Après son évasion du château d'If dans le linceul de l'abbé Faria, Edmond Dantès atteint à la nage, en pleine tempête, les « pointes de granit » de l'île Tiboulen. Affiche promotionnelle de Louis Français pour l'édition illustrée de L'Écho des Feuilletons (1846) par Paul Gavarni et Tony Johannot.
Cet ouvrage est, avec Les Trois Mousquetaires, l'une des œuvres les plus connues de l'écrivain tant en France qu'à l'étranger. Il a d'abord été publié en feuilleton dans le Journal des débats du au (1re partie), du au (2e partie), puis finalement du au (3e partie).
Résumé
Le roman raconte comment, au début du règne de Louis XVIII, le , alors que Napoléon se prépare à quitter l'île d'Elbe pour les Cent Jours, Edmond Dantès, jeune marin de dix-neuf ans, second du navire Le Pharaon, débarque à Marseille pour s'y marier le lendemain avec la belle Catalane Mercédès. Trahi par des « amis » jaloux, il est dénoncé comme conspirateur bonapartiste et enfermé dans une geôle du château d'If, au large de Marseille. Après quatorze années, d'abord réduit à la solitude et au désespoir puis régénéré et instruit en secret par un compagnon de captivité qui lui révèle l'emplacement d'un trésor disparu, l'abbé Faria, il réussit à s'évader et prend possession du trésor caché dans l'île de Montecristo. Rendu riche et puissant, Dantès se fait passer pour divers personnages, dont le comte de Monte-Cristo. Il entreprend de garantir le bonheur et la liberté aux rares qui lui sont restés fidèles et de se venger méthodiquement de ceux qui l'ont accusé à tort et fait emprisonner.
Personnages du roman
Principaux personnages
Edmond Dantès, second pressenti pour devenir le capitaine du navire le Pharaon, alias le Comte de Monte-Cristo, lord Wilmore, abbé Giacomo Busoni, Zaccone, ou encore Simbad le Marin. Dantès est dénoncé par ses « amis » Fernand et Danglars comme espion bonapartiste. Il est envoyé au château d'If, prison située au large de Marseille (il y sera même maintenu par Villefort durant les Cent-Jours[1]). Pour reconstituer la vérité sur le crime qui lui a fait perdre quatorze années de sa vie, il prendra de nombreux déguisements et mènera ses plans de très longue main d'abord en Italie puis à Paris.
Mercédès Herrera, d'abord fiancée à Edmond Dantès puis, convaincue de sa mort, elle épouse Fernand Mondego qui devient comte de Morcerf. De ce mariage naîtra Albert de Morcerf. Elle sera la seconde, après Morrel père, à reconnaître Dantès sous le masque du "Comte de Monte-Cristo". Mercédès est une pauvre fille de pêcheur dont l'élévation morale la rendait supérieure à sa condition. Ainsi, elle profite de sa nouvelle fortune pour s'éduquer et s'élever moralement afin d'être digne de son titre de comtesse et d'élever son fils. Quand elle apprendra le rôle de son mari dans l'emprisonnement de son ancien fiancé (et qui se cachait derrière le comte de Monte-Cristo), après que Dantès ait laissé Albert en vie suite à sa promesse avec elle, Mercédès et son fils renieront et abandonneront Fernand Mondego.
Fernand Mondego, pêcheur catalan, l'un des dénonciateurs d'Edmond. Il est devenu comte de Morcerf et pair de France. Il épouse Mercédès en la convainquant de la mort d'Edmond. Il aura bâti sa carrière militaire sur la trahison en trahissant d'abord l'armée napoléonienne au profit des anglais, en combattant les espagnols sa nationalité d'origine et en livrant Ali Pacha de Janina pour de l'argent. Lorsque son passé remontera à la surface en lui faisant perdre sa réputation suite à l'article ("On nous écrit de Janina") et au témoignagne de Haydée, et que sa femme et son fils, apprenant ses actions traitresses envers Dantès, l'abandonneront alors qu'il venait de reconnaître son ancien « ami », il se suicidera, déshonoré.
Danglars, comptable sur le navire le Pharaon, puis commis aux écritures. C'est un arriviste et opportuniste. Il dénonce Dantès car il est jaloux de son succès et de sa future nomination au poste de capitaine, poste qu'il brigue aussi. En outre, il a eu une altercation avec Dantès qui a conduit ce dernier à le provoquer en duel et Dantès a découvert dans ses comptes des irrégularités. Il épouse la fille de son patron, un banquier espagnol puis à sa mort, il épouse la veuve de monsieur de Nargonne, qui a déshonoré son mari (en le trompant avec Villefort), ce qui d'après Danglars a fortement contribué à la mort de l'époux[2]. Il est devenu un banquier richissime grâce à la campagne d'Espagne et à ses conséquences qu'il a largement exploitées au profit de ses divers trafics et spéculations. Mari plus que complaisant, il est en outre admirablement renseigné sur la politique intérieure et extérieure du gouvernement par l'amant de sa femme, Lucien Debray, secrétaire particulier du ministre de l'Intérieur. Libéré par le comte de Monte-Cristo, ses cheveux deviendront blancs suite à un gros coup de stress.
Gérard de Villefort, substitut du procureur à Marseille, nommé très rapidement procureur du Roi à Paris grâce aux faveurs dont jouissent ses beaux-parents, le marquis et la marquise de Saint-Méran, auprès du roi et grâce au rôle qu'il a joué dans les Cent-jours en informant le Roi avant tout le monde du débarquement de Napoléon (il apprend ce fait grâce à la lettre du Maréchal Bertrand pour Noirtier qui a été saisie sur Edmond). Il jette Edmond en prison en sachant que celui-ci est innocent pour protéger son père et sa propre carrière. En effet, son père, Noirtier, est un ancien conventionnel et un bonapartiste enragé réduit à la demi-solde. C'est à lui qu'est destinée la lettre remise au défunt commandant du Pharaon par le Grand maréchal Bertrand à l'île d'Elbe, élément matériel de la dénonciation. Il se montre aussi injuste envers Bertuccio en refusant de pourchasser les assassins de son frère car son frère était un soldat bonapartiste. Enfin, il enterre vivant son fils nouveau-né qu'il croit mort et qui est sauvé par Bertuccio venu tuer Villefort pour sa vendetta. Il deviendra complètement fou lorsqu'il retrouvera sa femme, accusée d'empoisonnement dans sa propre maison, et son fils Édouard mort.
Maximilien Morrel, officier de spahis, protégé du comte de Monte-Cristo, le cadet des enfants de Morrel père. Il décide de se suicider avec son père lorsque celui-ci veut se donner la mort pour éviter la ruine mais son père le convainc de ne pas mourir à lui pour soutenir sa sœur. Il sauve Raoul de Chateau-Renaud, un 5 septembre, anniversaire du miracle qui sauve son père, lors de la retraite du Siège de Constantine (1837). Morrel vit chez sa soeur Julie, femme d'Emmanuel Herbault. Il est fou amoureux de Valentine de Villefort et ils s'aiment en secret. Lorsque Valentine meurt, il décide de se suicider mais le Comte le convainc d'attendre 1 mois pour tester son amour et augmenter son bonheur futur en comparaison de sa misère et de son malheur. Le Comte lui lègue ses possessions de France lorsqu'il quitte la France avec Haydée.
L'abbé Faria, prisonnier au château d'If depuis de nombreuses années lorsque Dantès y arrive. Il transmet à Edmond une large part de son immense savoir, l'éveille au raisonnement logique et à la science, et lui révèle l'emplacement d'un immense trésor caché depuis très longtemps sur l'île de Monte-Cristo, celui des Spada. C'est lui qui instille en Edmond le sentiment de la vengeance en ayant deviné la machination qui l'a frappé grâce à sa connaissance des hommes. Sa mort permettra l'évasion audacieuse d'Edmond.
Albert de Morcerf, fils de Mercédès et de Fernand. Il devient l'ami de Monte-Cristo à la suite d'une aventure certainement instrumentée par le comte à Rome. C'est un jeune homme impulsif et courageux qui parvient à forcer l'admiration du Comte malgré la haine que ce dernier éprouve pour son père et sa volonté de se venger sur ce fils tant aimé par son père. Il finira cependant par ne plus avoir aucun respect pour ce dernier quand, de la bouche de sa mère, il apprendra ses actions passées et sa trahison vis-à-vis de Dantès.
Gaspard Caderousse, voisin de Dantès, ancien tailleur ruiné après l'arrestation d'Edmond, devenu propriétaire de l'Auberge du Pont-du-Gard. Il témoigne auprès de « l'abbé Busoni » : ce sont Danglars et Fernand qui, en sa présence, ont provoqué la chute d'Edmond, et donc la mort de son père, en écrivant et adressant la lettre de dénonciation. Il confesse deux erreurs : en état d'ivresse, avoir d'abord cru naïvement à une plaisanterie, puis, le lendemain, avoir égoïstement et en toute connaissance de cause laissé se dérouler l'arrestation par crainte de « la politique telle qu'elle se faisait à l'époque ». Il s'est marié depuis avec Madeleine Radelle dite la Carconte. L'abbé Busoni lui offrira, pour prix de ses confidences, un diamant supposé légué par Dantès mourant et qui, loin de faire sa fortune, l'enfoncera d'un degré de plus dans sa déchéance et dans le crime.
Haydée, officiellement l'esclave du comte de Monte-Cristo. Elle est la fille d'Ali Tebelin, pacha de Janina, et a été vendue aux Turcs par Fernand à la suite de sa trahison. Monte-Cristo l'a sauvée en la rachetant au marchand El Kobbir afin de perdre Morcerf.
Bertuccio, corse, ancien contrebandier et homme d'honneur à sa manière, c'est le majordome et factotum du comte de Monte-Cristo. Il est le père adoptif de Benedetto, qu'il a sauvé alors qu'il était nouveau-né et que son père adultérin, Gérard de Villefort, avait enterré vivant. Bertuccio avait déclaré jadis la vendetta au procureur car celui-ci avait refusé d'examiner la mort de son frère. Le jour de cet enterrement, il blesse grièvement Villefort d'un coup de couteau, pensant le tuer.
Benedetto, entièrement fabriqué prince Andrea Cavalcanti par Monte-Cristo pour frapper à la fois Danglars et Villefort. Fils illégitime de Villefort et de madame de Nargonne, veuve devenue madame Danglars. Fils adoptif de Bertuccio, il tue Asunta, la belle-sœur de Bertuccio, en "jouant à la question" pour lui faire avouer où l'argent du foyer est caché et s'enfuit. Il est ensuite envoyé au bagne pour faux-monnayage.
Noirtier de Villefort, père du très royaliste procureur Villefort, ancien conventionnel anobli par l'Empereur et ci-devant sénateur d'Empire. Le plus souvent nommé simplement Noirtier pour éviter la confusion avec son fils, il est le destinataire de la lettre compromettante remise à l'île d'Elbe par le Grand maréchal Bertrand à Edmond Dantès, commandant du Pharaon, et rapportée à Marseille par Edmond après la mort du capitaine durant le voyage de retour. Après la sortie de prison de Dantès, il concentre toute son affection sur sa petite-fille. Malgré son état de paralysé (il va être atteint du syndrome d'enfermement), il va se battre pour qu'elle épouse Maximilien Morrel (qu'elle aime) plutôt que Franz d'Épinay. Il est le président d'une société secrète bonapartiste qui vise au rétablissement de l'empereur et c'est en sortant de cette réunion qu'il tue le Général d'Epinay, père de Franz, qui avait été invité à la réunion car potentielle recrue mais qui avait refusé de trahir le roi et qui avait insulté Noirtier à plusieurs reprises déclenchant ainsi un duel. Sa paralysie fait qu'il a des difficultés à se faire comprendre et ceux qui parviennent à le comprendre sans difficulté sont Valentine, Barrois et son fils.
Valentine de Villefort, fille de Gérard de Villefort, elle est l'une des seules à comprendre son grand-père, Noirtier de Villefort qui ne parle plus du tout. Elle est destinée à épouser Franz d'Épinay, qu'elle n'aime pas au contraire de Maximilien Morrel mais qui n'est pas d'assez bonne condition pour sa famille.
Personnages secondaires
Franz de Quesnel, Baron d'Epinay, ami d'Albert, c'est le premier à rencontrer le Comte qui l'accueille dans les grottes de Monte-Cristo sous le nom de Sinbad le Marin.
Luigi Vampa, bandit romain dont le quartier général se trouve dans les catacombes de Saint-Sébastien ou sous les ruines des thermes de Caracalla. Très érudit, il lit les Commentaires de César et les Lettres à Lucilius de Sénèque dans le texte. Il commande une terrible bande et ne se reconnaît qu'un seul maître, Monte-Cristo, qui a sauvé l'un de ses amis de l'exécution à laquelle il était promis[3] et qui un jour que Vampa cherchait à le dépouiller, l'avait arrêté grâce à une force supérieure mais l'avait ensuite libéré contre sa fidélité. La biographie de Vampa est minutieusement détaillée à Franz d'Épinay et Albert de Morcerf par « Maître » Pastrini, leur hôtelier romain[4]. On y découvre le lien qui l'unit depuis longtemps à Monte-Cristo et la façon dont Luigi Vampa est devenu chef.
Lucien Debray, secrétaire particulier du ministre de l'Intérieur. Il est l'amant de Madame Danglars, qu'il renseigne sur les affaires internationales, ce qui leur permet de boursicoter de concert avec l'argent du banquier dans une « roulette où l'on gagne toujours sans miser jamais ! », comme dit joliment Danglars à sa femme, lorsque la tendance s'inverse fâcheusement par la faute de Monte-Cristo et du télégraphe Chappe. Il garde donc leurs gains communs et lorsque Danglars entre en disgrâce, il remet sa part à la Baronne en lui conseillant de quitter Paris. Il a un temps réfléchi à épouser Eugénie Danglars pour sa fortune avant de se raviser.
Beauchamp, jeune mais influent journaliste à l'Impartial, feuille d'opinion plutôt d'opposition à Louis-Philippe. C'est dans L'Impartial que sera publié le fameux article « On nous écrit de Janina », suscité par le comte et qui déclenchera le scandale d'Albert de Morcerf, le fils de Fernand. Provoqué par Albert, Beauchamp diligentera une enquête confirmant et aggravant lourdement les premiers soupçons. Par amitié pour le jeune vicomte, il accepterait bien d'étouffer l'affaire mais, passant à la vitesse supérieure, le comte, toujours incognito, a alerté l'ensemble de la presse parisienne. L'Impartial ne pourra plus reculer, provoquant ainsi le duel avorté entre Albert et le comte, puis le déshonneur et le suicide de Fernand.
Le « major » Cavalcanti, fripouille envoyée à Monte-Cristo par l'abbé Busoni (c'est à dire par lui même). Il n'est évidemment pas plus « major » que « Cavalcanti », mais accepterait aussi bien d'être l'ange Gabriel pour la moitié de ce que le comte lui donne. Busoni lui a remis des papiers confirmant non seulement cette noble identité, mais également celle de son fils odieusement enlevé enfant par d'affreux bandits et que le comte va lui permettre enfin de serrer sur son cœur[5]. Ce « fils » si opportunément retrouvé, c'est Benedetto, compagnon de chaîne de Caderousse au bagne de Toulon qui va devenir, par la grâce du comte et de façon très éphémère, ce prince Andréa Cavalcanti, lequel perdra successivement Caderousse en le tuant, Danglars en n'empêchant pas sa ruine (Danglars comptait sur la dot de son gendre pour se refaire), et Villefort, son père biologique qui l'avait enterré encore vivant à sa naissance, en le déshonorant lors de son procès.
Barrois, serviteur personnel de Noirtier de Villefort, il est l'un des rares avec Valentine, petite-fille du vieillard, et monsieur de Villefort, à pouvoir le comprendre et à connaître tous les secrets du vieillard (c'est lui seul qui connaît l'emplacement du tiroir secret de son secrétaire où l'on trouve le procès verbal ayant mené à la mort du père de Franz). Il mourra à la place de son maître, empoisonné par madame de Villefort, qui ignore que celui-ci est « mithridatisé » par la brucine que lui administre son médecin, le docteur d'Avrigny.
La marquise de Saint-Méran, première belle-mère de Villefort. Elle n'a les honneurs de la citation qu'au tout début du roman[6] lors du mariage de sa fille, lors du décès de son mari[7] et vers la fin, lors de sa mort, la deuxième d'une série après son mari. Elle sera, elle aussi, l'instrument de la Providence en s'obstinant à vouloir marier sa petite-fille Valentine au jeune baron Franz de Quesnel d'Épinay, fils d'un général royaliste tué en duel par Noirtier.
Le docteur d'Avrigny, excellent médecin et diagnosticien remarquable. Il soigne Noirtier à la brucine et l'a donc en même temps, et sans le savoir, immunisé contre les poisons administrés par madame de Villefort. C'est lui qui décèlera le premier l'origine criminelle de la mort des Saint-Méran, puis de Barrois. Accusant tout d'abord la fille du magistrat, il répand un climat de terreur dans l'hôtel de Villefort. Lorsque Valentine est empoisonnée à son tour, il ouvrira les yeux du procureur dont la volonté de faire justice aboutira à la mort de son fils, au suicide de sa femme et à sa folie.
Général Flavien de Quesnel, baron d'Épinay, général d'Empire fait baron par Louis XVIII et officier royaliste que quelques bonapartistes ont cru à tort des leurs. Ce personnage « secondaire », autre instrument de la Providence, est le seul qui n'apparaisse pas « physiquement » dans le roman. Et pour cause : il est mort le [8], soit trois semaines avant l'arrivée du Pharaon dans le port de Marseille. Il fait l'objet de l'un des plus beaux chapitres[9] du roman dans lequel l'extraordinaire volonté de Noirtier va s'employer, malgré son terrible handicap, à faire échouer le mariage de sa petite-fille avec le fils du général en lui révélant que c'est lui-même qui a tué son père en duel à la sortie d'une réunion du club bonapartiste de la rue Saint-Jacques, où le général avait refusé de se rallier à l'Empereur, protestant hautement de sa fidélité au roi. Franz découvre ainsi que son père a été tué lors d'un duel loyal et non assassiné comme il le pensait.
Ali, esclave muet de Dantès. Sur ordre de son maître, il sauve Mme de Villefort et son fils.
Raoul de Château-Renaud, un ami de Morcerf. C'est lui qui introduit Maximilien Morrel, qui lui a sauvé la vie, dans la société parisienne.
Cucumetto, premier chef de la bande des brigands avant Luigi Vampa, il est présenté comme un chef dépravé qui a un goût prononcé pour la luxure : Il kidnappe la fiancée d'un de ses compagnons, Carlini, et la viole quand celui-ci va demander la rançon à son père après avoir eu l'assurance qu'on ne la toucherait pas. Carlini tue alors sa fiancée que Cucumetto voulait donner en pâture à la bande, et Cucumetto tue ensuite son compagnon d'une balle dans le dos de peur qu'il ne se venge. Cucumetto est tué par Luigi Vampa alors qu'il tentait de kidnapper Teresa, sa fiancée, ce dernier prend alors sa place.
Teresa, fiancée de Luigi Vampa, née bergère elle rêve d'habits de luxe et de richesse. Elle sert d'appât à Luigi Vampa pour kidnapper Albert de Morcerf à Rome.
Pepino, jeune berger condamné à mort pour avoir caché la bande de Luigi Vampa, il est gracié grâce à l'intervention du Comte et il rejoint la bande de Luigi Vampa.
Bepo, jeune brigand qui se déguise en femme pour enlever Albert qui le prenait pour Teresa, la belle bergère qu'il avait courtisée lors du carnaval.
Marquis de Saint-Meran, beau-père de Villefort, c'est lui qui possède la maison d'Auteuil où la vendetta de Benedetto s'accomplira. Il meurt après avoir ingéré les pilules qu'on lui a envoyé de Paris et que Mme de Villefort a empoisonnées.
Eugénie Danglars, Fille du Baron Danglars et sa femme la veuve de Nargonne, elle est très indépendante et rêve de devenir artiste. Elle n'aime pas les hommes et refuse tous les mariages qu'on arrange jusqu'à ce que son père la convainque de céder car sans la dot de son mari, Andrea Cavalcanti, sa banque fera faillite. A la fin du roman elle s'enfuit avec son amie Louise d'Armilly (avec qui l'auteur sous-entend qu'il y aurait une relation homosexuelle) pour devenir artiste en Italie. Elle est humiliée à l'Auberge de la Cloche et de la Bouteille car Andrea et les gendarmes qui l'arrêtent la surprennent au lit avec Louise d'Armilly conduisant à son humiliation publique lorsqu'elle quitte l'Auberge.
Pierre Morrel, honnête et vertueux armateur sur un des navires duquel Dantès a servi comme second, il promet à Edmond de le nommer capitaine après avoir eu confirmation de son associé car « Che a compagne a padrone » (qui a un compagnon a un patron) ce qui accroît la jalousie de Danglars. Il tente de faire libérer Dantès pendant les cent jours en rendant visite à Villefort à de nombreuses reprises mais ce dernier bloque ces demandes. Il soutient le père d'Edmond jusqu'au bout et paye son enterrement et ses petites dettes à sa mort. À la sortie de prison de Dantès, il est au bord de la ruine à la suite de nombreux naufrages et reçoit un délai de trois mois de la maison Thomson & French de Londres qui a racheté toutes ses créances. Trois mois plus tard, Monte-Cristo sauvera l'armateur Morrel prêt à se suicider car il respectait la tradition jamais brisée d'honorer totalement ses dettes à leurs termes, ce qu'il n'était pas en état de faire. Edmond, sous l'apparence de lord Wilmore, lui rend la bourse qu'il avait donnée au vieux Dantès, et qu'il garnit d'un diamant (pour dot de sa fille Julie) et de traites acquittées en remise totale des dettes de l'armement Morrel auprès de la Maison Thomson & French de Londres, créancière de l'armateur, car c'était lui l'émissaire. En outre Dantès recrée une réplique du Pharaon, le dernier bateau de Morrel qui avait fait naufrage et le remplit des marchandises que ce dernier devait rapporter. Il meurt en prononçant le nom d'Edmond Dantès ayant comme une illumination de la tombe.
Genèse du roman
Contexte politique
Les liens d'Alexandre Dumas avec le bonapartisme étaient contradictoires. Son père, fils d'une esclave noire de Saint-Domingue, devenu général sous la Révolution avait été destitué de son grade par Bonaparte, à la suite de l'insurrection de l'île dont il était originaire. En 1848, Dumas soutient Cavaignac aux élections contre Louis-Napoléon Bonaparte et, en 1851, il est opposé au coup d'État.
Dans un petit écrit publié en 1857, État civil du Comte de Monte-Cristo[Note 1], Dumas raconte que l'idée du roman lui est venue à un moment où il avait des contacts fréquents et intimes avec des membres de la famille Bonaparte. Il se trouvait en 1841 à Florence où résidait également le prince – et ex-roi de Westphalie – Jérôme Bonaparte, frère de Napoléon Bonaparte. Dumas était un visiteur quotidien dans la maison du prince et, lorsque le fils de Jérôme, Napoléon, revint d'Allemagne pour vivre dans la maison paternelle, son père demanda à Dumas d'accompagner le jeune homme en voyage en Italie, ce qui fut fait. Les deux voyageurs visitèrent ainsi l'île d'Elbe, partant de Livourne dans un petit bateau. Après Elbe, ils voulurent chasser et mirent le cap sur l'île de Monte-Cristo. Ils se contentèrent finalement d'en faire le tour, car l'aborder les aurait contraints à une quarantaine au retour, l'île étant en « contumace ». Le jeune prince aurait demandé à Dumas : « À quoi cela sert-il de faire le tour de cet îlot ? », et l'écrivain aurait répondu : « À donner, en mémoire de ce voyage que j'ai l'honneur d'accomplir avec vous, le titre de L'Île de Monte-Cristo à quelque roman que j'écrirai plus tard »[10].
Depuis une année les cendres de Napoléon Ier étaient en France. Le bonapartisme avait donc un centre qui allait devenir lieu de culte et pèlerinage. Un autre neveu de Napoléon Ier, Louis-Napoléon, était en prison pour avoir ourdi des tentatives de coups d'État en 1836, et en 1840[Note 2]. Il réussit à s'échapper en 1846 – sous déguisement – et s'exila en Angleterre, puis revint en France pour se joindre au mouvement républicain en 1848 et devenir le premier président de la République française. Bien qu'il n'eût aucune expérience politique, il fut élu avec une énorme majorité (mais contre l'avis de Dumas, qui était dans le camp de Cavaignac). Or, le triomphe du roman de Dumas se situe dans les années 1844 à 1848. Son statut de livre à succès mondial fut rapidement acquis et déjà en 1848 le roman était traduit et connu dans le monde entier[11]. Il existe donc à la fois une similarité entre les destins d'Edmond Dantès et de Napoléon III (le prisonnier à vie qui s'évade et revient dans le monde comme un être puissant et impénétrable) et une simultanéité entre la création du roman et l'avènement du Second Empire. Dumas n'explique pas cette similarité et ne mentionne pas dans l'État-civil du Comte de Monte-Cristo qu'il a rendu visite au jeune Louis-Napoléon dans sa prison à Ham[12].
Le Comte de Monte-Cristo et le bonapartisme : chronologie
1794 : Il désapprouve publiquement les massacres perpétrés dans l'ouest de la France.
1795-97 : Il jouit d'une grande célébrité. Se bat sous les ordres de Napoléon.
1802 : Épuration raciale de l'armée de l'Empire qui a rétabli l'esclavagisme.
1802 : Naissance de son fils, Alexandre Dumas « père ».
1806 : Th. A. Dumas meurt accablé par l'injustice de l'Empire.
Dumas père
1832 : Le fils de Napoléon Ier meurt et la lignée directe de l'empereur s'éteint avec lui.
1836 : A. Dumas est déjà un écrivain célèbre.
1836 : Premier putsch de Louis-Napoléon, âgé de 28 ans.
1840 : . Une loi décide que les cendres de Napoléon Ier doivent être ramenées en France.
1840 : . Deuxième tentative de Louis-Napoléon. Condamné à la prison à vie, il se fait connaître comme prétendant au trône impérial.
1841 : Dumas vit à Florence et fréquente l'ex-roi Jérôme et son fils Napoléon.
1841-42 : Dumas rédige des impressions de voyages.
1843 : Dumas et Maquet imaginent la trame du roman.
1843-1844 : Rédaction des parties I et II
1845 : Rédaction de la partie III
1846 : Le roman est déjà traduit et extrêmement populaire.
1846 : Louis-Napoléon s'enfuit de la citadelle de Ham.
1848 : Deuxième République. Louis-Napoléon est élu président de la République mais Dumas ne vote pas pour lui.
1857 : Publie État civil du Comte de Monte-Cristo.
Histoire éditoriale de l'ouvrage
L'histoire éditoriale de cet ouvrage est assez complexe[13].
Comme Dumas le rappelle lui-même dans ses Causeries, c'est durant les années d'exil à Florence en 1840-1842 qu'il trouve un décor et une sorte de prétexte à un récit de voyage... à travers Paris (cf. « Contexte politique » ci-dessus). Alors qu'il ne chôme pas, que des pièces de théâtre et des nouvelles sont écrites, en , il est à Marseille pour travailler sur ses « mousquetaires », juste après un dernier séjour à Florence en avril[14]. Vers la fin de 1843, Dumas signe un contrat d'impression avec l'imprimeur parisien « Béthune et Henri Plon - Imprimerie des Abeilles » (36 rue de Vaugirard, Paris) qui devait en principe se charger de la composition des « Impressions de voyage dans Paris », prévues en huit volumes. Et Dumas de préciser :
« Comme il m'était aussi égal de faire un roman que des impressions de voyage, je me mis à chercher une espèce d'intrigue pour le livre de MM. Béthune et Plon. J'avais depuis longtemps fait une corne, dans la Police dévoilée [1838] de [Jacques] Peuchet, à une anecdote d'une vingtaine de pages, intitulée : « le Diamant et la Vengeance ». Tel que cela était, c'était tout simplement idiot ; si l'on en doute, on peut le lire. Il n'en est pas moins vrai qu'au fond de cette huître il y avait une perle ; perle informe, perle brute, perle sans valeur aucune, et qui attendait son lapidaire. Je résolus d'appliquer aux Impressions de voyage dans Paris l'intrigue que je tirerais de cette anecdote. Je me mis, en conséquence, à ce travail de tête qui précède toujours chez moi le travail matériel et définitif. La première intrigue était celle-ci : Un seigneur très riche, habitant Rome et se nommant le comte de Monte- Cristo, rendrait un grand service à un jeune voyageur français, et, en échange de ce service, le prierait de lui servir de guide quand, à son tour, il visiterait Paris. Cette visite à Paris, ou plutôt dans Paris, aurait pour apparence la curiosité ; pour réalité, la vengeance. Dans ses courses à travers Paris, le comte de Monte-Cristo devait découvrir ses ennemis cachés, qui l'avaient condamné dans sa jeunesse à une captivité de dix ans. Sa fortune devait lui fournir ses moyens de vengeance. Je commençai l'ouvrage sur cette base, et j'en fis ainsi un volume et demi, à peu près. Dans ce volume et demi étaient comprises toutes les aventures à Rome d'Albert de Morcerf et de Frantz d'Epinay, jusqu'à l'arrivée du comte de Monte-Cristo à Paris. J'en étais là de mon travail, lorsque j'en parlai à Maquet, avec lequel j'avais déjà travaillé en collaboration. Je lui racontai ce qu'il y avait déjà de fait et ce qui restait à faire[15]. »
En réalité, l'histoire « Le Diamant et la Vengeance », vraisemblablement fictive, est incluse dans les Mémoires tirés des archives de la police attribués à Jacques Peuchet, archiviste de la Préfecture de police. L'ouvrage est publié posthumément en 1838, huit ans après la mort de son auteur présumé, par l'éditeur Alphonse Levasseur. Or ces mémoires sont partiellement apocryphes car largement « arrangés » par l'écrivain Étienne-Léon de Lamothe-Langon d'après les notes du défunt Peuchet[16],[17],[18],[19]. Prolifique polygraphe, Lamothe-Langon applique une méthode industrielle éprouvée en tant que « teinturier » (réécriveur) de nombreux autres « souvenirs » pour répondre à une importante demande éditoriale de mémoires, véritable phénomène littéraire durant la première moitié du XIXe siècle[20].
Alors que Les Trois Mousquetaires paraissent en feuilletons entre le et le dans le journal Le Siècle[13], un nouveau roman feuilleton de Dumas, Le Comte de Monte-Cristo, est annoncé cette fois dans le Journal des débats : les deux premières parties y sont publiées, respectivement du au , puis du au . À partir de la fin 1844 et au début de 1845, après la sortie de la première partie en feuilletons, les premiers volumes reliés qui formeront au total dix-huit tomes, vont se succéder en librairie, en deux vagues, d'abord quatorze volumes chez le libraire Baudry (partie I puis II), mais à partir du septième, c'est l'imprimeur A. Henry, rue Gît-le-Cœur, qui reprend la composition, et les quatre derniers volumes sortent chez le libraire-commissionnaire Pétion, rue du Jardinet, juste après la publication en feuilletons de la partie III publiée du au : un tirage de cette édition appelée la « Baudry-Pétion en 18 volumes », devenue rarissime en bel état, a été vendu 253 000 euros en 2010[21].
Au cours de cette même année 1846 sort la première édition illustrée, d'abord sous la forme de fascicules vendus 40 centimes pièce, puis réunis sous la forme de neuf volumes in-octavo, chez l'éditeur « Au bureau de l'Écho des feuilletons », périodique dirigé par L.-P. Dufour et Jean-Baptiste Fellens, accompagnée de gravures sur bois signées Paul Gavarni et Tony Johannot, lancée à grand renfort d'affichettes publicitaires (cf. ci-dessus) ; elle est vue comme peu pratique et est donc suivie, chez le même éditeur, par une édition ramassée en deux volumes[22].
Fin 1846 (et non en 1850), commence à sortir l'édition en six volumes, non illustré, en un format certes plus grand mais moins cher que la Baudry-Pétion, chez l'éditeur Michel Lévy[23], qui conserve son monopole bien après la mort de Dumas (via Calmann-Lévy).
Le succès peut se mesurer d'une part à la vitesse avec laquelle toutes ces éditions s'enchaînent et d'autre part, à la quantité de parodies plus ou moins subtiles qui fleurissent sur la scène parisienne à partir de la fin 1846 et qui brocardent les lecteurs obnubilés par ce récit.
Les premières traductions en langues étrangères commencent dès 1844 à Londres en version abrégée, traduite et adaptée par M. Valentin ; cette version connaît un certain succès en Amérique, à Boston, puis à New York, éditée chez Burgess & Stringer Company (2 volumes) ; ou en Allemagne, à Munich, chez Taschenbuch, traduite par Thomas Zirnbauer, etc., et contribuent également au succès et au renom de Dumas dans le monde.
En 1853 paraît une suite faussement attribuée à Dumas (en réalité sans nom d'auteur), et ce pour des raisons commerciales, au Portugal, intitulée La Main du défunt (A Mão do finado par Alfredo Hogan), bientôt traduite dans le monde entier y compris en France, début d'une longue série d'étonnantes variations littéraires, le roman laissant ouvertes de nombreuses perspectives puisque le héros ne meurt pas à la fin. Dumas réagit très mal en découvrant l'édition portugaise, puis française, et en 1864, il déclare au périodique Le Grand Journal : « Comme cette suite est exécrable, j'ai par le monde une foule d'amis qui soutiennent, tout bas, bien entendu, que cette suite est de moi. À l'époque où l'ouvrage a paru, j'ai protesté dans tous les journaux, ou à peu près ; mais je ne vous apprendrai rien de nouveau en vous disant que les amis lisent toujours les accusations, jamais les protestations », affirmant par ailleurs qu'il n'écrira jamais de suite à ce roman[24].
Adaptations et inspirations fictionnelles
Au théâtre par Dumas
Toujours avec Maquet, Alexandre Dumas a tiré de son roman trois drames formant quatre parties, il s'agit d'une adaptation comportant des variations :
Cette transposition dramatique est reprise à Londres en avec succès puis à Boston et New York en 1869.
À la radio
Adaptation en feuilleton sur France Culture du au , rediffusé pendant l'été 2018 (du au ). Avec Pierre Santini dans le rôle de Monte-Cristo.
Adaptation Serge Martel et Pierre Dupriez - Réalisation Jean-Jacques Vierne[25]
Au cinéma
Les trois premières tentatives de transposition à l'écran remontent à 1908 et sont américaine, française et italienne. Il faut attendre 1915 pour qu'une transposition fidèle voie le jour, avec Henri Pouctal[26].
1929 : Monte-Cristo (3h45 en deux parties) (France), réalisé par Henri Fescourt pour Films Louis Nalpas, photo de Ringel, Barreyre, Kottula et Hennebain avec Jean Angelo dans le rôle principal
2016 : Once Upon a Time (États-Unis), série télévisée produite par ABC, où le personnage du Comte de Monte-Cristo apparaît dans l'épisode 2 de la saison 6.
2015 : The Witcher 3 : l'une des dernières quêtes principales propose au héros, Geralt, de s'entretenir avec l'Abbé Faria, fraîchement évadé d'une prison pourtant réputée des plus sûres.
2017 : Fate/Grand Order: le jeu fait intervenir Edmond Dantès en tant que personnage jouable, de classe Avenger.
En poésie
2015 : La Ballade Lunaire de Jack Samat, recueil de poèmes dont l'un des textes, intitulé Le comte de Monte Cristo, est dédié au personnage d'Edmond Dantès.
2008 : L'Affaire Edmond Dantès, composée par Christophe Loiseleur des Longchamps, pour solistes, chœur d'enfants et orchestre symphonique, créée à Brive (Espace Ceyrac) par la Maîtrise Notre-Dame de Brive ; reprise en 2010 à Brive (Espace des Trois Provinces) : L'Oiseleur des Longchamps, (Edmond Dantès, rôle-titre, baryton & mise en scène), Magali Paliès (Mercédès, mezzo), Estelle Andréa (Haydée, soprano), Simon Lehuraux (Comte de Morcerf).
2020 : Le Comte de Monte Cristo, le prix de la vengeance. Écrit et mis en scène par Olivier Martin. Musiques de Michel Pradel. Production Le Chatbaret. Création au théâtre Le Milandy à Luçon.
Le Comte de Monte-Cristo, de Jared Reinmuth (scénariste) et Amazing Ameziane (Dessinateur) (Éditions du Rocher, 168p., 2024)
Suites et variations romanesques
Considéré comme un mythe littéraire, il en existe à ce jour plus d'une centaine de suites et variations romanesques parues sous la forme d'ouvrages, soit pastichant le style de Dumas, soit le parodiant. La première date de , L'Île de Monte-Cristo, pochade théâtrale écrite par Auguste Jouhaud pour la scène du Baumarchais (Paris) et qui s'ouvre sur un homme obsédé par la lecture du roman[34]. Parmi tous ces ouvrages, citons celles-ci :
En 1844-1846, Alexandre Dumas fait construire une demeure au Port-Marly (Yvelines), qu'il appelle le « château de Monte-Cristo ». Le parc et le château sont ouverts à la visite depuis 1994.
En 1935 est créé à La Havane le cigare de marque Montecristo en hommage au roman considéré comme populaire parmi les ouvriers des usines à rouler[39].
En 2003, un timbre est émis par la poste française[40].
Du côté de Marseille, des visites des « cellules dites d'Edmond Dantès et de l'abbé Faria » sont organisées au château d'If, au large de la ville, dès 1848 et l'ouverture au public. Le réalisme est poussé jusqu'à avoir creusé une galerie entre la cellule supposée de Dantès et celle de l'abbé Faria[41]. Pour commémorer l'évasion du comte de Monte-Cristo, une traversée à la nage entre le château d'If et la plage du Roucas-Blanc est organisée tous les ans depuis 1999, généralement en juin. Les participants (plusieurs milliers en 2021) ont également la possibilité de faire des parcours moins longs[42].
Notes et références
Notes
↑Se trouve comme annexe dans l'édition de la Pléiade.
↑ Dumas a trouvé le moyen de mentionner le nom de la citadelle où était enfermé le jeune Napoléon III : Ham, ce qui est d'autant plus significatif que c'est sans lien avec l'action. p. 140 dans l'édition de la Pléiade.
↑La production s'est interrompue pendant la guerre
↑Albert Valentin reprend ici et adapte la « vraie » histoire du Diamant de la vengeance.
↑Jules Verne l'affirma explicitement et dédia à ce titre par courrier son livre à son ami Alexandre Dumas-fils qui en réponse le salua en le qualifiant de véritable fils de son père.
↑« Cela veut dire, madame, que M. de Nargonne, votre premier mari, n'étant ni un philosophe ni un banquier, ou peut-être étant l'un et l'autre, et voyant qu'il n'y avait aucun parti à tirer d'un procureur du roi, est mort de chagrin ou de colère de vous avoir trouvée enceinte de six mois après une absence de neuf. […] Pourquoi, au lieu de tuer, s'est-il fait tuer lui-même ? » (Chapitre VIII, Volume IV, p. 103).
↑Claude Schopp, « Le Véritable Monte Cristo », émission Au cœur de l'histoire, Europe 1, 18 mai 2012.
↑Traduction en danois : 1845-1848 ; en anglais : 1846. Les dates témoignent du succès immédiat du roman. Pour l'étendue de ce succès les chiffres manquent. La préface de l'édition de la Pléiade note qu'il y a eu, avant 1972, 28 adaptations cinématographiques, et que les rééditions sont innombrables.
↑Alexandre Dumas, Causeries, Paris, Jules Hetzel, 1857, chapitre IV : « État-civil du comte de Monte-Cristo », pp. 119-135 — extrait en ligne.
↑Jacques Peuchet, Mémoires tirés des archives de la police de Paris, depuis Louis XIV jusqu'à nos jours, A. Levavasseur et cie, (lire en ligne), p. 207.
↑Source de la cinébibliographie : [Collectif], Travelling, revue de cinéma, no 41, février/mars 1974, imprimée en Suisse ; volume consacrée à « Alexandre Dumas au cinéma » — Notice Calindex en ligne.
↑Cette suite de la suite-pastiche, est parue sans nom d'auteur — Notice bibliographique sur pastichedumas.com.
↑Sandrine Granat-Robert, « Le Comte de Monte-Cristo réécrit par Calvino », Cahier d'études romanes, Centre aixois d'études romanes, no 20, (lire en ligne).
↑Il existe plusieurs versions de cette histoire devenue mythique, dont celle rapportée par Alberto Manguel, dans Une histoire de la lecture, Paris/Montréal, Actes Sud/Leméac, 1998, p. 141-142.
Julie Anselmini, Le roman d'Alexandre Dumas père ou La réinvention du merveilleux, Genève, Droz, coll. « Histoire des idées et critique littéraire » (no 461), , 471 p. (ISBN978-2-600-01325-3, présentation en ligne).
Claude Aziza (édition critique de) [1998], Le Comte de Monte-Cristo d'Alexandre Dumas, Paris, Omnibus, 2013, (ISBN9782258100558).
Fernande Bassan, « Les adaptations théâtrales du Comte de Monte-Cristo », Cahiers Alexandre Dumas, Marly-le-Roi, Éditions Champflour / Société des amis Alexandre Dumas, no 21 « Les Trois Mousquetaires, Le Comte de Monte-Cristo : cent cinquante ans après. Actes du colloque [Marly-le-Roi, 3-], organisé par Fernande Bassan & Claude Schopp, pour la Société des amis d'Alexandre Dumas », , p. 95-101 (ISBN2-87655-024-5).
Jules Bedner, « Le Comte de Monte-Cristo ou le roman comme rêve de toute-puissance », Cahiers Alexandre Dumas, Marly-le-Roi, Éditions Champflour / Société des amis Alexandre Dumas, no 21 « Les Trois Mousquetaires, Le Comte de Monte-Cristo : cent cinquante ans après. Actes du colloque [Marly-le-Roi, 3-], organisé par Fernande Bassan & Claude Schopp, pour la Société des amis d'Alexandre Dumas », , p. 103-109 (ISBN2-87655-024-5).
Claudie Bernard, « Le sang de la vengeance et le sang des familles : à propos du Comte de Monte-Cristo », dans Michel Arrous (dir.), Dumas, une lecture de l'histoire, Paris, Maisonneuve et Larose, , 617 p. (ISBN2-7068-1648-1), p. 155-187.
Marie-France Borot, « Le mulet de Monte-Cristo ou l'art des métamorphoses », L'Ull crític, Lérida, Edicions de la Universitat de Lleida, nos 23-24 « Alexandre Dumas : aventures du roman », , p. 77-93 (ISSN1138-4573, lire en ligne).
Anne-Marie Callet-Bianco, « De Monte-Cristo aux Mohicans : l'affirmation du sentiment républicain », dans Michel Arrous (dir.), Dumas, une lecture de l'histoire, Paris, Maisonneuve et Larose, , 617 p. (ISBN2-7068-1648-1), p. 189-208.
Anne-Marie Callet-Bianco, « L'imposture romantique en quelques exemples », dans Arlette Bouloumié (dir.), L'imposture dans la littérature, Angers, Presses de l'Université d'Angers, coll. « Recherches sur l'imaginaire ; cahier 34 », , 307 p. (ISBN978-2-915751-43-7, lire en ligne), p. 157-172.
Anne-Marie Callet-Bianco, « Monte-Cristo ou la naissance du surhomme paradoxal », dans Laurent Gourmelen (dir.), Le dépassement des limites : au-delà de l'humain, Rennes, Presses universitaires de Rennes, coll. « Nouvelles Recherches sur l'Imaginaire », , 360 p. (ISBN978-2-7535-8813-4, lire en ligne), p. 275-287.
Stéphane Caporal-Gréco, « De l'infamie dans les romans d'Alexandre Dumas : variations sur le thème de l'indignité », Cahiers Jean Moulin, no 4 « La dignité », (DOI10.4000/cjm.667).
Daniel Compère, Le Comte de Monte-Cristo d'Alexandre Dumas : lecture des textes, Amiens, Encrage, coll. « Repérages » (no 9), , 115 p. (ISBN2-906389-93-5).
Barbara T. Cooper, « Le rôle des noms dans Le Comte de Monte-Cristo », Cahiers Alexandre Dumas, Marly-le-Roi, Éditions Champflour / Société des amis Alexandre Dumas, no 21 « Les Trois Mousquetaires, Le Comte de Monte-Cristo : cent cinquante ans après. Actes du colloque [Marly-le-Roi, 3-], organisé par Fernande Bassan & Claude Schopp, pour la Société des amis d'Alexandre Dumas », , p. 111-117 (ISBN2-87655-024-5).
(en) Joan DeJean, « Fictive Performances : Oriental Music in Alexandre Dumas' the Count of Monte Cristo », Asian Music, vol. 11, no 1, , p. 99-105 (ISSN0044-9202, DOI10.2307/833969, JSTOR833969).
Pascal Durand, « Utopie et contre-utopie : la communication allégorique dans Le Comte de Monte-Cristo », dans Michel Arrous (dir.), Dumas, une lecture de l'histoire, Paris, Maisonneuve et Larose, , 617 p. (ISBN2-7068-1648-1), p. 209-229.
Umberto Eco (trad. de l'italien par Myriem Bouzaher), De Superman au surhomme [« Il superuomo di massa »], Paris, Grasset, , 245 p. (ISBN978-2-246-78477-7).
Anne-Christine Faitrop-Porta, « La réception critique des Trois Mousquetaires et du Comte de Monte-Cristo d'Alexandre Dumas père en Italie (1850-1994) », Cahiers Alexandre Dumas, Marly-le-Roi, Éditions Champflour / Société des amis Alexandre Dumas, no 21 « Les Trois Mousquetaires, Le Comte de Monte-Cristo : cent cinquante ans après. Actes du colloque [Marly-le-Roi, 3-], organisé par Fernande Bassan & Claude Schopp, pour la Société des amis d'Alexandre Dumas », , p. 148-163 (ISBN2-87655-024-5).
Vittorio Frigerio, « Le Comte de Monte-Cristo : Surhomme bourgeois ou Unique ? », Cahiers Alexandre Dumas, Marly-le-Roi, Éditions Champflour / Société des amis Alexandre Dumas, no 21 « Les Trois Mousquetaires, Le Comte de Monte-Cristo : cent cinquante ans après. Actes du colloque [Marly-le-Roi, 3-], organisé par Fernande Bassan & Claude Schopp, pour la Société des amis d'Alexandre Dumas », , p. 119-133 (ISBN2-87655-024-5).
Vittorio Frigerio, Les fils de Monte-Cristo : idéologie du héros de roman populaire, Limoges, Presses universitaires de Limoges (PULIM), coll. « Médiatextes », , 358 p. (ISBN2-84287-250-9, lire en ligne).
(en) Jennifer L. Jenkins, « The spectacle of Monte Cristo », dans Homer B. Pettey et R. Barton Palmer (dir.), French Literature on Screen, Manchester, Manchester University Press, , XIII-250 p. (ISBN978-1-78499-517-1), p. 12-31.
Christophe Lastécouères, « L'« Île-prison » : insularité, enfermement et pouvoir dans Le Comte de Monte-Cristo d'Alexandre Dumas (1844) », Criminocorpus « Justice et détention politique », (DOI10.4000/criminocorpus.2866, lire en ligne).
(en) Amelita Marinetti, « Death, Resurrection, and Fall in Dumas' Comte de Monte-Cristo », The French Review, vol. 50, no 2, , p. 260-269 (JSTOR390085).
Silvie Milliard, « Souffrances, morts et rédemptions dans Le Comte de Monte-Cristo. Monte-Cristo : la fission du héros - personnage atomisé, destin atomique », L'Ull crític, Lérida, Edicions de la Universitat de Lleida, no 8 « Douleurs, souffrances et peines : figures du héros populaires et médiatiques », , p. 63-70 (ISBN84-8409-966-0, ISSN1138-4573, lire en ligne).
Marianne Mulon, « le paysage dans Monte-Cristo : notes d'onomastique », Cahiers Alexandre Dumas, Marly-le-Roi, Éditions Champflour / Société des amis Alexandre Dumas, no 21 « Les Trois Mousquetaires, Le Comte de Monte-Cristo : cent cinquante ans après. Actes du colloque [Marly-le-Roi, 3-], organisé par Fernande Bassan & Claude Schopp, pour la Société des amis d'Alexandre Dumas », , p. 217-220 (ISBN2-87655-024-5, présentation en ligne).
Cécile Raynal, « Promenade médico-pharmaceutique à travers l'œuvre d'Alexandre Dumas », Revue d'histoire de la pharmacie, t. 50, no 333, 1er trimestre 2002, p. 111-146 (lire en ligne).
Claude Schopp, « Dumas et le Comte de Monte-Cristo à l'Opéra », Cahiers Alexandre Dumas, Marly-le-Roi, Éditions Champflour / Société des amis Alexandre Dumas, no 21 « Les Trois Mousquetaires, Le Comte de Monte-Cristo : cent cinquante ans après. Actes du colloque [Marly-le-Roi, 3-], organisé par Fernande Bassan & Claude Schopp, pour la Société des amis d'Alexandre Dumas », , p. 135-147 (ISBN2-87655-024-5).