Dans Le Nouvel Observateur, le critique Jean-Louis Bory est élogieux : « Professeur Hitchcock, élève Truffaut, bravo. L'élève a regardé les leçons du maître, il les a assimilées. Le voici maître lui aussi. Et ce n'est que justice »[4].
Le film influencera Kate Bush dans l'écriture de sa chanson The Wedding List, tirée de l'album Never for Ever[6].
Fergus, joué par Charles Denner, se définit lui-même dans ce film comme un « cavaleur ». Truffaut reprendra cette orientation du « cavaleur » pour élaborer le personnage central de L'Homme qui aimait les femmes en 1977, où le rôle sera également interprété par Charles Denner.
Truffaut a modifié le roman de William Irish selon les principes hitchcockiens : dans le livre, le mobile de Julie ne nous est dévoilé qu'à la fin, et l'énigme demeure un mystère ; dans le film, l'explication est donnée au public pendant le troisième meurtre, celui de Morane, et l'énigme devient suspense[7].
Le dénouement du film présente également une grande différence avec celui du roman : dans l'œuvre de William Irish, l'héroïne découvre — comme plus tard le personnage de Jim Douglas dans le western américain Bravados — qu'elle a tué des innocents.
Le film de François Truffaut, La Sirène du Mississippi (1969), sera aussi adapté d'un roman de William Irish. Fenêtre sur cour (1954), film d'Alfred Hitchcock, était également tiré d'une nouvelle de William Irish.
Après Fahrenheit 451 (1966), La Mariée était en noir est la deuxième et dernière collaboration de François Truffaut avec le compositeur américain Bernard Herrmann, connu notamment pour les musiques qu'il écrivit pour les films d'Alfred Hitchcock.
Le train entrant en gare au début du film est le Mistral tracté par la BB 67007 diesel, car la ligne de Marseille à Nice n'était pas encore électrifiée. Jeanne Moreau monte à bord d'une voiture TEE PBA Mistral 56 inox arborant le nom Mistral.
Lors de la deuxième séance de pose, Charles Denner fait porter à Jeanne Moreau un bracelet réalisé selon lui par Alexander Calder.
Les esquisses réalisées au fusain par le personnage de Charles Denner ont été produites par l'artiste Charles Matton[8] ; on voit une affiche annonçant une exposition de l'artiste dans l'atelier de Fergus.
L'affiche de la compagnie des wagonts-lits présente dans la chambre d'hôtel de Michel Bouquet, se retrouvera dans le salon de coiffure de "l'argent de poche".
Le cinéaste François Truffaut, et trois de ses interprètes du film, Jeanne Moreau, Jean-Claude Brialy et Michael Lonsdale, sont tous les quatre inhumés au cimetière de Montmartre.
↑Annette Insdorf (trad. de l'anglais), François Truffaut, les films de sa vie, Paris, Gallimard, coll. « Découvertes », , 144 p. (ISBN2-07-053282-8), p. 38
Gilbert Salachas, « La mariée était en noir », Téléciné no 141, Paris, Fédération des Loisirs et Culture Cinématographique (FLECC), , p. 28, (ISSN0049-3287)
Jean-Louis Veuillot, « La mariée était en noir », Téléciné no 142, Paris, Fédération des Loisirs et Culture Cinématographique (FLECC), , p. 13-20, fiche no 486, (ISSN0049-3287)