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Il s'agit de treize jeunes militantes des JSU (Jeunesses socialistes unifiés), en réalité innocentes, arrêtées un mois après la fin de la guerre d'Espagne.
Le elles sont jugées, sommairement, à huis clos, accusées d'appartenir aux JSU et de distribuer des tracts peu de temps avant l'entrée des troupes franquistes à Madrid, en mars de la même année. Dans le procès, on les condamne à être exécutées dans un délai de soixante-douze heures, mais elles sont fusillées avant même la fin du délai, le . Elles avaient entre 18 et 21 ans. À cette époque, la majorité pour les femmes était fixée à 23 ans (21 pour les hommes), ce qui fait que neuf des Treize étaient mineures ; mais elles furent jugées par la « Loi des responsabilités politiques » par laquelle l'âge avait été abaissé à 14 ans.
Elles avaient demandé à mourir avec d'autres camarades qui allaient être exécutés ce jour-là, mais leurs tortionnaires ne leur accordèrent pas cette dernière volonté. Les jeunes filles, faisant preuve de sérénité, distribuèrent leurs biens parmi les autres détenues, et eurent le courage de se laver et de se peigner ayant revêtu leurs plus beaux vêtements, et attendirent avec fermeté et sang froid qu'on vienne les conduire à la chapelle. Là elles furent autorisées à écrire une lettre à leur famille. Elles consolèrent d'autres détenues qui pleuraient, en assurant qu'elles étaient heureuses de donner leur vie pour une juste cause. Quand les bourreaux les emmenèrent, les Treize sortirent en criant: « Vive la République ! ».