Le Marquis de Pomenars est la première comédie de Sophie Gay, en un acte et en prose, créée au Théâtre-Français à Paris le 18 décembre 1819.
C’est d’une phrase de Mme de Sévigné que Sophie tire son inspiration : « Pomenars ne fait que de sortir de ma chambre ; nous avons parlé assez sérieusement de ses affaires, qui ne sont jamais de moins que de sa tête. Le comte de Créance veut à toute force qu'il ait le cou coupé ; Pomenars ne veut pas : voilà le procès »[1].
Genèse
C’est d’un fait réel relaté à plusieurs reprises par Mme de Sévigné, et arrivé à l’un de ses amis, que Sophie Gay fait le sujet de sa pièce.
« L'autre jour Pomenars passa par ici ; il venait de Laval, où il trouva une grande assemblée de peuple. Il demanda ce que c'était. C'est, dit-on, que l'on pend en effigie un gentilhomme qui avait enlevé la fille de M. le comte de Créance ; cet homme-là, sire, c'était lui-même. Il approcha ; il trouva que le peintre l'avait mal habillé, il s'en plaignit ; il alla souper et coucher chez le juge qui l'avait condamné. Le lendemain il vint ici pâmant de rire. »[2]
Éditions
1820 : Le Marquis de Pomenars, Paris, chez Ladvocat, libraire — Barba, derrière le Théâtre français
1823 : Le Marquis de Pomenars, Suite du Répertoire du Théâtre Français, volume 12, Paris, chez veuve Dabot [1]
1830 : Le Marquis de Pomenars, Répertoire du théâtre français à Berlin, Berlin, chez Ad. Mt. Schlesinger, Libraire et Éditeur de musique [2]
Notes et références
↑Lettres de Mme de Sévigné, précédées de son éloge par Mme Tastu, Paris, Librairie de Firmin Didot frères, 1843. “ Il s’agissait de l’enlèvement de Mlle de Bouillé par le marquis de Pomenars. Le comte de Créance, père de la demoiselle, poursuivait pour crime de rapt M. de Pomenars“. Google Books
↑Extrait d’une lettre de madame de Sévigné, du 11 novembre 1763 (premier volume).