Il sut modérer le dogmatisme parfois intransigeant des Épicuriens et des Stoïciens.
Polystrate l’épicurien succéda à Hermarque vers 250. Du Mépris déraisonnable des opinions populaires, - sorte de protreptique – nous fait saisir les courants d’idées qui agitaient les esprits vers le milieu du IIIe siècle. On saisit là tout un courant de pensée très distinct du stoïcisme et de l’épicurisme, d’accord avec le stoïcisme pour employer la dialectique, et avec l’épicurisme pour nier les croyances stoïciennes, mais radicalement hostile au dogmatisme de l’un et de l’autre. Le trait le plus général est l’hostilité à une conception d’ensemble du monde sur laquelle s’appuie la vie morale ; sorte d’humanisme qui ramène constamment la pensée des choses extérieures qui nous sont inaccessibles sur les conditions humaines de l’activité intellectuelle et morale. (Source : Émile Bréhier, Histoire de la philosophie)
Notes et références
↑Tiziano Dorandi, Chapter 2: Chronology, in Algra et al. (1999) The Cambridge History of Hellenistic Philosophy, p. 52. Cambridge.
↑Le Mépris irraisonné des opinions répandues dans la multitude est traduit en français dans Les Épicuriens, par D. Delattre-J. Pigeaud (éds), Bibliothèque de la Pléiade, Gallimard, 2010, p. 217-226