Le 2 octobre 2020, de nombreux villages des diverses vallées des Alpes-Maritimes (Breil-sur-Roya, Fontan, Roquebillière, St-Martin-Vésubie, Tende...) sont fortement impactés par un "épisode méditerranéen" de grande ampleur[3]. Certains hameaux de la commune restent inaccessibles jusqu'à plus d'une semaine après la catastrophe et l'électricité n'a été rétablie que vers le 20 octobre. L'Arrêté du 7 octobre 2020 portant reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle a identifié la commune au titre des "Inondations et coulées de boue du 2 au 3 octobre 2020"[4].
Commune située dans une zone de sismicité moyenne[5].
Hydrographie et les eaux souterraines
L'eau n'est arrivée à une fontaine du village qu'en 1891, et chez les particuliers en 1927.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 031 mm, avec 5,4 jours de précipitations en janvier et 5,1 jours en juillet[9]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Levens », sur la commune de Levens à 10 km à vol d'oiseau[11], est de 12,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 982,1 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 35,1 °C, atteinte le ; la température minimale est de −7,8 °C, atteinte le [Note 1],[12],[13].
Sur la M 2205, après le hameau de La Courbaisse, sur la commune de Tournefort, franchir le pont de la Lune et prendre à droite la route métropolitaine M32 [16].
Au , La Tour est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[20].
Elle est située hors unité urbaine[21]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nice, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[21]. Cette aire, qui regroupe 100 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[22],[23].
La Tour désigne des châteaux comme La Tour-sur-Tinée[24]. La commune est parfois appelée localement La Tour-sur-Tinée.
Histoire
Deux agglomérations existaient au Moyen Âge sur le territoire de La Tour[25].
Un village nommé « La Torre » est cité au XIIe siècle, agglomération fortifiée sur le site actuel du village. Un château devait se trouver sur le sommet qui domine le village au sud-ouest site actuel du cimetière.
Un second site fortifié nommé Alloche existait au-dessus de la chapelle Saint-Jean, à 3 km au nord-est du village, actuel hameau d'Alloch dit « de Saint-Jean ». La communauté de Saint-Jean-d'Alloche est citée en 1251. Elle a disparu avec la peste de 1467. La chapelle Saint-Jean devait être l'église paroissiale initiale car les curés recevaient leur investiture dans cette chapelle jusqu'au XIXe siècle.
La seigneurie de La Tour a appartenu aux Grimaldi de Bueil à partir de 1400, jusqu'à l'exécution d'Annibal Grimaldi, en 1621. Le territoire est érigé en comté au profit de la famille Della Chiesa en 1700.
Une église dédiée à saint Martin est citée en 1351, peut-être sur l'emplacement actuel. Elle est reconstruite au XVIe siècle et le village s'est développé sur le plateau, à 620 m d'altitude, sur un contrefort du mont Tournairet, à un carrefour de routes menant à Utelle, Clans et Villars, passage vers la vallée de la Tinée jusqu'au XIXe siècle.
La communauté comportait quatre chapelles en plus l'église paroissiale Saint-Martin : la chapelle des Pénitents blancs, à la sortie du village sur la route d'Utelle, la chapelle Saint-Sébastien, sur la route montant de la vallée, la chapelle Sainte-Élisabeth, sur la route d'Utelle à un col, la chapelle Saint-Jean-Baptiste d'Alloch[26].
Héraldique
Blason
D’azur aux deux pals ondés d’or enfermant une tour du même posée sur un mont d’argent mouvant de la pointe et surmontée d’un croissant contourné aussi d’or[27].
Maître de conférence en droit de l'urbanisme à l'université de Nice-Sophia Antipolis
2020
En cours
Thierry Roux
Budget et fiscalité 2019
En 2019, le budget de la commune était constitué ainsi[30] :
total des produits de fonctionnement : 1 050 000 €, soit 1 820 € par habitant ;
total des charges de fonctionnement : 812 000 €, soit 1 407 € par habitant ;
total des ressources d'investissement : 593 000 €, soit 1 028 € par habitant ;
total des emplois d'investissement : 616 000 €, soit 1 068 € par habitant ;
endettement : 995 000 €, soit 1 724 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants :
taxe d'habitation : 9,26 % ;
taxe foncière sur les propriétés bâties : 10,09 % ;
taxe foncière sur les propriétés non bâties : 22,64 % ;
taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2017 : médiane en 2017 du revenu disponible, par unité de consommation : 20 110 €[31].
Économie
Entreprises et commerces
Agriculture
Le territoire possédait des oliviers, des vignes et des céréales. Les moulins à huile et à farine montrent l'ancienne richesse de la communauté. En 1754, il y avait environ 1 300 habitants à La Tour.
La Coopérative d’Utilisation de Matériel Agricole (CUMA) de la commune La Tour / Roussillon a été créée en 2010 par 5 agriculteurs et la municipalité.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[35]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[36].
En 2021, la commune comptait 539 habitants[Note 3], en évolution de −6,91 % par rapport à 2015 (Alpes-Maritimes : +1,99 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Ensemble artisanal du Béal, avec un moulin à farine[60], un moulin à huile[61],[62], une distillerie et un lavoir, fonctionnant grâce à l'énergie hydraulique apportée par un canal long de 15 km[63],
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
Nicolas Barriquand, « Interview de Thierry Roux : « Il faut construire de l'habitat collectif » », L'Express, no 3184,
Luc Thévenon, L'art du Moyen Âge dans les Alpes méridionales, p. 48-50, Éditions Serre (collection patrimoines), Nice, 1983 (ISBN2-86410-047-9) ; p. 94
Collectif (dir.), Le patrimoine des communes des Alpes-Maritimes en deux volumes, vol. II : Cantons de Menton à Villefranche-sur-Mer, Paris, Flohic Éditions, coll. « Le Patrimoine des Communes de France », , 574 p. (ISBN2-84234-071-X)
Canton de Tende : p. 983-986 : La Tour
Tour sur Tinée (La) : datations gothiques gravées; inscriptions de la Tour et Tournefort; inscriptions pathétiques; inscriptions de la route la Tour la brasque; le Comté de Nice en 1850; Sites militaires des vallées Tinée Vésubie; Murs et linteaux
Philippe de Beauchamp, Photographies Loïc-Jahan, L'art religieux dans les Alpes-Maritimes, architecture religieuse, peintures murales et retables, Aix-en-Provence, Édisud, , 143 p. (ISBN2-85744-485-0)
Vallée de la Tinée : La Tour, Peintures murales de la chapelle des Pénitents blancs, pp. 69 à 71
Coordination générale : René Dinkel, Élisabeth Decugnière, Hortensia Gauthier, Marie-Christine Oculi. Rédaction des notices : CRMH : Martine Audibert-Bringer, Odile de Pierrefeu, Sylvie Réol. Direction régionale des antiquités préhistoriques (DRAP) : Gérard Sauzade. Direction régionale des antiquités historiques (DRAH) : Jean-Paul Jacob directeur, Armelle Guilcher, Mireille Pagni, Anne Roth-Congés Institut de recherche sur l'architecture antique (Maison de l'Orient et de la Méditerranée - IRAA)-Centre national de la recherche scientifique (CNRS), Suivez le guide : Monuments Historiques Provence Alpes Côte d’Azur, Marseille, Direction régionale des affaires culturelles et Conseil régional de Provence – Alpes - Côte d’Azur (Office Régional de la Culture), 1er trimestre 1986, 198 p. (ISBN978-2-906035-00-3 et 2-906035-00-9)
Guide présentant l'histoire des monuments historiques ouverts au public en Provence – Alpes – Côte - d'Azur, avec cartes thématiques (traduit en allemand et anglais en septembre 1988). Tour (La), p. 77
Association Saint Jean le Vieux, Peintures murales décors peints, Vallée de la Tinée, Alpes-Maritimes, Association Saint Jean le Vieux, 18 p.
*La Tour-sur-Tiné; *Clans; *Valdeblore Saint-Dalmas; *Roure; *Roubion; *Saint-Étienne-de-Tinée; *Quelques saints représentés dans les vallées de la Tinée; *Les chapelles peintes de la Vallée de la Tinée
Dr Michel Bourrier, Villages de montagne à l'heure de la grande guerre, Le canton de Villars-sur-Var, Nice, Lou Savel, , 280 p. (ISBN2-9510630-1-6)
Le patrimoine architectural et mobilier des communes sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région PACA]