En économie, une licorne (de l’anglais : unicorn) est une startup valorisée à plus d'un milliard de dollars, non cotée en bourse et non filiale d'un grand groupe[1]. L’appellation « licorne » a été inventée par Aileen Lee(en) en 2013[2].
Histoire
Aileen Lee est une spécialiste américaine du capital-risque qui réalise en 2013 une étude, démontrant que moins de 0,1 % des entreprises dans lesquelles investissaient les fonds de capital-risque atteignaient des valorisations supérieures à 1 milliard de dollars.
Afin de réserver la meilleure publicité à son analyse, elle cherche un terme vendeur pour qualifier ces investissements rares. Elle trouve alors le mot « licorne » parfait, car il renvoie à quelque chose de rare, relié au rêve et à l'heroic fantasy, une culture compatible avec celle des geeks[2]. Depuis, le terme est repris pour qualifier ces startups qui atteignent une valorisation d'au moins un milliard de dollars[3],[4] et qui basent leur modèle économique sur une croissance rapide financée par des fonds extérieurs avant de se focaliser sur leur rentabilité et leur revenus[5].
Les licornes, aux États-Unis, contribuent à faire gonfler une nouvelle bulle : « Ce n'est pas une bulle boursière, comme dans les années 2000, mais le fait d'investisseurs privés qui misent des sommes colossales sur ces entreprises, leur faisant atteindre des niveaux de valorisation sans commune mesure avec les profits qu'elles génèrent »[2],[6].
Typologie
Les start ups recensées ici ont des caractéristiques communes[7] :
Les domaines dans lesquels travaillent les start up sont très divers[8],[9]. De nouveaux termes apparaissent au fil du temps pour les désigner. Dans tous les cas, les start ups sont innovantes, créent un nouveau marché.
Classification
Les grosses licornes ont d'abord été appelées super licornes, avant de recevoir toute une déclinaison avec des mots se terminant eux aussi par -corne. Tous ces termes ont été inventés dans les années 2010. Vers 2020, on finit par créer ces nouveaux termes en -corne, pour catégoriser des licornes arrivant à un développement fulgurant encore non atteint jusque là[10]. On parle là surtout de startups chinoises ou américaines.
A plus de 600, la majorité des licornes est située aux États-Unis, puis en Chine, et enfin en Europe[16], avec notamment une concentration plus forte à Pékin que dans la Silicon Valley[17].
Des salariés de licornes créent eux-mêmes des startups. Ils y arrivent mieux que les autres salariés en raison de leurs connaissances du milieu. Ce phénomène est connu sous le nom de Mafia des licornes. Ainsi, selon une étude publiée en 2023, « 25 licornes tricolores ont créé 142 start-up »[46],[47]. Par exemple, 31 startups ont été créées par des employés de Criteo, 24 par ceux de BlaBlaCar, 12 par ceux de Doctolib[46].
↑Vincent Fagot, « Un demi-milliard d’euros : la start-up française Sorare signe une levée de fonds record pour des cartes numériques à collectionner », Le Monde, (lire en ligne)
↑Florian Douetteau, « Dataiku Partners With CapitalG and Becomes a Unicorn », Dataiku, (lire en ligne)
↑David Pargamin, « Dataiku démocratise le big data », Challenges, no 796,
↑Philippe Bertrand, « Mirakl lève 555 millions et double sa valorisation en un an », Les Échos, (lire en ligne)