À la Grâce de Dieu - Les églises et la Shoah est le titre d'une exposition au Mémorial de la Shoah à Paris qui dure du 17 juin 2022 au 23 février 2023[1], c'est aussi le titre du catalogue de cette exposition[2].
à Bonsecours, le quartier de la Grâce de Dieu, très pentu, est répertorié à tort sur plusieurs cartes postales anciennes comme un quartier de Rouen, mais en réalité c'est un quartier de Bonsecours, ville jouxtant Rouen au sud-est[3],
à Sommervieu dans le Calvados, un quartier du sud-est de la commune s'appelle « La Grâce de Dieu ».
Des carrefours
Un bon nombre de carrefours, plus ou moins importants de nos jours, portent ce nom, le donnant ainsi parfois à tout le quartier environnant. Il se situent souvent autour de villes d'une certaine taille, particulièrement autour de Paris et le quart nord-ouest de la France. Lorsqu'on cherche dans l'histoire de ce lieu, on trouve très souvent, si elle a déjà disparu, la présence jusqu'à une certaine époque, d'une chapelle toute proche du carrefour portant le nom de la Grâce de Dieu. Cela tient à une pratique remontant au Moyen Âge, alors que la sécurité des routes est bien aléatoire, et où le risque de se faire détrousser par des brigands est permanent : le noble ayant reçu un visiteur et son entourage, souvent noble lui-même, l'heure du départ étant arrivée pour ses hôtes, les fait raccompagner avec des gens en armes sur le chemin du retour jusqu'à une certaine distance, un carrefour important en règle générale, où à cet endroit, on prie ensemble dans la chapelle érigée à cet effet, pour remettre la suite du voyage de retour de cet hôte et des siens et le sort des voyageurs à la grâce de Dieu. C'est ainsi que l'on trouve de tels carrefours à Bezons, Brie-Comte-Robert, Jouy-le-Potier, Saint-Prix, Le Haras, Saint-Germain-lès-Arpajon, Les Essarts-le-Roi, Caudebec-lès-Elbeuf, Caen (tout un quartier), Hiéville, La Rochelle, Saint-Leu-la-Forêt, Saint-Germain-lès-Arpajon, Viroflay... Et c'est ainsi que l'on trouve nombre de commerces, et en particulier d'hôtels, d'auberges ou de restaurants à l'enseigne À la Grâce de Dieu près de ces carrefours.
Au Vésinet, jusque dans les années 1980, un restaurant du nom de « La Grâce de Dieu » se trouve à un grand carrefour de la ville, entre la D 186 et l'avenue Horace Vernet, à hauteur du 75 boulevard Carnot[4].
À Limoges, rue du Clocher, une très vieille enseigne « À la Grâce de Dieu » fondée en 1855, existe toujours en 2024[5].
A Sérifontaine, une carte postale ancienne[6] représente l'hôtel de la Grâce de Dieu sur la Route nationale, devenue D 915. L'immeuble « La Grâce de Dieu » existe toujours en 2024 au 21 rue Pierre Eugène Boyer ; l'angle coupé de sa façade en pierre qui comporte un mascaron entouré d'une couronne de grappes de raisins et de feuilles de vigne et qui porte tout en haut l'inscription très lisible « 1838 » est conservé ; c'est une copropriété de plusieurs appartements gérée par l'association de ses occupants[7].
↑Nina Valbousquet et Caroline François(sous dir.), « À la grâce de Dieu », les Églises et la Shoah, Mémorial de la Shoah (ISBN9782916966885, lire en ligne)
↑Voir par exemple « La Grâce de Dieu », sur Rouen 1900 Un blog (consulté le ) mais on en trouve bien d'autres sur les sites spécialisés de vente de cartes postales anciennes. Une carte postale circa 1928 montre qu'il y existe un Hôtel de la Grâce de Dieu à Bonsecours « Tramway of Bonsecours, France », sur Transpressnz Blogspot (consulté le ) ou encore la première carte postale de cette page « Bonsecours - Vues Générales prises de Bonsecours », sur CPArama.com (consulté le )