Les références au Mas-Dieu sont nombreuses : Domus Templi, Mansi Dei de Lobertz Lemovicensis diocesis ; de Manso dicti de Lobertz (« maison dite de Loubert »); Capella domus Templi de Lobertz, principalement issues des interrogatoires lors du procès des Templiers[2],[3].
La commanderie fut édifiée avec un petit oratoire, distant d'une lieue, qui est Saint-Jean-de-Bérodèze (Béraudet, vers Suris)[4].
En 1150, les paroissiens de la contrée furent autorisés par le pape à être reçus au sein de la commanderie[5].
En 1312, à la dissolution de l'ordre du Temple au concile de Vienne, la commanderie templière, comme la plupart des biens des Templiers, est passée aux Hospitaliers.
La commanderie fut alors unie à celle du Grand-Madieu, située dans le diocèse d'Angoulême, ainsi que celle du Chambon, dans l'actuelle commune de Saint-Maurice-des-Lions. L'ensemble a formé une importante commanderie, qui dès le XVIe siècle avait le titre de châtellenie. Le siège était au Grand-Madieu[6].
Le Mas-Dieu de Loubert prit alors le nom de commanderie Sainte-Croix du Petit Mas-Dieu[2],[7].
La commanderie a perdu de son importance vers le milieu du XVIIIe siècle et la Révolution en a chassé les derniers Hospitaliers. Un procès-verbal du détaille le logis du commandeur au Petit-Madieu et la chapelle de Berodeix à Suris.
Le dernier commandeur est en 1790 Thomas Rigaud de Sérézin, chevalier. Ses revenus, y compris le moulin de Parzac et les terres à Saint-Laurent-de-Céris s'élèvent alors à 4 600 livres. La Commanderie du Petit-Madieu fut acquise en 1794 par Jean Rioux, cultivateur à Loubert[4].
Après la Révolution, la paroisse du Petit-Madieu, qui faisait 519 ha[8], forma une commune, puis fusionna avec la commune de Loubert-Madieu en 1845, puis avec Roumazières-Loubert en 1970.
Description
La chapelle est de dimensions modestes, caractéristique des constructions de l'Ordre. Elle forme un rectangle à vaisseau unique. La nef ne comporte aucune colonne, et la voûte en berceau brisé repose directement sur les cordons chanfreinés des goutterots[7].
Elle est éclairée au fond par le triplet templier, sur le mur plat du chevet, ainsi que par un oculus, et sur le devant par une étroite ouverture sur la façade. Celle-ci est surmontée d'un clocher-arcade, et percée d'une porte ogivale à trois voussures ornées de tores.
Au nord de la chapelle on peut voir l'ancien logis du commandeur aux tours tronquées[5],[4].
La façade de l'église
L'entrée
Le clocher
Le triplet templier sumonté d'un oculus
L'ancien logis du commandeur et une tour arasée
Commandeurs templiers
vers 1280-1296, frère Aymeri de Malvaleix, sergent,
vers 1304, frère Guillaume de Preyssac, chevalier[2].
Commandeurs hospitaliers
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↑ abc et dAmédée-Louis-Alexandre Trudon des Ormes, Liste des maisons et de quelques dignitaires de l'Ordre du Temple en Syrie, en Chypre et en France d'après les pièces du procès des Templiers, Revue de l'Orient latin, (lire en ligne)
↑ abc et dJean-Paul Gaillard, Châteaux, logis et demeures anciennes de la Charente, Paris, librairie Bruno Sepulchre, (réimpr. 2005), 893 p. (OCLC908251975, présentation en ligne), p. 614
↑ a et bChristian Gillet, Églises et chapelles de la Charente, imprimé à Rioux-Martin, Le vent se lève, , 387 p. (ISBN978-2-7466-7404-2), p. 293
↑Jean-Hippolyte Michon (préf. Bruno Sépulchre), Statistique monumentale de la Charente, Paris, Derache, (réimpr. 1980), 334 p. (lire en ligne), p. 221
↑Jean-Marie Allard, « Templiers et Hospitaliers en Limousin au Moyen Âge. État de la recherche et nouvelles considérations. », Revue Mabillon, no 14, , p. 51-81 (lire en ligne) [PDF]