Doris Schröder-Köpf, dont l’époux Gerhard devient chancelier en 1998, était journaliste pour Bild et Focus ; afin qu'il n'y ait pas de conflit d'intérêts, elle rend sa carte de presse puis s'installe dans un bureau au sein de la chancellerie. Elle mène depuis 2012 une carrière politique, elle fut candidate à des primaires socialistes en Basse-Saxe, qu'elle perd néanmoins[1].
En 2005, c'est une femme, Angela Merkel, qui devient chancelière. Contrairement aux anciennes conjointes, Joachim Sauer se fait discret, ne faisant des apparitions publiques qu'une fois par an aux bras de son épouse, lors du festival de Bayreuth, et une fois lors du « programme des épouses » à l'occasion du G8 de 2007, cette année-là organisé en Allemagne. La chancelière explique en 2009 : « Depuis ce jour [2005], il a sans cesse été à mes côtés, notamment lorsque j'ai des obligations internationales. Il y prend du plaisir. Mais il est important pour lui qu'il puisse continuer à exercer comme avant sa profession de chercheur scientifique [...]. Quand nous sommes organisateurs d'un évènement international et que les invités viennent avec leur conjoint, j’apprécie qu'il soit, lui aussi, à mes côtés. Mais je ne lui impose rien. Je ne fais que suggérer ». Il est à noter qu'un sondage réalisé auprès de la population allemande trouve à 77 % naturel qu'il soit en retrait, contre 22 % qui souhaiteraient le voir davantage[2].