L'origine du nom pourrait être hébraïque avant d'être scandinave. Gomer, serait l'un des fils de Japhet, troisième fils de Noé[1]. [ D'après Wikipédia, Gomery vient de guma « homme » et rik « puissance », il serait bon d'indiquer aussi cette étymologie]
Histoire
Lors de la conquête de la Normandie, un fidèle compagnon d'armes de Rolf le Marcheur à son baptême en 912, se serait appelé Gomer[2]. Cependant les Montgomery ne sont pas nommés dans le partage des fiefs de la Normandie entre Rollon et ses fidèles[1].
Le nom apparaît après la concession en 933 à Guillaume Longue-Épée de la « Terre des Bretons »[note 1], par le roi Raoul, où les Montgomery sont en possession de biens dans le Nord-Cotentin, ce qui pourrait laisser supposer une origine franque.
Après le comte Guillaume († 1171), fils de Robert et d'Agnès, ses propres fils se partagent les domaines familiaux : le cadet Jean obtient le comté d'Alençon, alors que son frère aîné Guy II reçoit le Ponthieu et Montgom(m)ery
ses fils Jacques II (vers 1554-† 1605/1609) et Gabriel II (vers 1560-† 1635) sont comtes de Montgommery (Postérité des deux frères).
Puis Marguerite de Montgomery l'Aînée (1585-1606 ; fille de Jacques II et de Perronelle, fille de Nicolas de Champagne, comte de La Suze et sire de Villaines ; alors que sa sœur ou demi-sœur cadette Marguerite la Jeune marie en 1610 Léonard-Philibert, vicomte de Pompadour), dame de Lorges, épouse en 1603 Jacques de Durfort, marquis de de Duras (1547-1626) : ils enfantent Guy-Aldonce de Durfort-Duras (1605-1665), dont un fils cadet fut Charles-Henry, dit le comte de Montgommery (1634-1661)[8].
Alors que Gabriel III, fils prédécédé de Gabriel II (donc † avant 1635), continue les comtes de Montgomery jusqu'à la Révolution, flanqués d'une branche cadette, les marquis de Montgomery-Ducey, issus du frère puîné de Gabriel III, Louis Ier (1601-1682) ([4], p. 8-11).
À la mort de Roger II en 1094, les Gallois profitèrent d'une conjonction d'événements favorables pour reprendre aux Montgommery toutes leurs conquêtes au Pays de Galles, et dévaster le Shropshire[9]. Seul le château de Pembroke résista.
Membres remarquables
Roger Ier († v. 1040), se voit nommer vicomte d'Hiémois par le duc Robert le Magnifique. Il s'enrichit principalement en dépouillant l'Église de ses terres. Après la mort du duc, en 1035, il est exilé à la cour de France, probablement après s'être rebellé.
Guillaume († apr. 1040[10]), son fils, assassin du sénéchal Osbern de Crépon, alors que celui-ci était l'un des gardiens du duc Guillaume de Normandie pendant sa minorité[11],[10]. Il est lui-même assassiné par le prévôt Barnon de Glos, par vengeance[12].
Roger II (° av. 1034-1094), frère de Guillaume et fils de Roger Ier, épouse dame de Bellême, comte d'Alençon et de Ponthieu. Les cinq personnages qui suivent sont ses fils :
Hugues († 1098), hérite de son père Roger II la plupart de ses terres anglaises et galloises, et lui succède comme comte de Shrewsbury en 1094[13]. Il passe les dernières années de sa vie à combattre au Pays de Galles[13]. Il est tué en 1098 à Anglesey lors d'un raid norvégien[13].
Roger le Poitevin († v. 1122/1140), seigneur d'Eye et de Lancastre en Angleterre. Il n'hérite d'aucune des terres familiales. Avant 1086, il épouse Almodis, fille d'Aldebert II, comte de la Marche, et sœur et héritière de Boson III, son frère célibataire et sans descendance. Il devint finalement comte de la Marche en droit de sa femme. Quelque temps avant la rédaction du Domesday Book en 1086, il acquiert, probablement grâce à l'influence de son père, un grand domaine en Angleterre, avec des terres dans les comtés de Yorkshire, Lincolnshire, Est-Anglie et autres. La partie principale de l'honneur était entre ce qui était appelé alors inter Mersam et Ripam, c'est-à-dire entre la Mersey et la Ribble. Ce territoire est aujourd'hui connu comme le Lancashire, et on appela a posteriori ses possessions l'honneur de Lancastre. Il a un statut étrange dans le Domesday Book, qui semble indiquer qu'il était en train de perdre des terres au moment de sa rédaction. Il est rapidement réinstallé en 1087. Peu après, il obtient l'important honneur d'Eye dans le Suffolk. Il soutient peut-être Robert Courteheuse durant la rébellion de 1088 contre le roi Guillaume le Roux. On ne connaît rien de ses activités entre 1094 et 1100. Il est dit ne s'occuper que des affaires du comté de la Marche à partir de 1102.
Arnoul († v. 1118/1122), seigneur de Pembroke et d'Holderness en Angleterre, est peut-être capturé avec ses frères à Rochester en 1088. Aux alentours de 1090, allié avec son frère aîné Robert, il s'empare du comté gallois de Pembrokeshire, puis fait bâtir un château dans la ville de Pembroke. Peu après 1093, le roi Guillaume le Roux l'aurait créé comte de Pembroke[15]. En 1094, un soulèvement gallois lui fait perdre toutes ses conquêtes à part le château de Pembroke[16]. En 1096, le roi lui donne l'important honneur d'Holderness[16]. Il est probable qu'il aurait dû héritier des possessions et du titre de son frère Hugues, mais son frère Robert réussit à l'écarter de l'héritage[16]. Il soutient toutefois avec lui le duc Robert Courteheuse contre le nouveau roi Henri Ier, en 1101. Ce dernier décide de se débarrasser des Montgommery, et Arnoul s'exile en Irlande[16]. Il y épouse Lafrocoth, la fille du roi suprême d'IrlandeMuircheartach Ua Briain[16], et combat pour lui le roi Magnus III de Norvège. Il meurt entre 1118 et 1122[16].
↑Selon André Davy, il aurait épousé Agnès, la sœur de Gonnor[1].
↑Il serait peut-être à l'origine de la famille Bruce. Seigneur de Brix, et qui possédait de nombreux fiefs dans le Cotentin, dont Montaigu-la-Brisette, dit la vicomté d'Alençon-en-Cotentin, et qui laissa comme fils Guillaume et Adelme[1].
↑Pour André Davy, Roger II serait le fils d'Hugues et de Jocelyne de Bolbec[1].
↑André Davy, Aux entours du Mont Saint-Michel : Histoires oubliées - Gabriel II de Montgomery, Condé-sur-Noireau, Éditions Paoland, coll. « Connaissance », , 207 p. (ISBN2-910967-17-4), p. 11.
↑ ab et cJ. F. A. Mason, « Montgomery, Hugh de, second earl of Shrewsbury (d. 1098) », Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, 2004.
↑ abc et dJ. F. A. Mason, « Montgomery, Roger de, first earl of Shrewsbury (d. 1094) », Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, 2004. Philip de Montgomery (d. 1097/8): DOI10.1093/ref:odnb/22098.
↑Frank Barlow, William Rufus, Yale University Press, 1983, (ISBN0300082916) citant Handbook of British Chronology, p. 322.
↑ abcde et fKathleen Thompson, « Montgomery, Arnulf de (c.1066–1118x22) », Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, 2004.
J. F. A. Mason, « Montgomery, Roger de, first earl of Shrewsbury (d. 1094) », Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, 2004. Philip de Montgomery (d. 1097/8): DOI10.1093/ref:odnb/22098 ; Roger the Poitevin (b. c.1065, d. before 1140): DOI10.1093/ref:odnb/23954.
André Davy, Les barons du Cotentin, Condé-sur-Noireau, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits et introuvables du patrimoine Normand », , 319 p. (ISBN978-2-91454-196-1), p. 65-66