Louis Boulanger s'inscrit en 1821 à l'École des beaux-arts de Paris, où il fréquente l'atelier de Guillaume Guillon Lethière et reçoit une solide formation classique. Il ne fait ensuite qu'une présentation au prix de Rome, en 1824, à laquelle il finit logiste. Élève de d'Eugène Devéria, dont il fait le portrait[3], il devient son compagnon et un intime de Victor Hugo ainsi que des différents cénacles romantiques parisiens, fait décisif pour sa carrière. Il fréquente l'atelier La Childebert, au no 9 rue Childebert à Paris, où Lethière a son académie[4].
Il connait un grand succès au Salon de 1827 grâce à son Supplice de Mazeppa[5] (Rouen, musée des Beaux-Arts), médaillé à l'occasion d'un Salon exceptionnel pour la nouvelle école, qui présente également La Naissance d'Henri IV d'Eugène Devéria et La Mort de Sardanapale d'Eugène Delacroix. Mais ce succès n'aura pas de lendemain dans la carrière du peintre. Il fait en outre le portrait de nombreuses personnalités de l'époque, dont Balzac en robe de moine (Tours, musée des Beaux-Arts) reste l'exemple le plus célèbre. Plusieurs œuvres de Louis Boulanger sont conservées à la maison de Victor Hugo de la place des Vosges à Paris.
Sa production d'illustrateur comprend plusieurs ouvrages romantiques de Victor Hugo et d'Alexandre Dumas, ainsi qu'une série d'étranges lithographies aux thèmes fantastiques que l'on a coutume de rattacher à la veine ésotérique qu'exploitent certains artistes de cette période. La Ronde du Sabbat[6] de Louis Boulanger, tirée par Charles Motte[7] comme ses premières planches, est à elle seule une icône de cette tendance relevant du romantisme noir.
1831 : Départ de Louis-Philippe pour l'Hôtel de Ville, en 1830[10] ;
1833 : Assassinat de Louis d'Orléans[10], Carlo et Ubaldo allant chercher Renaud dans les jardins d'Armide[10], La Mort et le Bûcheron[10] ; Muletiers espagnols, Portrait de M. de P., ecclésiastique espagnol, Portrait de M. de P., ecclésiastique espagnol ; aquarelles : Sujets tirés de Notre-Dame de Paris, de M. Victor Hugo, Sujet tiré de Béatrix Cenci, 'Le miracle de saint François, Prière à la Madone, La lecture dans le parc, Lancelot et Yseult[11].
Entre le 10 novembre 2022 et le 5 mars 2023, l'exposition « Louis Boulanger, peintre rêveur » lui est consacrée à la maison de Victor Hugo (Paris)[27],[28].
Notes et références
↑Archives départementales de la Côte-d'Or, état civil, Dijon, acte de décès de Louis Candide Boulanger du 6 mars 1867, n°160.
↑Nicolas d’Archimbaud, Louvre, Editions du Club France Loisirs, , 149 p. (ISBN2-7441-1984-9), p. 127
↑Alexandre Privat d'Anglemont, « La Childebert », in Paris anecdote, Paris, Jannet, 1854.
↑ a et bMusée des Beaux-Arts de Rouen, Réunion des Musées Métropolitains Rouen Normandie et L'Atelier de Communication, « Le Supplice de Mazeppa », sur mbarouen.fr (consulté le ).
↑Archives départementales de la Côte-d'Or, série J, sous-série 42-1, Arrêté du Préfet de la Côte-d'Or du 7 juillet 1860.
↑ abcdefgh et iFrançois Fortuné Guyot de Fère, Statistique des beaux-arts en France : annuaire des artistes français..., Paris, imprimerie de Donday-Dupré, 1835, p. 39 (en ligne
↑Explication des ouvrages de peinture, sculpture, architecture... des artistes vivans exposés au musée Royal le , p. 19 (en ligne).
↑Explication des ouvrages de peinture, sculpture, architecture... exposés au musée Royal, le , Paris, Vinchon, 1835, p. 27 (en ligne).
↑Explication des ouvrages de peinture, sculpture, architecture... exposés au musée Royal, le , Paris, Vinchon fils, 1836, p. 32 (en ligne).
↑Explication des ouvrages de peinture, sculpture, architecture... des artistes vivans exposés au musée Royal le , Paris, Vinchon, 1837, p. 27 (en ligne).
↑Explication des ouvrages de peinture, sculpture, architecture... des artistes vivants, exposés au Menus-Plaisirs, le , Paris, Vinchon, 1853, p. 59 (en ligne).
↑Explication des ouvrages de peinture, sculpture, architecture... des artistes vivants, exposés au palais des Champs-Élysées le , Paris, Charles de Mourgues frères, p. 35 (en ligne)
↑Ministère de la maison de l'Empereur et des beaux-arts, surintendance des beaux-arts : Explication des ouvrages de peinture, sculpture, architecture... des artistes vivants, des envois des pensionnaires de l'académie de France à Rome, et des grands prix de 1865 exposés au palais des Champs-Élysées le , Paris, Charles de Mourgues frères, 1866, p. 30 (en ligne).
↑Exposition des produits de l'industrie et des arts : dans la ville d'Amiens, 1836, imprimerie de J. Boudon-Caron, 1836, p. 4 (en ligne)
↑Exposition des beaux-arts. 1851, catalogue explicatif, troisième édition, Bruxelles, G. Stapleaux, 1851 p. 31 (en ligne)
↑Explication des ouvrages de peinture, sculpture, gravure... des artistes vivants étrangers et français, exposés au palais des beaux-arts, avenue de Montaigne, le 15 mai 1855, Paris, Vinchon, 1855, p. 266 (en ligne).
↑Les dimensions indiquées sont toujours hors-cadres.