Le 2 octobre 2020, de nombreux villages des diverses vallées des Alpes-Maritimes (Breil-sur-Roya, Fontan, Roquebillière, St-Martin-Vésubie, Tende...) sont meurtris par un "épisode méditerranéen" de grande ampleur[1]. Certains hameaux sont restés inaccessibles jusqu'à plus d'une semaine après la catastrophe et l'électricité n'a été rétablie que vers le 20 octobre. L'Arrêté du 7 octobre 2020 portant reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle a identifié 55 communes, dont Duranus , au titre des "Inondations et coulées de boue du 2 au 3 octobre 2020"[2].
Commune située dans une zone de sismicité moyenne[3].
Hydrographie et les eaux souterraines
L’eau alimentant le village était prélevée dans le vallon dit du Cognet puis conduite par un canal jusqu’au village. La route est franchie grâce à un aqueduc construit vers 1858.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 973 mm, avec 5,6 jours de précipitations en janvier et 4,2 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Levens », sur la commune de Levens à 5 km à vol d'oiseau[7], est de 12,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 982,1 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 35,1 °C, atteinte le ; la température minimale est de −7,8 °C, atteinte le [Note 1],[8],[9].
Au , Duranus est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[14].
Elle est située hors unité urbaine[15]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nice, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[15]. Cette aire, qui regroupe 100 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[16],[17].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (97,7 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (54,4 %), forêts (43,3 %), zones agricoles hétérogènes (2,3 %)[18].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le village était anciennement appelé Roccasparviera en italien (soit le Rocher des Eperviers en français[19]). Il a ensuite été renommé Duranus, venant du latin Dur Nux (noyer difficile)[20] du fait des nombreux noyers poussant naturellement[réf. nécessaire].
Histoire
À la sortie du village (en direction de Saint-Jean-la-Rivière) se trouve le Saut des Français, haut-lieu de la résistance des Barbets contre l’occupation du comté de Nice par les troupes françaises de la Révolution : les soldats français étaient précipités du haut de cette falaise de 300 m dans la Vésubie en contrebas (légendaire).
En 2019, le budget de la commune était constitué ainsi[22] :
total des produits de fonctionnement : 140 000 €, soit 1 027 € par habitant ;
total des charges de fonctionnement : 75 000 €, soit 549 € par habitant ;
total des ressources d'investissement : 103 000 €, soit 758 € par habitant ;
total des emplois d'investissement : 187 000 €, soit 1 372 € par habitant ;
endettement : 87 000 €, soit 642 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants :
taxe d'habitation : 5,75 % ;
taxe foncière sur les propriétés bâties : 5,15 % ;
taxe foncière sur les propriétés non bâties : 35,68 % ;
taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2017 : médiane en 2017 du revenu disponible, par unité de consommation : 21 810 €[23].
Population et société
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[25].
En 2021, la commune comptait 157 habitants[Note 3], en évolution de +13,77 % par rapport à 2015 (Alpes-Maritimes : +1,99 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Les principales productions étaient l’huile d’olive, le vin, le froment et le seigle, auxquels s’ajoutaient des cultures potagères autour des habitations.
Ruines du village de Rocasparviera ou Roquesparvière[32] (fief de la reine Jeanne, comtesse de Provence au XIVe siècle)[33] et chapelle Saint-Michel, bien rénovée. Accès pédestre depuis le bourg : 4 à 5 h aller-retour (ou 2 h depuis le hameau de l'Engarvin, au-dessus de Coaraze).
Ancienne mine d'arsenic à l'Eguisse (galeries condamnées) de laquelle on extrayait deux sulfures d'arsenic (le réalgar et l'orpiment) et un autre minéral, la duranusite[34]. Accès pédestre depuis le bourg : 3 à 4 h aller-retour, assez pénible. La mine a été fermée en 1931. En 1910 à son maximum d'activité, 18 ouvriers pouvaient extraire jusqu'à 3 t de minerai par jour. Celui-ci était « grillé » sur place au moyen d'installations, très importantes qui subsistent dans des bâtiments en ruines, mais dont les murs sont bien conservés. La cheminée de l'usine est visible de loin.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Département des Alpes-Maritimes, « Rocca Sparvièra », sur Département des Alpes-Maritimes (consulté le ).
↑(it) Attilio Zuccagni-Orlandini, Corografia fisica, storica e statistica dell'Italia e delle sue isole: corredata di un Atalante di mappe geograf e topografiche, e di altre tavole illustrative, Editori, , 1110 p. (lire en ligne), p. 114
Collectif (dir.), Le patrimoine des communes des Alpes-Maritimes en deux volumes, vol. I : Cantons d'Antibes à Levens, Paris, Flohic Éditions, coll. « Le Patrimoine des Communes de France », , 1077 p. (ISBN2-84234-071-X)
Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et des fortifications du moyen âge en France, Strasbourg, Editions Publitotal, 4ème trimestre 1979, 1287 p. (ISBN2-86535-070-3)
Le patrimoine architectural et mobilier des communes sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région PACA]