Licania membranacea est un arbre atteignant jusqu'à 35 m de haut.
Les jeunes branches sont pubérulentes, devenant glabres et lenticellées par la suite.
Le bois est dur, très lourd (densité : 1,20[6]).
Ses vaisseaux sont plus ou moins bien disséminés, ne formant pas cependant d'amas distincts, au nombre de 2 à 6 par mm2, moyens à gros (150 à 240 µm).
Les thylles sont rares à abondants[5].
La structure de son bois est atypique[7].
Les stipules sont coriaces, linéaires, longs de 3 à 7 mm, persistants, adnés à la base du pétiole.
Les pétioles sont longs de 8-12 mm, glabres ou glabrescents, non glanduleux, canaliculés, transversalement rugueux.
Les limbes mesurent 8-19 x 3,7-7,8 cm, sont coriaces, de forme oblongue, avec un acumen fin long de 10-25 mm à l'apex, arrondi à subcuné à la base.
Elles sont glabres sur la face supérieure, avec une courte pubescence laineuse-arachnoïde apprimée sur la face inférieure.
La nervation est peu profonde.
La nervure médiane est plane ou proéminente dessus, glabre.
Les 7-10 paires de nervures secondaires sont planes dessus, saillantes dessous.
Les inflorescences sont des panicules terminaux et axillaires.
Le rachis et les axes sont pubérulents, avec des cymules sur de longs pédoncules minces attachés aux axes primaires.
Les bractées et bractéoles sont longues de 0,5-1 mm, persistantes, pubérulentes.
Les pédicelles sont longs de 0,25-1 mm.
La fleur est longue d'environ 1,5 mm.
Le réceptacle est de forme campanulée, tomentelleux sur les deux faces.
Les lobes du calice sont aigus, tomentelleux sur les deux faces.
Les pétales sont absents.
On compte 3-5 étamines incluses, unilatérales, avec des filets plus courts que les lobes du calice, glabres, libres à la base.
L'ovaire est tomenteux, inséré à la base du réceptacle, avec le style laineux et de même taille que les filets.
Le fruit est pyriforme, long d'environ 2,5 cm, avec l'épicarpe (ou exocarpe) tomenteux de couleur brun roux.
Le mésocarpe est fin, charnu.
L'endocarpe est dur, fin, ligneux, hirsute à l'intérieur[3],[4].
Licania membranacea pousse sur les pentes boisées et les forêts de terre ferme (non inondées)[3].
Il fleurit en Septembre, et fructifie en novembre[4].
Licania membranacea est une espèce à fruits charnus zoochores[8], à graines pesant l0,3 g en moyenne, et à plantules sciaphiles, dont la probabilité de survie est corrélée à la hauteur des semis[9].
Le bois est de couleur brune avec des marbrures plus sombres, lourd, très siliceux et très difficile à travailler, et est donc peu utilisé, excepté pour des perches[6].
Protologue
En 1775, le botaniste Aublet propose le protologue suivant pour Caraipa latifolia (synonyme de Licania membranacea)[12] :
Cette troiſième eſpèce diffère [de Caraipa parvifolia et Licania alba] par ſes feuilles terminées par une longue pointe mouſſe. Elles ont ſix pouces de longueur, ſur trois de largeur.
[...]
Les deux dernières eſpèces de Caraipé [Licania membranacea et Couepia caryophylloides] croiſſent dans les forêts qui traverſent la crique des Galibis, ſur-tout près de l'endroit ou cette crique commence à devenir navigable. »
↑ abc et d(en) R.C. Barneby, LW. Grimes, Odile PONCY et M.J. JANSEN-JACOBS (eds.), Flora of the Guianas : Series A: Phanerogams - Fascicle 28 • LEGUMINOSAE • 87 MIMOSOIDEAE, Kew, Royal Botanic Gardens, , 384 p. (ISBN978-1-84246437-3), p. 87-88
↑ ab et c(en) Scott A. Mori, Georges Cremers et Carol Gracie, Guide to the Vascular Plants of Central French Guiana : Part 2. Dicotyledons, vol. 76, New York Botanical Garden Pr Dept, coll. « Memoirs of the New York Botanical Garden », , 776 p. (ISBN978-0-89327-445-0), p. 207
↑ a et bPierre DÉTIENNE, Paulette JACQUET et Alain MARIAUX, Manuel d'identification des bois tropicaux : Tome 3 Guyane française, Quae, (lire en ligne), p. 56-58
↑ abc et dONF, Guide de reconnaissance des arbres de Guyane : 2e édition, ONF, 16/122004, 374 p. (ISBN978-2842072957), p. 142-143
↑(en) Julien Ruelle, Bruno Clair, Jacques Beauchêne, Marie Françoise Prévost et Meriem Fournier, « TENSION WOOD AND OPPOSITEWOOD IN 21 TROPICAL RAIN FOREST SPECIES : 2. Comparison of some anatomical and ultrastructural criteria », IAWA Journal, vol. 27, no 4, , p. 341–376 (lire en ligne)
↑(en) Irene Mendoza, Richard S. Condit, S. Joseph Wright, Adeline Caubère, Patrick Châtelet, Isabelle Hardy et Pierre-Michel Forget, « Inter-annual variability of fruit timing and quantity at Nouragues (French Guiana): insights from hierarchical Bayesian analyses », Biotropica, vol. 50, no 3, , p. 431-441 (DOI10.1111/btp.12560, lire en ligne)
↑(en) Natalia Norden, Jérôme Chave, Pierre Belbenoit, Adeline Caubère, Patrick Châtelet, Pierre-Michel Forget, Bernard Riéra, Jérôme Viers et Christophe Thébaud, « Interspecific variation in seedling responses to seed limitation and habitat conditions for 14 Neotropical woody species », Journal of Ecolgy, vol. 97, no 1, , p. 186-197 (DOI10.1111/j.1365-2745.2008.01444.x, lire en ligne)
↑(es) Michelliny de Matos Bentes Gama, Abadio Hermes Vieira et Rodrigo Barros Rocha, « Recursos Forestales No Madereros de la Amazonía Occidental Brasilera: Cipó-Titica (Heteropsis flexuosa (Kunth) G. S. Bunting, Araceae) » [« Non-Wood Forest Resources Of Eastern Amazon: Titica Vine (Heteropsis flexuosa (Kunth) G. S. Bunting, Araceae) »], Universidad de los Andes (Venezuela),
↑(en) Leonel da S. L. Sternberg, Marcelo Z. Moreira et Daniel C. Nepstad, « Uptake of water by lateral roots of small trees in an Amazonian Tropical Forest », Plant and Soil, vol. 238, , p. 151–158 (DOI10.1023/A:1014214404699, lire en ligne)
↑ a et bJean Baptiste Christian Fusée-Aublet, HISTOIRE DES PLANTES DE LA GUIANE FRANÇOISE, rangées suivant la méthode sexuelle, avec plusieurs mémoires sur les différents objets intéreſſants, relatifs à la culture & au commerce de la Guiane françoiſe, & une Notice des plantes de l'Iſle de France. volume I, Londres et Paris, P.-F. Didot jeune, Librairie de la Faculté de Médecine, quai des Augustins, (lire en ligne), p. 561-563