Frustré par la direction de l'Église catholique, le cardinal argentin Bergoglio demande en 2012 au pape Benoît XVI la permission de démissionner. Il compte prendre sa retraite loin de l'agitation de la curie, tout en continuant à servir l'Église en tant que prêtre local. Au lieu de cela, Benoît XVI convoque son plus sévère critique et futur successeur à Rome afin de lui révéler son intention de quitter ses fonctions. Derrière les murs du Vatican, les deux hommes confrontent leurs valeurs et vision du monde afin de trouver un terrain d'entente pour plus d'un milliard de fidèles dans le monde.
Le , l'entreprise Netflix fait savoir qu'elle produira le film, dirigé par Fernando Meirelles et écrit par Anthony McCarten. Anthony Hopkins et Jonathan Pryce sont annoncés à la distribution. Le tournage débute en novembre suivant en Argentine. En , l'équipe de tournage s'installe à Rome. Le , le film sort au cinéma. Il est disponible en ligne via Netflix à partir du suivant.
Le film ne recense pas beaucoup de critiques de la part de la presse mais obtient tout de même la note de 3,7/5 sur Allociné[7].
L'Obs trouve le film réussi : « Extraordinaire sujet de film, mission impossible et pourtant réussie. »[8].
Ecran Large est du même avis et trouve le long métrage intéressant : « Alourdi par ses flashbacks et timoré quand il questionne les fautes de l'Eglise, le film de Fernando Meirelles n'en demeure pas moins une belle joute oratoire servie par deux fantastiques comédiens. »[9].
Si La Croix regrette « un flou dommageable entre fiction et réalité », que le journal assimile à un manque de rigueur sur le fond, il reconnaît de vraies qualités esthétiques et narratives au film, qui propose « un dialogue humain et théologique bien plus passionnant qu’il n’y paraît, servi par le jeu de grande qualité des acteurs. »[10]
L'évèque américain Robert Barron, dans un billet intitulé "The One Pope"[11], regrette le personnage trop caricatural du pape Benoît XVI donné dans le film: ambitieux et carriériste alors même qu'il avait posé plusieurs fois sa démission à Jean Paul II, colérique alors qu'il était doux; perdu spirituellement alors que sa lucidité de théologien est restée intacte jusqu'au bout. Selon lui, la partie du film la moins vériste est celle où Benoît XVI cesse d'entendre la voix de Dieu et, plutôt que de cacher cette vacuité sous plus de rigidité, comme le voudrait sa psychologie conservatrice, il avoue désormais se fier à la parole de Bergoglio comme relais de la voix de Dieu.