On dénombre trente-cinq établissements[N 2] templiers dans le Limousin[2] tout en sachant qu'en dehors des pièces du procès de l'ordre du Temple, un document datant du révèle l'existence de vingt maisons toutes pourvues d'une chapelle dont cinq en Haute-Vienne qui sont citées pour la première fois[3]. Deux maisons actuellement situées en Charente faisaient également partie du diocèse de Limoges: Le Chambon et le Mas-Dieu de Loubert.
Maison du Temple de La Pouge (Capella domus Templi de Posgia, Lemovicensis diocesis ; de la Polgha) (Champagnac-la-Rivière d'après Trudon des Ormes)[17]. Pour Jean-Marie Allard, il s'agit en fait de La Pouge (Creuse, arrondissement de Guéret, canton de Pontarion)[18].
Plénartige (Ecclesia de Plana Artiga, c.1288), hameau de Plainartige, commune de Nedde
Dignitaires de l'ordre
Ci-dessous une liste non exhaustive des frères de l'ordre connus pour avoir officié dans les commanderies situées en Haute-Vienne ou qui semblent originaires de ce département[27]:
Adhémar, frère sergent de la maison de la Bussière-Rapy ou de celle de Paulhac (la Brugieyra, c.1284)[28]
Étienne Gauter, commandeur de Puybonnieux (1233)
Stephanus Gauter chez E.G Léonard. Semble être le frère Gautier qui apparaît dans une charte du
Étienne de Goursolles, frère sergent, commandeur du Palais (1307)
Gérard de Rocamadour, prêtre de la commanderie de Limoges (1307)
Guillaume Aymeri, commandeur de Champeaux (c.1296-1307)
Interrogé à Poitiers en [30]: Lors de cet interrogatoire, il se désigne comme commandeur des maisons de Champeaux et de La Buissière (baillie de Champeaux?). Reçu vers 1277 (commanderie du Palais) par frère Étienne Léol, commandeur des maisons de la milice du Temple en Limousin.
Guillaume de Maumont, frère chevalier, commandeur de Magnac (1307)
Pierre Malian, frère sergent, commandeur de la Bussière-Rapy (c.1303-1307)
Pierre Reynaud, commandeur de la Bussière-Rapy (c.1293)
Raymond de Bassignac, chevalier, reçu à Limoges, commandeur de Beddes (?-1307) (Le Temple de Beddes, département du Cher dite parfois commanderie de La Baude)[33]
Robert Guillaume, frère sergent, commandeur de Puybonnieux (1306-1307)
Roger, commandeur et chapelain du Palais (1253)[10]
Jean-Marie Allard, « Templiers et hospitaliers dans les chroniques limousines », dans Espace et territoire au moyen âge : hommages à Bernadette Barrière, Bordeaux, Ausonius Éditions/Aquitania, , 433 p. (ISBN978-2-3561-3062-4, présentation en ligne), p. 265-272
Jean-Marie Allard, « Templiers et Hospitaliers en Limousin au Moyen Âge. État de la recherche et nouvelles considérations. », Revue Mabillon, no 14, , p. 51-81 (lire en ligne)
Jean Eybert, « A la recherche des vestiges de l'ordre du Temple en Haute-Vienne », Bulletin de la Société Archéologique et Historique du Limousin, vol. CIII, , p. 250-251
Émile-Guillaume Léonard, Introduction au Cartulaire manuscrit du Temple (1150-1317), constitué par le marquis d'Albon et conservé à la Bibliothèque nationale suivie d'un tableau des maisons françaises du Temple et de leurs précepteurs, E. Champion, , xv-259 (présentation en ligne)
(la + de) Konrad Schottmüller, Der untergang des Templer-Ordens : mit urkundlichen und kritischen beïtragen, vol. II, Ernst Siefried Mittler & Sohn, (lire en ligne)
Roger & Anne-Marie Sève, Le procès des templiers d'Auvergne, Éd. du CTHS, , 322 p. (présentation en ligne)
Louis-Augustin Vayssière, « L’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem ou de Malte en Limousin et dans l’ancien diocèse de Limoges », Bulletin de la Société des lettres, sciences et arts de la Corrèze, , p. 21-206, lire en ligne sur Gallica
↑Commanderies et maisons du Temple confondues. Une « simple » maison dépendant d'une commanderie.
↑Bien que des commandeurs de Puybonnieux soient mentionnés depuis 1233, cette maison semble une possession mineure de l'ordre qui ne semble pas pourvue d'une chapelle pendant sa période templière dans la mesure où elle n'apparait pas dans le compromis de 1282. Des trois commandeurs connus, aucun ne paraît être chevalier. Il y a bien une chapelle qui est attestée après sa dévolution à l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem (« une chapelle dans le chasteau dudit Puy-Bonnyeu, et en une esglise paroissialle de Chenabières », cf. Vayssière 1884, p. 112) tout en sachant que les Hospitaliers sont déjà installés au Nord-Est de Pageas, à Chênevières au XIIIe siècle (Domus dicti Hospitalis de Las Chanabeiras, 1233).
↑Chapelle Notre-Dame de Sauvagnac, non citée en 1282 donc ne faisait pas partie du litige entre l'évêque de Limoges et les templiers à propos de l'érection de nouvelles paroisses, cf. l'opinion de Jean-Marie Allard[15].
↑Il ne faut pas confondre cette commanderie avec la commanderie de Chambon, commune de Cohade (Haute-Loire) ni avec le domaine de Chambon (au Nord-Ouest de Brive-la-Gaillarde). Concernant le domaine de Chambon, une possession de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem en Corrèze qui faisait partie des membres de la commanderie du Temple d'Ayen après la dévolution des biens du Temple, la localisation exacte demeure floue. Jean-Marie Allard indique que Le Chambon se trouvait sur le territoire de la commune de Brive-la-Gaillarde (au Nord-Ouest, cf. carte p. 80-81), information qui semble provenir de Louis-Augustin Vayssière, L’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem..., p. 64 et de Léopold Niepce, Le Grand-prieuré d'Auvergne, p. 280 qui précisent à un quart de lieue de Brive mais il ne semble pas y avoir de lieu-dit correspondant à cet endroit alors qu'on trouve « Le Chambon » un petit peu plus loin dans la même direction, sur le territoire de la commune de Yssandon touchant à celui de Varetz45° 13′ 11″ N, 1° 25′ 10″ E.
↑Bien identifié dans de nombreux ouvrages comme étant L'Expardelière, Lussac-les-Églises en Haute-Vienne à plus de 140 kilomètres de la commanderie dont elle était le membre. Or on trouve le hameau de L'Épardelière en Charente au Nord-Est d'Angoulême qui est beaucoup plus proche de la commanderie de Villejésus (moins de 40 kilomètres). Ce hameau de la commune de Saint-Adjutory est de surcroît à proximité de la commune de Lussac en Charente 45° 46′ 57″ N, 0° 27′ 15″ E. La confusion paraît évidente lorsqu'on consulte la description qu'en a faite son ancien commandeur Anne de Naberat qui l'a visité en 1615 (arch. dép. Rhône, 48 H. 137. 1614-1615): Membre de Villejésus, l'« Hospital-de-Lesperdillière » et sa métairie qui comprend entre autres les terres de « la grande pièce ou de la croix au commandeur », actuellement le Bois de la Croix au Nord de l'Épardelière, les terres de « dessus l'Estang, Etang », qui ne sont autres que Estampes et l'étang de Russas juste au dessus, les terres du « Puys, de la Vigne près de La Vigne, des Pradeaux », là encore trois lieux-dits proches les uns des autres au Sud-Est de Saint-Adjutory à savoir La Vigne, Les Pradelles et le Puy de Beaumont. Nombreuses similitudes qui devraient amener à reconsidérer l'emplacement de L'Hôpital-de-L'Espardelière d'autant qu'on ne trouve aucun de ces lieux-dits à proximité de Lussac-les-Églises.
↑La commanderie de Morterolles en Haute-Vienne existait avant 1312 et est très probablement d'origine hospitalière d'après Jean-Marie Allard (Allard 2003, p. 56, note 19) qui partage le point de vue de Jean Eybert, « À la recherche des vestiges de l'ordre du Temple en Haute-Vienne », Bulletin de la société archéologique et scientifique du Limousin, t. 103, , p. 250-251. Le pouillé du diocèse de Limoges par l'abbé Nadaud (Morterol.) indique une origine templière en mentionnant l'année 1282 or Morterolles n'est pas mentionnée dans le compromis avec l'évêque de Limoges, seul document connu relatif aux templiers dans cette région à cette date mais le document ne mentionne que les églises et paroisses pour lesquelles il y avait un litige.
Six maisons dont l'existence est attestée au XIIe siècle et 29 supplémentaires attestées au siècle suivant. Aucune maison en Haute-Vienne n'est attestée avant le XIIIe siècle.
À savoir, La Bussière-Rapy, Champeaux, Foulventour, Saint-Martinet et Le Temple-de-Magnac. 23 juin 1282: Accord entre Gilbert de Malemort, évêque de Limoges et frère Franco de Bort qui était à ce moment-là commandeur des maisons de la milice du Temple en Limousin: « frater Franco de Bort, preceptor domorum milicie Templi in Lemovicinio ».
Contrairement à ce que pensait Trudon des Ormes, La Bussière-Rapy et Champeaux étaient distantes d'une quarantaine de kilomètres alors que parmi les maisons importantes de l'ordre (baillie), celle de Paulhac dans la Creuse était beaucoup plus proche (moins de quinze kilomètres).
Interrogatoire en juillet 1308 du frère Guillaume de Maumont, dernier commandeur de Magnac. Trudon des ormes indique à tort qu'il a été interrogé à Rome, l'interrogatoire s'est déroulé à Poitiers en présence du pape.
↑Alfred Leroux, Emile Molinier et Antoine Thomas, Documents historiques, bas-latins, provençaux et français: concernant principalement la Marche et le Limousin, t. I, , p. 266 (doc. 4), lire en ligne sur Gallica
↑ ab et c« Titres et documents: Chartes des Archives départementales et hospitalières de Limoges (suite) », Bulletin de la Société des lettres, sciences et arts de la Corrèze, , p. 522-523 (n°79), 531-533 (n°84), lire en ligne sur Gallica
↑L. d'Agostino, J-M Roger et J-M Allard, « Carte des principales maisons des ordres militaires en Limousin au début du XIVe siècle. », dans Nicole Bériou (dir. et rédacteur), Philippe Josserand (dir.) et al. (préf. Anthony Luttrel & Alain Demurger), Prier et combattre : Dictionnaire européen des ordres militaires au Moyen Âge, Fayard, , 1029 p. (ISBN978-2-2136-2720-5, présentation en ligne), p. 544 ; Allard 2003, p. 79
Carte des implantations templières du diocèse de Limoges attestées avant 1307.
↑Alfred Leroux, Émile Molinier et Antoine Thomas, Documents historiques, bas-latins, provençaux et français : concernant principalement la Marche et le Limousin, t. I, , p. 156 (doc. 38), lire en ligne sur Gallica
↑Jean-Marie Allard, « L'accord de 1282 entre l'évêque de Limoges et le précepteur du Temple en Limousin », Bulletin de la Société archéologique et historique du Limousin, vol. 129, , p. 24 (présentation en ligne)
L'auteur indique que « Ne sont mentionnées en fait que les chapelles pour lesquelles un litige existe entre les templiers et l'évêque de Limoges »
L-A. Vayssière fait référence à une origine templière de l'annexe de la commanderie de Limoges dite de Saint-Junien, en particulier car cette annexe s'appelait « Le Temple de Saint-Jean ». Le moulin de Coudais dont parle l'auteur correspond probablement au moulin de la Guérillerie sur La Gorre car « les habitants des villages de la Garinerie [sic] et de Montazeau étaient tenus d'y moudre leurs grains ».
↑Jean-Marc Roger, « La réforme de l'Hôpital par Jean XXII : Le démembrement des prieurés de Saint-Gilles et de France (21 juillet 1317) », dans Helen Nicholson, On the Margins of Crusading : The Military Orders, the Papacy and the christian world, Ashgate, , 4e éd., 224 p. (ISBN978-1-4094-3217-3, présentation en ligne), p. 109 (note 51)
En 1310, le frère Aimery Marchès ou Marchais était commandeur des maisons de l'Hôpital de Bourganeuf et de Breuilaufa : « religioso viro, fratre Aymerico March. preceptore domorum Hospitalis Sancti Johannis Jherosolimitani de Burgo novo et Brolhio Ffagi ».
« L'Hôpital-de-L'Espardelière », commune de Lussac-les-Églises (Jean-Marie Allard) ; « L'Hôpital-de-L'Esperdillère (ou des Perdillères.), situé dans la paroisse de Lussac-les-Eglises » (Louis-Augustin Vayssière) ; « Lespardillière , en Poitou, diocèse de Limoges, à une lieue de Lussat-les-Eglises » (Léopold Niepce).
Interrogatoire du frère Bosco de Masualier: qui mentionne outre Jean de La Chaussade avoir vu « Dionisio de Castris et Ademaro la Brugieyra servientibus », tous deux présents lorsque Franco de Bort est venu recevoir ce frère à Paulhac 27 ans auparavant. Dionisius de Castris était quant à lui frère sergent de la commanderie de Paulhac vers 1291, cf. p. 230. Il est également cité par trois autres frères interrogés, p. 152, 221 et 255.
Procès: « Domus Templi de Bilda, Bilheda, de Belda ». 1374-75 (Hospitaliers): « preceptor de Bilde et de Ryales ». Ryales = Riolat (Riollais), commune de Vicq-Exemplet.