L'Ascension est une œuvre pour orchestre d'Olivier Messiaen écrite en 1932 et 1933. Elle précède une autre version écrite pour l'orgue[1].
Elle a pour sous-titre : Quatre méditations symphoniques pour orchestre. Il s'agit de quatre méditations sur des textes sacrés dont, selon Claude Rostand, le compositeur semblait préférer la présentation symphonique[2].
Faisant autrefois partie des collections Aristophil, le manuscrit autographe de L'Ascension fut préempté par la Bibliothèque nationale de France lors d'une des ventes aux enchères de la société, le [3].
Choral de cuivres et bois. « Père, l'heure est venue, glorifie ton Fils, afin que ton Fils te glorifie » (Évangile selon Saint-Jean, chap.17, verset 1). Cette page majestueuse est confiée, dans la version symphonique, aux seuls instruments à vent[2].
Alléluias sereins d'une âme qui désire le ciel
En exergue, l'oraison de la messe de l'Ascension : « O Dieu, nous croyons que votre Fils unique est monté au ciel, accordez-nous d'y habiter nous-mêmes en esprit ». L'écriture est assez différente dans les deux versions : à l'orchestre, Messiaen enrichit la texture du morceau et adopte des combinaisons instrumentales somptueuses[2].
Alléluia sur la trompette, alléluia sur la cymbale
« Le Seigneur est monté au son de la trompette...Nations, frappez toutes des mains; célébrez Dieu par des cris d'allégresse » (Psaume 46). La troisième pièce est tout à fait différente dans les versions pour l'orgue et pour orchestre. Dans celle-ci l'auteur a composé une sorte de scherzo simple, lumineux et joyeux[2].
Prière du Christ montant vers son père
Choral de cordes.« Père, ...j'ai manifesté ton nom aux hommes...Voici que je ne suis plus dans le monde; mais eux sont dans le monde, et moi je viens à toi»(Évangile selon Saint-Jean, chapitre 17, versets 1,6,11). C'est une pièce d'une douce et profonde solemnité que Messiaen a rendue, à l'orchestre, en des combinaisons confiées aux seules cordes, les premiers violons ayant la sourdine[5].
Antoni Wit, Orchestre symphonique de la radio polonaise ; François Weigel, piano ; Thomas Bloch, ondes Martenot (5 octobre–14 décembre 1998, Naxos) (OCLC65428248) — avec Turangalîla-symphonie
Claude Rostand, Olivier Messiaen, Paris, Ventadour, coll. « Musiciens d'aujourd'hui », , 47 p. (OCLC3689649), p. 28–29.
Peter Hill et Nigel Simeone (trad. Lucie Kayas), Olivier Messiaen, Paris, Fayard, coll. « Bibliothèque des grands musiciens », , 592 p. (ISBN2213629781, OCLC718222565)