En , le paiement mobile par l'application Lydia est désormais accepté dans 400 magasins Franprix (non franchisés) grâce à une alliance avec le groupe Casino[5],[6]. Fin , Lydia devient un moyen de paiement sur le site de commerce en ligne Cdiscount, également propriété du groupe Casino[7],[8].
En , l'application devient compatible avec le système Apple Pay[9]. Ce n'est qu'à partir de fin que le service deviendra compatible avec Samsung Pay. Le même mois, Lydia lance son offre de crédit à la consommation instantané[10].
En 2020, Lydia se voit attribuer le label French Tech 120 qui identifie 120 startups françaises en fort développement[11].
Le , Lydia annonce une levée de fonds de 40 millions d'euros. Le géant chinois Tencent entre au capital de la société[12]. En , elle lève 72 millions d'euros supplémentaires afin de devenir une "super-app(en)".
En 2021, une offre d'épargne rémunérée est lancée[13]. Lydia conclut une nouvelle levée de fonds le d'un montant de 103 millions de dollars, valorisant l'entreprise à plus d'un milliard de dollars et la portant au statut de licorne[14],[15].
En , une application simplifiée Lydia dédiée à l'envoi ou à la demande de fond est créée. Les autres fonctions comme le compte en ligne rémunéré, le crédit, les assurances, les placements boursiers et en cryptoactifs, sont regroupés dans une application disjointe, d'abord nommée Lydia Comptes, puis rapidement renommée en Sumeria[17].
L'utilisateur télécharge l'application sur son mobile via Google Play (pour Android) ou l'App Store (pour IOS), crée son compte et enregistre une carte bancaire. Il peut alors effectuer des transferts avec d'autres utilisateurs de l'application sans frais, cependant avec un nombre limité d'opérations par mois dans la version gratuite[18].
Par les professionnels
L'application peut également être utilisée par les professionnels afin de recevoir les paiements des clients : ces derniers paient avec l'application Lydia tandis que les professionnels encaissent avec l'application Lydia Pro. Le client tape le montant dont il doit s'acquitter sur son téléphone qui génère alors un code QR que le commerçant scanne avec son terminal[19].
Initialement restreint au milieu étudiant (cafétérias, entrées aux soirées), le procédé s'étend notamment grâce à des partenariats avec Tupperware[20] et Franprix[5],[6].
Le paiement en ligne est également disponible et est notamment déployé par Cdiscount et Undiz à la suite de partenariats[19].
L'entreprise prélève une commission de 0,7 à 1,5 % sur tous les paiements réalisés[19].
Fonctionnalités
Installée sur un smartphone, Lydia propose différentes fonctionnalités permettant de payer et de gérer son argent depuis l'application.
Paiements
Lydia permet à ses utilisateurs de payer en magasin avec leur mobile en sans contact[21] en générant une carte virtuelle (un système de cartes virtuelles permettant de générer des numéros de paiement Visa) depuis l'application utilisable dans Apple Pay, Google Pay et Samsung Pay. Ces cartes permettent aussi de payer sur Internet.
Gestion de l'argent
L'application permet à ses utilisateurs d'agréger tous leurs comptes bancaires dans l'application[22], de créer des comptes partagés[23] et des cagnottes mobiles[24]. Ils peuvent aussi souscrire un crédit à la consommation[25] ou ouvrir un livret d'épargne.
Sumeria
En 2024, Lydia commercialise Sumeria, une offre de compte courant rémunéré. Elle investit 100 millions d'euros dans ce projet[26].
Procédure judiciaire
En , des clients de Lydia mènent un recours collectif contre le blocage de leur compte[27],[28].
Popularité
D'après le magazine américain Wired, l'application Lydia est téléchargée plus de 50 000 fois en 2014[29] et 90 000 fois en 2015 selon La Tribune[30].
Mi- en France, le service comporte 900 000 utilisateurs enregistrés et 500 000 transactions sont effectuées chaque mois[31]. À la fin de l'année 2017, l'entreprise affirme avoir plus de 1,4 million d'utilisateurs enregistrés (dont 750 000 particuliers) dans les cinq pays où elle est alors présente (France, Irlande, Espagne, Royaume-Uni et Portugal)[32]. Environ 40 % de ces utilisateurs sont actifs chaque mois, engendrant un peu plus d'un million de transactions par mois[33].
Affaire BalanceTonAgency
En , un message annonçant l'ouverture de plusieurs postes à pourvoir est publié sur le compte LinkedIn de Lydia. Le compte Instagram @BalanceTonAgency, spécialisé dans la mise en lumière des comportements problématiques des agences de communication[34], en fait le commentaire critique auprès de son audience.
Plusieurs points énumérés dans le message, supprimé du réseau social quelques jours après, sont présentés comme des signaux de potentielles discriminations illégales, s'ils étaient effectivement des conditions d'embauche. Par exemple : « Vous êtes prêt à faire de Lydia votre seule grande entreprise jusqu’à votre retraite », ou « Si [...] vous ne vous voyez pas en faire (de Lydia) votre compte principal, ce n'est pas une équipe faite pour vous », ou encore« Si les premières questions que vous vous posez avant de postuler [...] sont du type : quel est le montant des tickets resto, 8 ou 10 € ? [...] Cette équipe n’est vraiment pas faite pour vous. »
Le compte Instagram annonce ensuite que peu après, le compte Lydia d'Anne Boistard, l'autrice derrière @BalanceTonAgency, a été temporairement bloqué par l'entreprise qui juge qu'elle fait un usage de son compte client qui est contraire aux conditions de l'offre, en utilisant une cagnotte pour faire des appels aux dons sur les réseaux sociaux. L'utilisatrice y voit immédiatement un acte dictatorial et le fait savoir.
Ultérieurement, elle précise avoir reçu un courriel lui expliquant que la précédente action du service financier était une erreur, et que seule une partie des fonctionnalités lui était temporairement bloquée des suites des irrégularités observées sur son compte.
Cette affaire a suscité beaucoup de réactions sur les réseaux sociaux[35].
L'entreprise ne s'est jamais exprimée sur l'événement.
↑Sébastien Gavois, « Lydia lance sa carte de paiement MasterCard à 3,99 € par mois », Next INpact, (lire en ligne, consulté le ).
↑Majda Abdellah, « L'application de paiement Lydia débarque sur Slack », Mashable avec France 24, (lire en ligne, consulté le ).
↑ ab et cNinon Renaud, « Lydia veut s'imposer comme compte courant nouvelle génération », Les Échos, (lire en ligne, consulté le ).
↑ a et bFoucauld Hénin, « Payer avec Lydia chez Franprix, c’est maintenant possible », Presse-Citron, (lire en ligne, consulté le ).
↑Keren Lentschner, « Cdiscount a enfin trouvé la solution pour se faire payer au doigt et à l'œil », Le Figaro, (lire en ligne, consulté le ).
↑Sébastien Olland et Amélie Petitdemange, « Antoine Porte (Lydia) : « Le marché du paiement mobile est gigantesque » », Les Échos Business, (lire en ligne, consulté le ).
↑Stéphane Moussie, « Apple Pay : Lydia et le Crédit Mutuel Arkéa (Fortuneo) compatibles aujourd'hui », iGeneration, (lire en ligne, consulté le ).
↑ ab et cAgathe Boussard et Boris Cassel, « Paiement par smartphone : l’application Lydia cartonne auprès des jeunes », Le Parisien, (lire en ligne, consulté le ).
↑Anne Bodescot, « Le paiement mobile s'impose aussi dans les réunions Tupperware », Le Figaro, (lire en ligne, consulté le ).
↑Enrique Moreira, « Fintech : retour sur cinq success-stories à la française », Les Échos, (lire en ligne, consulté le ).
↑Bilan 2017 et perspectives 2018, , 2 p. (lire en ligne [PDF])
↑« C. Chiche : « L’ambition de Lydia est de devenir le PayPal de l’ère mobile » » [vidéo], sur business.lesechos.fr (consulté le ) : « La part des utilisateurs actifs mensuels, c'est 40 % de cette base utilisateur, et ils font, aujourd’hui, un peu plus d'un million de transactions par mois. (Cyril Chiche) ».