Article soudé au nom constant XVII /XVII dans les deux terriers de Saint Sever de Rustan : Laneno(u)s (terrier 1667), jusques alanenos (1743).
Dans le terrier de 1747 de Sénac, c’est aussi le nom d’un quartier qui passe d’une forme Lalenos à Lannos puis Lannenos.
Au XIX, l’enquête Sacaze par les instituteurs donne diverses orthographes : La Nénos (Marseillan) L'Anénos (Sénac), Anénos (Peyrun).
Dans le cahier de délibération du conseil municipal de Saint Sever de Rustan (délibération IV 1895 114) : dépurgement du ruisseau de l'Anénos.
Le cadastre actuel ainsi que la carte IGN donne Lanénos/ruisseau de Lanénos.
L’Anenòs ou la Nenòs ?
Il existait un canal de dérivation de l’Anénos creusé au XVIIème sur le territoire de Sénac (comblé au remembrement). Dans le cadastre de Sénac de 1931 (section F ) ce canal est appelé par l’administration « ruisseau du petit Anénos ».
Or, dans la mémoire collective, ce canal s’appelle bien La Petita Anénos [la pétitané’noh] et non la Petita Nenòs [la pe’tito ne’noh] ou lo Petit Nenòs [lou pe’tit ne’noh].
Cette prononciation atteste 1. Le genre féminin par l’article LA 2. L’hydronyme ANENOS et non NENOS par le graphème ‹ a › entre l’adjectif et le nom [la pétitané’noh] et non le graphème ‹ o › [la pe’tito ne’noh].
Enquête orale Saint Sever de Rustan : « L’Anenòs qu’ei l’arriu. Que i avèva d’autes còps la Petita Anenòs [la pétitané’noh], mes adara n’exista pas mes… » « Que vau entà l’Anenòs »
La commune de Saint Sever de Rustan a donc demandé au cadastre et à l’IGN la correction de l’hydronyme en : L’Anenòs.
Etymologie de l’hydronyme.
Hydronyme obscur avec suffixe aquitain OS. Il existe le ruisseau l'Anou à Pouzac. En Béarn, il existe aussi le village d'Anoye dont le nom est expliqué par le latin médiéval noda/noia, variante de nauda = terrain marécageux (noue en français).
On peut voir le suffixe aquitain -OS avec le sens de « domaine de… ».
Le quartier de Sénac appelé Anénos (XVIII) a-t-il donné son nom au cours d’eau ou est-ce le contraire ? Dans le cas où le domaine a donné son nom, on peut penser au domaine antique d’Anenius/Alenius.
D'une longueur de 11,1 kilomètres[1], il prend sa source sur la commune de Bouilh-Péreuilh (Hautes-Pyrénées), à l'altitude 310 mètres[2], sous le nom de ruisseau de Barrastana.
Il coule du sud-est vers le nord-ouest et se jette dans l'Arros à Montégut-Arros (Gers), à l'altitude 177 mètres[2].