme, Adelaida García Granados, à devenir la confidente et l'épouse du président, Petrona Alvarez[3].
Batres Juarros exerce la fonction de maire de Guatemala en 1845[4].
État de Los Altos
Après de violents et sanglants affrontements visant à la réintégration du Los Altos, Batre Juarros est secrétaire général du gouvernement guatémaltèque, dirigé par le nouveau président Mariano Rivera Paz. Il parvient à obtenir l'autorisation du vicaire Larrazabal et procéder au démantèlement de l'église régionale. À la suite de cette prérogative, les prêtres de la capitale de cet éphémère état, Quetzaltenango, sont sommés de quitter leur paroisse[5].
Historiographie
Les historiens libéraux dressent de lui le portrait d'un « vilain au service d'un gouvernement tyrannique et despotique » sous la botte de « Raca Carraca » (Rafael Carrera) qui suivait l'ensemble des recommandations de Batres, car il était considéré comme « infallible »[6],[7],[8]. Néanmoins, des recherches historiques faites entre 1980 et 2010, dressent un portrait plus objectif de son action politique et de celle de Carrera, et réaffirment la mainmise de Carrera sur les décisions politiques[2],[3].
↑ a et bRalph Lee Jr. Woodward, Rafael Carrera and the Emergence of the Republic of Guatemala, 1821-1871, Athens, Georgia EE.UU., University of Georgia Press, , Online edition (lire en ligne)
↑ ab et c(es) Fernando González Davison, La montaña infinita;Carrera, caudillo de Guatemala, Guatemala, Artemis y Edinter, (ISBN978-84-89452-81-7)
↑(es) Arturo Taracena, Invención criolla, sueño ladino, pesadilla indigena, Los Altos de Guatemala: de región a Estado, 1740-1871, Guatemala, CIRMA, (lire en ligne [archive du ])
↑(es) Lorenzo Montúfar et Ramón A. Salazar, El centenario del general Francisco Morazán, Guatemala, Tipografía Nacional,
↑(es) Ramón Rosa, Historia del Benemérito Gral. Don Francisco Morazán, ex Presidente de la República de Centroamérica, Honduras, Ministerio de Educación Pública, Ediciones Técnicas,
↑(es) Federico Hernández de León, El libro de las efemérides, vol. Tomo III, Guatemala, Tipografía Sánchez y de Guise,