Dans la commune d'Aguascalientes, une veuve séduisante et mystérieuse, exerçant la profession d'enseignante, vit avec sa marraine Josefina, vieille usurière à la santé précaire. Berenice semble attachée aux conventions sociales en vigueur. Pourtant, on la soupçonne d'avoir assassiné son époux. Une cicatrice marquant son visage ne fait qu'accroître le poids de la rumeur. Enfin, lorsqu'un beau médecin, venu de la capitale, débarque dans la petite ville de province, Berenice éprouve, subitement, une passion incontrôlée l'incitant à commettre un meurtre…
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Commentaire
1975 est une année faste pour le cinéma mexicain. L'État investit un milliard de pesos afin de relancer la production cinématographique. Apparaissent alors une série d'œuvres reflétant un projet plus cohérent et plus lucide dans l'analyse des rapports entre le septième art d'une part, et le contexte politique et le public de l'autre[2]. La pasión según Berenice constitue un des meilleurs exemples de ce deuxième âge d'or du cinéma mexicain. C'est aussi un des portraits clés qu'a donnés le cinéma mexicain sur la sexualité féminine. Selon Jaime Humberto Hermosillo, c'est « une première tentative de dénuder une société mexicaine pleine de complexes, de tabous et d'hypocrisie. »[3] Cette société, c'est surtout celle des classes moyennes provinciales, prisonnières d'un univers étriqué. Est-ce, peut-être, l'une des raisons pour lesquelles on y pressent la double influence de Douglas Sirk et de Luis Buñuel[4]?