Liste des ducs de Longueville
Le comté puis duché de Longueville tient son nom de la ville de Longueville-sur-Scie, actuellement dans le département de Seine-Maritime[1]. Il fut donné à Jean bâtard d'Orléans comte de Dunois et vicomte de Châteaudun, fondateur de la Maison d'Orléans-Longueville, mari de Marie d'Harcourt (héritière des vicomté de Melun, comté de Tancarville, seigneurie de Varenguebec, charges de chambellan et connétable de Normandie, seigneurie de Montreuil-Bellay, seigneurie de Gournay, comté de Montgomery (St-Germain, Sainte-Foy), vicomté d'Abbeville, baronnie de Parthenay, principauté de Châtelaillon...). Dunois « bâtard d'Orléans » et Marie d'Harcourt sont les parents du comte François Ier, époux d'Agnès de Savoie, père de François II le premier duc et Louis Ier le deuxième duc, qui suivent. Le titre de comte de Dunois est attaché au duché jusqu'à Charles-Paris ci-dessous.
Le duché non successible en ligne féminime s'éteint en 1694.
Liste des ducs
- François II (1478 - ), comte puis duc (1505) de Longueville, comte de Montgommery, comte de Tancarville, vicomte de Melun. Il épousa en 1505 Françoise d’Alençon dont le frère Charles IV était l'époux de Marguerite d'Angoulême, la sœur de François Ier et la grand-mère maternelle d'Henri IV. Françoise d'Alençon se remaria ensuite avec Charles de Bourbon duc de Vendôme (grands-parents paternel d'Henri IV ; frère de François de Bourbon-Vendôme comte de Saint-Pol et mari de la duchesse Adrienne d’Estouteville ; Charles était donc l'oncle de Marie de Bourbon-St-Pol d’Estouteville, qui viendra comme épouse du duc Léonor de Longueville). Sans postérité survivante.
- Léonor d'Orléans (1540 - ), duc de Longueville, prince de Châtellaillon, marquis de Rothelin, comte de Montgomery et de Tancarville, vicomte d'Abbeville, de Melun, comte-prince de Neuchâtel et de Valangin. Petit-fils de Louis Ier par son père François, marquis de Rothelin et comte de Montgomery (François était le frère cadet du duc Louis II et l'époux de Jacqueline de Rohan-Gié).
- Frère de Françoise princesse de Condé, comtesse de Noyers, ancêtre des Bourbons-Soissons : d'où : les Savoie-Carignan ensuite rois d'Italie ; l'arrière-petit-fils de Françoise, Louis-Henri chevalier de Soissons, baron de Bonnétable transmit le titre de comte de Dunois aux d'Albert de Luynes ; et la petite-fille de Françoise : Louise, première femme de son cousin Henri II, fut la mère de Marie qui vient ci-dessous, la dernière des Orléans-Longueville et des princes héréditaires de Neuchâtel.
- Demi-frère de François II de Rothelin, fils naturel de leur père François, qui est à l'origine des marquis de Rothelin et céda le comté de Montgomery à Jacques de Montgommery, de la branche écossaise.
- Mari de Marie de Bourbon comtesse de St-Pol et duchesse d'Estouteville, dame de Gacé. Alliances de leurs deux filles :
- Henri II d'Orléans ( – ; aussi appelé Henri II de Valois-Longueville, de la maison d'Orléans-Longueville), pair de France, duc de Longueville, d'Estouteville et de Coulommiers, prince souverain de Neuchâtel et de Valangin, prince de Châtelaillon, comte de Dunois et St-Pol, gouverneur de Picardie puis de Normandie. Fils du précédent. Époux en premières noces de sa cousine Louise de Bourbon-Soissons ci-dessus, d'où Marie qui suivra. Époux en deuxièmes noces d'Anne-Geneviève de Bourbon-Condé, sœur du Grand Condé et du prince de Conti. Il vend en 1641 la baronnie de Parthenay au maréchal-duc Charles de La Porte de La Meilleraye (d'où le duché de La Meilleraye en 1663), et en 1662 Montreuil-Bellay passe aux Cossé-Brissac.
Marie de Nemours (1625-juin 1707), demi-sœur des précédents (fille du duc Henri II et de Louise de Bourbon-Soissons ci-dessus), leur succéda aux comté de Saint-Pol, comté de Dunois, comté de Tancarville, duché d'Estouteville, comté souverain-principauté de Neuchâtel et Valangin jusqu'à sa mort sans héritier direct en 1707, mais pas au duché de Longueville, non successible en ligne féminine, et qui s'éteignit donc en 1694. La succession des autres fiefs, sauf St-Pol vendu en 1705 aux Melun d'Epinoy (Louis II et sa mère Elisabeth-Thérèse ; fondus dans les Rohan-Soubise), se partagea entre :
- les Bourbons-Soissons-Noyers, issus de Françoise, la sœur du duc Léonor, citée plus haut ; d'où les d'Albert de Luynes comtes de Dunois et de Noyers, seigneurs de Coulommiers et barons de Bonnétable,
- et la descendance des deux filles du duc Léonor, aussi évoquées plus haut : notamment, par Eléonore de Longueville, les Goyon-Matignon puis Grimaldi de Monaco, seigneurs du duché d'Estouteville et sires de Gacé ; et les Colbert de Seignelay comtes de Tancarville et sires de Gournay, d'où les Montmorency-Piney-Luxembourg.
Neuchâtel et Valangin, dont la succession fut une affaire internationale, passèrent aux rois de Prusse (Frédéric : cf. Le Musée neuchâtelois, 1957), malgré les prétentions de Conti, et même si les d'Albert de Luynes-comtes de Dunois se décorent du titre de prince de Neuchâtel et Valangin.
Notes et références
- ↑ Jean-Luc Gazan, Historique des paroisses du canton de Longueville-sur-Scie, 1998
Voir aussi
Articles connexes
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