Antiochos d'Ascalon, en grec ancienἈντίοχος (v.-124–-127 / v.-69), philosophe grec d'abord académicien, puis critique de l'école de Philon de Larissa. En latin (la Grèce est sous domination romaine depuis -146) : Antiochus Ascalonius. Il est le fondateur du moyen-platonisme (thèse contestée)[1] et de la V° Académie platonicienne, éclectique.
Il s'opposa à l'attitude critique de la Moyenne Académie, celle de Carnéade, sceptique. Il se rapprocha du stoïcisme, il restaure les notions stoïciennes de représentation compréhensive et d'assentiment.
« Tu n'ignores pas, je pense, ce qu'Antiochos a écrit contre l'opinion de Philon [de Larissa]. (...) Philon, comme Antiochos l'a montré, verse dans la thèse même qu'il redoutait,... il abolit le critère du connu et de l'inconnu[2]. »
Contre son prédécesseur Philon de Larissa, il voulait revenir à l'Ancienne Académie, celle de Xénocrate et Polémon.
D'autre part, il aboutit à un syncrétisme ou à un éclectisme. Il cherche le consensus entre philosophes. Pour lui, Platoniciens, Aristotéliciens et Stoïciens soutiennent approximativement les mêmes thèses.
« Selon Antiochos, en effet, les Stoïciens sont d'accord avec les Péripatéticiens sur les choses, mais différent dans les mots[3]. »
Selon M. Baltes, la doctrine de l'analogie des vertus corporelles et morales remonte à Antiochos d'Ascalon[4].
Œuvres attribuées à Antiochos d'Ascalon
Sosus
Kanonika
Peri teôn
Bibliographie
Fragments d'Antiochos d'Ascalon
Cicéron, De la nature des dieux, Académiques, Des termes extrêmes des biens et des maux, Tusculanes.
Anthony A. Long et David N. Sedley édi., Les philosophes hellénistiques (1987), trad., t. III.
Études sur Antiochos d'Ascalon
Algra, K., J. Barnes, J. Mansfeld and M. Schofield (eds.), 1999. The Cambridge History of Hellenistic Philosophy, Cambridge: Cambridge University Press.
Barnes, J., 1989. “Antiochus of Ascalon”, in Philosophia Togata: Essays on Philosophy and Roman Society, M. Griffin and J. Barnes (eds.), Oxford: Oxford University Press.