168 av. J.-C. : Polybe, historien grec né v. 202 av. J.-C. à Mégalopolis est pris en otage après Pydna et passe seize ans à Rome où il se lie avec Scipion Émilien, ce qui lui permet de rencontrer les hommes politiques et d’avoir accès aux archives. Il voyage en Italie, en Espagne et en Gaule, accompagne son protecteur dans ses campagnes contre Carthage et Numance. Dans ses Histoires il raconte comment Rome a conquis le monde de 220 av. J.-C. à 146 av. J.-C.. Il tente la première approche théorique de l’État romain[3].
146 av. J.-C. : selon Pline l’Ancien, après la chute de Carthage, les rois numides (regulis Africae), Mastanabal, Micipsa et Gulussa demandent comme part de butin l’ensemble des livres des bibliothèques de la ville[6].
Vers 146-129 av. J.-C. : le philosophe stoïcien Panétios de Rhodes séjourne à Rome. Il devient familier du cercle des Scipion et accompagne Scipion Émilien dans ses voyages. Il fait de nombreux disciples (Q. Aelius Tubero, L. Mucius Scævola, L. Aelius Stilo)[7].
129-110 av. J.-C. : Panétios de Rhodes, philosophe stoïcien dirige le Portique à Athènes[7]. Réformateur du stoïcisme, il est favorable à la synthèse entre le pouvoir politique romain et la civilisation, l’idéologie et l’économie grecque.
Les scribes de Méroé abandonnent les hiéroglyphes et la langue égyptienne pour inventer un alphabet de vingt-trois signes et écrire dans leur propre langue, qui nous est inconnue[9].
Théâtre
Vers 193 av. J.-C. : Le Charançon, ou « Curculio » en latin, comédie de Plaute[10].
166-160 av. J.-C. : activité de Térence, poète comique à Rome (né à Carthage v. 194 av. J.-C., mort en 159 av. J.-C.). Jeune esclave africain, il est recueilli et affranchi par le sénateur Terentius Lucanus qui lui fait donner une éducation libérale. Profondément pénétré de culture grecque, il donne six comédies jouées entre 166 et 160 av. J.-C. : L’Andrienne, La belle-mère, Le Bourreau de lui-même, L’Eunuque, Le Phormion et Les Adelphes. Ses œuvres répudient les procédés comiques traditionnels chez les latins (calembours, plaisanteries grossières, caricature) pour une peinture de la société et un comique retenu qui ne plaît pas au public romain. Seuls les lettrés apprécient ce théâtre qui marque la fin de la comédie latine[11].
154 av. J.-C. : mise en place par les censeurs de la première scène théâtrale fixe à Rome. Elle est abattue car jugée dangereuse pour l’ordre public[12].
121 av. J.-C. : le théâtre d'ombres est mentionné en Chine dans un document à propos de l’épouse défunte de l’empereur Han Wudi[13].
104-94 av. J.-C. : Roscius d’Amérie introduit le port du masque tragique dans le théâtre romain[14].
Œuvres majeures
Vers 200-175 av. J.-C. : rédaction du Siracide, livre d’instruction de Jésus, fils de Sira (Ben Sira)[15], témoignage sur la vie quotidienne à Jérusalem vers 200/175 av. J.-C. et sur l’éducation traditionnelle donnée aux fils de notables dans les écoles (bêyt-midrash) de la ville. Il confirme le rôle politique joué par le Conseil des Anciens (gérousia) et fait référence aux divers métiers (agriculteurs, menuisiers-charpentiers, forgerons, potiers, graveurs de sceaux). Il laisse transparaître une société inégalitaire où les dirigeants instruits méprisent les travailleurs manuels et profitent de leur position pour s’enrichir[16].
139 av. J.-C. : le Huainan Zi, ouvrage encyclopédique chinois compilé à l’initiative de Liu An, est présenté à l’empereur Wudi[20].
109-91 av. J.-C. : rédaction des Shiji (Mémoires historiques), par l'historien chinois Sima Qian[21].
Vers 100 av. J.-C. : L'Art de la Grammaire (Tékhnê Grammatikê en grec), premier traité de linguistique attribué par la tradition à Denys de Thrace[22].
↑Marie-Alix Desboeufs, Papyrus et parchemin dans l’Antiquité gréco-romaine, UNIVERSITÉ PIERRE MENDES FRANCE - GRENOBLE II UFR SCIENCES HUMAINES, (présentation en ligne)
↑ a et bLuc Fritsch, Le grand livre du théâtre : Histoire et société - Genres et institutions - Auteurs et comédiens - Mise en scène et dramaturgie, Editions Eyrolles, (ISBN9782212430530, présentation en ligne)