Il est l’auteur d’une dizaine d’ouvrages largement commentés par la critique.
Biographie
Jeunesse et études
Louis-René des Forêts naît à Paris, fils d'Armand René Pineau des Forêts et d'Edmée Marie Mathilde Léopoldine Aubert du Petit-Thouars de Saint-Georges[2].
Après une scolarité secondaire à Bourges, Louis-René des Forêts suit des études de droit et de sciences politiques. Il sort de l'École libre des sciences politiques (section diplomatique, 1935), non diplômé[3].
Il commence à faire paraître des chroniques musicales et littéraires. C'est à la fin des années 1930 qu'il fait la connaissance de Jean de Frotté, qui le met en relation avec Patrice de La Tour du Pin, Michel du Boisberranger et Jean Chauvel[4]. Mobilisé en 1939, il est de retour chez lui, dans le Berry, en 1940. Il s'engage dans la Résistance[5].
Parcours professionnel
Ses débuts littéraires datent de l'Occupation. Entre 1941 et 1943, il écrit Les Mendiants, publiés par Gallimard, et suivis en 1946 du Bavard, presque ignoré du public.
En 1960, il publie La Chambre des enfants, prix des Critiques. En septembre de la même année, il est un des signataires du Manifeste des 121 sur le droit à l’insoumission dans la guerre d’Algérie[7],[8].
De 1966 à 1983, des Forêts est membre du comité de lecture de Gallimard[9]. En 1967, il fonde la revue L'Éphémère[10], avec Yves Bonnefoy, André du Bouchet, Paul Celan, Jacques Dupin, Michel Leiris et Gaëtan Picon ; il fait également paraître au Mercure de France Les Mégères de la mer. Chez le même éditeur paraît en 1997 son dernier ouvrage, Ostinato, autobiographie fragmentée dont la rédaction a été entreprise dès 1975 et dont la NRF, L'Ire des vents, Art Press, La Quinzaine littéraire et Le Cahier du refuge ont donné des extraits ou des ébauches entre 1984 et 1994.
Après sa mort, en 2001, paraît Pas à pas jusqu’au dernier ; ce recueil de « fragments réunis et révisés par l’auteur peu avant sa mort, apparaît [...] comme un testament extrêmement lucide destiné aux êtres ‘‘animés’’ que sont le langage et la mémoire »[11]. Il avait épousé Janine Carré (1920-2015).
Jean Roudaut, Louis-René des Forêts, Seuil, coll. « Les Contemporains », 1995.
Jean Roudaut, Encore un peu de neige, Mercure de France, 1996.
Emmanuel Delaplanche, Louis-René des Forêts : Empreintes, Publie.net, 2018.
Jean Roudaut, Le Centre de gravité. À propos des écrits de Louis-René des Forêts, Classiques Garnier, coll. « Études de littérature des XXe et XXIe siècles », 2021.
Sarah-Dominique Rocheville, « Un loup étouffé au dehors : Pas à pas jusqu’au dernier de Louis-René des Forêts », Études françaises, vol. 39, no 1, , p. 57-66 (lire en ligne).
Richard Millet, « Sur L.-R. des Forêts », dans Accompagnements, P.O.L, 1991.
Antony Wall, « La parole mystique est un prétexte », Poétique, no 88, Seuil, .
Claude Perruchot, « La littérature du silence (À propos de Parain, Blanchot et Des Forêts) », Études françaises, vol. 2, no 1, 1966, p. 109-116 (lire en ligne).
Jean Fougère, Un grand secret, La Table ronde, 149 p., 2004.
Jean-Benoît Puech, Journal d’apprentissage : Conversations avec Louis-René des Forêts (1971-1991), Centre de recherches sur les arts et le langage, CNRS – EHESS, 310 p., 1994.
↑Réédité en 2013 par les éditions du Chemin de fer, avec des illustrations de Frédérique Loutz et une postface de Jean Roudaut (ISBN978-2916130484). (Présentation. Page consultée le 26 mars 2013.)