École normale de musique de Paris Conservatoire de Paris
Œuvres principales
Étude aux accidents, Presque rien, Hétérozygote, Et tournent les sons dans la garrigue, Tautologos, Collection de petites pièces, L’escalier des aveugles, Far West News, Symphonie déchirée, Les grandes répétitions
Luc Ferrari conçoit sa musique comme un art accessible, qui n'est pas surchargé de références complexes rendant l'écoute difficile au grand public[2]. Il travaille en grande partie avec l'électroacoustique, faisant intervenir une multitude de sons dans ses compositions, notamment capté à l'extérieur[2]. Hétérozygote de 1963 pour bande magnétique est un exemple de la démarche du compositeur, qui utilise ici par exemple des bêlements de moutons et des bribes de conservations en diverses langues[2]. La présentation de cette œuvre devant le Groupe de recherches musicales auquel il fait partie, les réactions de ses confrères sont négatives, qualifiant sa composition d'anti-musicale[4]. Bien qu'elle se rapproche de la musique électronique ou de la musique concrète, la musique de Luc Ferrari s'en distingue par le fait qu'il n'emploie de formes abstraites[2]. Un des principaux axes de sa musique est la captation et l'enregistrement des sons dans leur environnement, témoin d'une volonté de retour à la simplicité et d'une musique naturelle qui se rapproche de la notion de paysage sonore[2].
Œuvre
1953 : Antisonate (pour piano)
1961 : Visage V (pour ensemble de chambre et électroacoustique)
1961 : Tautologos I et Tautologos II (électroacoustique)
1963 : Hétérozygote (pour bande magnétique)
1972 : Musique socialiste ou Programme commun (pour clavecin et bande)
1982 : Histoire du plaisir et de la désolation (pour orchestre)
1990 : Labyrinthe Hôtel (opéra)
Discographie sélective
1969 : Und so Welter / Music Promenade. Wergo, WER 60046.
1990 : Acousmatrix III: Petite Symphonie / Strathoven / Presque rien avec filles / Hétérozygote. BVHAAST, BVHaast 9009.
2002 : Far West News: Episode 1. Signature, SIG 11014.
↑Anne Zeitz, « Luc Ferrari, Musiques dans les spasmes : écrits (1951-2005) », Critique d’art, (lire en ligne).
↑Benoît Delaune, « À la source de l’extra-disciplinarité : fixation par enregistrement et externalité de la musique au 20e siècle : Hétérozygote de Luc Ferrari ou une « œuvre sur bande » problématique », Marges, no 10 « Déplacements des pratiques artistiques », , p. 11-24 (lire en ligne).